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Après l’écrasement du [[Révolution chinoise (1925-1927)|processus révolutionnaire ouvrier en 1927]] et le repli dans les campagnes, le [[Parti communiste chinois]] (PCC) devient un parti à base paysanne.  
 
Après l’écrasement du [[Révolution chinoise (1925-1927)|processus révolutionnaire ouvrier en 1927]] et le repli dans les campagnes, le [[Parti communiste chinois]] (PCC) devient un parti à base paysanne.  
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Au cours de la [[Longue marche]] (1935), la ligne de Mao l’emporte. Il met l’accent sur le « rôle révolutionnaire de la paysannerie » et la « guerre populaire » : partir des zones reculées où le pouvoir central est faible, gagner du terrain prudemment, gagner le soutien paysan en faisant des [[Réforme agraire|réformes agraires]] dans les zones contrôlées, puis s’emparer de l’État.
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Au cours de la [[Longue marche]] (1935), la ligne de Mao l’emporte. Il met l’accent sur le « rôle révolutionnaire de la paysannerie » et la « guerre populaire » : partir des zones reculées où le pouvoir central est faible, gagner du terrain prudemment, gagner le soutien paysan en faisant des [[Réforme agraire|réformes agraires]] dans les zones contrôlées, puis s’emparer de l’État. Mao réaffirme de façon très nette la logique de [[révolution par étapes]] (devenue le discours dominant dans l'Internationale stalinisée) :
 
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Durant la période de la révolution démocratique bourgeoise, la république populaire n’abolira pas la propriété privée, à l’exception de celle revêtant un caractère impérialiste ou féodal, et, loin de confisquer les entreprises industrielles et commerciales de la bourgeoisie nationale, elle en encouragera le développement. Nous devons protéger tout capitaliste national qui n’accorde pas son soutien aux impérialistes ou aux traîtres à la nation. A l’étape de la révolution démocratique, la lutte entre le Travail et le Capital a des limites.<ref name=":0">Mao Zedong, ''La tactique de la lutte contre l’impérialisme japonais'', décembre 1935</ref>
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Mao renforce sa main-mise idéologique sur l'appareil militaire, et soutient la nécessité de « réprimer les traîtres à la nation et les trotskistes »<ref name=":1">Mao Zedung, ''De la guerre prolongée'',  mai-juin 1938 <br /></ref>. Et dans la tradition stalinienne, il faisait dire aux [[Trotskisme|trotskistes]] des choses qu'ils ne disaient absolument pas :
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Seuls les contre-révolutionnaires trotskistes peuvent être assez insensés pour affirmer que la révolution démocratique bourgeoise en Chine est déjà accomplie et que tout développement ultérieur de la révolution ne saurait être que socialiste.<ref name=":0" />
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A ce moment, Mao s'éloigne de Staline, et parvient à autonomiser le PCC par rapport aux consignes du Komintern. Il faut dire que les consignes de Staline, préconisant toujours un suivisme vis-à-vis du [[Kuomintang]], n'avaient mené qu'à la catastrophe ([[Massacre de Shanghai|liquidation de l'avant-garde ouvrière du parti]]). Pourtant, les émissaires de Staline continuaient à demander au PCC de se contenter d'un rôle d'appoint au Kuomintang : Moscou ne considérait ses sections nationales que comme des forces à sa dispositions pour négocier, mais à aucun moment il n'espérait ni ne souhaitait une prise du pouvoir.  
 
A ce moment, Mao s'éloigne de Staline, et parvient à autonomiser le PCC par rapport aux consignes du Komintern. Il faut dire que les consignes de Staline, préconisant toujours un suivisme vis-à-vis du [[Kuomintang]], n'avaient mené qu'à la catastrophe ([[Massacre de Shanghai|liquidation de l'avant-garde ouvrière du parti]]). Pourtant, les émissaires de Staline continuaient à demander au PCC de se contenter d'un rôle d'appoint au Kuomintang : Moscou ne considérait ses sections nationales que comme des forces à sa dispositions pour négocier, mais à aucun moment il n'espérait ni ne souhaitait une prise du pouvoir.  
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*puis un '''équilibre stratégique''', durant lequel les forces de la révolution son équivalentes à celles de l’État;
 
*puis un '''équilibre stratégique''', durant lequel les forces de la révolution son équivalentes à celles de l’État;
 
*enfin l’'''offensive stratégique''', durant laquelle les centres du pouvoir sont encerclées par les périphéries (banlieues populaires, campagnes, régions excentrées…) et prises d’assaut.
 
*enfin l’'''offensive stratégique''', durant laquelle les centres du pouvoir sont encerclées par les périphéries (banlieues populaires, campagnes, régions excentrées…) et prises d’assaut.
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Pendant la guerre civile, en insistant sur la guerre prolongée, Mao insistait sur la nécessité de maintenir à tout prix le front unique avec le [[Kuomintang]] (et donc de repousser toute revendication de type [[lutte des classes]]) et de stigmatiser les « partisans d'une victoire rapide », assimilés aux trotskistes.<ref name=":1" />
    
===« Contre-pouvoir »===
 
===« Contre-pouvoir »===

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