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En 1969, elle devient le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]] où elle s'associe avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]].
 
En 1969, elle devient le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]] où elle s'associe avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]].
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== Histoire ==
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==Histoire==
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=== Partis socialistes avant la SFIO ===
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===Partis socialistes avant la SFIO===
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==== Réorganisation et unité initiale (1876-1890) ====
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====Réorganisation et unité initiale (1876-1890)====
    
Après les événements de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]], une terrible répression s'abat sur les mouvements socialistes. Il y a entre 20000 et 30000 morts et plus de 38500 fugitifs ou exilés et autant d'arrestations. Parmi les personnes arrêtées, il y a 78 % d'ouvriers dont 84 % sont déportés dans les plus lointaines [[Colonie|colonies]] de l'[[Empire_colonial_français|empire colonial français]]. Dès 1872, la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]] se réorganisent en chambre syndicale. En 1876, un ouvrier bijoutier, Barberet, organise le premier congrès ouvrier. De Londres, les exilés s'organisent, notamment les amis de [[Louis_Auguste_Blanqui|Blanqui]] qui accusent ouvertement le gouvernement de favoriser la [[Classe_bourgeoise|classe bourgeoise]]. D'un autre côté [[Jules_Guesde|Jules Guesde]], un journaliste condamné pour avoir défendu la Commune, développe une position de différenciation par rapport aux autres partis.
 
Après les événements de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]], une terrible répression s'abat sur les mouvements socialistes. Il y a entre 20000 et 30000 morts et plus de 38500 fugitifs ou exilés et autant d'arrestations. Parmi les personnes arrêtées, il y a 78 % d'ouvriers dont 84 % sont déportés dans les plus lointaines [[Colonie|colonies]] de l'[[Empire_colonial_français|empire colonial français]]. Dès 1872, la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]] se réorganisent en chambre syndicale. En 1876, un ouvrier bijoutier, Barberet, organise le premier congrès ouvrier. De Londres, les exilés s'organisent, notamment les amis de [[Louis_Auguste_Blanqui|Blanqui]] qui accusent ouvertement le gouvernement de favoriser la [[Classe_bourgeoise|classe bourgeoise]]. D'un autre côté [[Jules_Guesde|Jules Guesde]], un journaliste condamné pour avoir défendu la Commune, développe une position de différenciation par rapport aux autres partis.
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==== Division en cinq tendances (1882-1901) ====
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====Division en cinq tendances (1882-1901)====
    
[[File:Jules Guesde Nadar.jpg|right|194x254px|Jules Guesde Nadar.jpg]]Une structure socialiste unitaire est créée en 1878&nbsp;: la [[Fédération_des_travailleurs_socialistes_de_France|Fédération du parti des travailleurs socialistes de France]] (FPTSF). Mais les congrès de 1880 et 1881 voient s'affirmer la désunion des socialistes. À partir de 1882, ils créent plusieurs partis représentant cinq grandes tendances du [[Socialisme|socialisme]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Roucaute Yves|titre=Histoire Socialistes, de la commune de Paris à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Le Drappier|année=1987|pages totales=453|isbn=9782876400139|lire en ligne=|consulté le=5 mars 2016|passage=}}.</ref>&nbsp;:
 
[[File:Jules Guesde Nadar.jpg|right|194x254px|Jules Guesde Nadar.jpg]]Une structure socialiste unitaire est créée en 1878&nbsp;: la [[Fédération_des_travailleurs_socialistes_de_France|Fédération du parti des travailleurs socialistes de France]] (FPTSF). Mais les congrès de 1880 et 1881 voient s'affirmer la désunion des socialistes. À partir de 1882, ils créent plusieurs partis représentant cinq grandes tendances du [[Socialisme|socialisme]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Roucaute Yves|titre=Histoire Socialistes, de la commune de Paris à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Le Drappier|année=1987|pages totales=453|isbn=9782876400139|lire en ligne=|consulté le=5 mars 2016|passage=}}.</ref>&nbsp;:
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*Les [[Possibilisme|possibilistes]]&nbsp;: lors de la séparation au congrès Saint-Étienne en 1882, Jules Guesde propose le vote du programme «&nbsp;minimal&nbsp;» (partiellement rédigé par [[Karl_Marx|Marx]]). La vision de [[Paul_Brousse|Paul Brousse]] est différente&nbsp;: il s’agit de fractionner le but en plusieurs étapes pour le rendre possible. Le municipalisme est la base du mouvement possibiliste, c'est ce qui correspond à la vision communiste de [[Karl_Marx|Marx]]. Jusqu'en 1890, la Fédération des travailleurs socialistes étend son influence vers les pays de la Loire, mais elle subit une scission avec les allemanistes. Cette érosion est due à l'évolution politique&nbsp;: les possibilistes sont désormais devenus républicains. La FTSF regroupe les artisans et les professions libérales.  
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*Les [[Possibilisme|possibilistes]]&nbsp;: lors de la séparation au congrès Saint-Étienne en 1882, Jules Guesde propose le vote du programme «&nbsp;minimal&nbsp;» (partiellement rédigé par [[Karl_Marx|Marx]]). La vision de [[Paul_Brousse|Paul Brousse]] est différente&nbsp;: il s’agit de fractionner le but en plusieurs étapes pour le rendre possible. Le municipalisme est la base du mouvement possibiliste, c'est ce qui correspond à la vision communiste de [[Karl_Marx|Marx]]. Jusqu'en 1890, la Fédération des travailleurs socialistes étend son influence vers les pays de la Loire, mais elle subit une scission avec les allemanistes. Cette érosion est due à l'évolution politique&nbsp;: les possibilistes sont désormais devenus républicains. La FTSF regroupe les artisans et les professions libérales.
*Les [[Allemaniste|allemanistes]]&nbsp;: au sein de la FTSF, une aile ouvrière s'élève, emmenée par [[Jean_Allemane|Jean Allemane]] qui crée une scission en 1890, à la suite du congrès de Châtellerault, formant le [[Parti_ouvrier_socialiste_révolutionnaire|Parti ouvrier socialiste révolutionnaire]] (POSR). Il prône les réformes immédiates et le réformisme municipal. Ils sont proches de certains aspects de l'[[Anarchisme|anarchisme]] et veulent une décentralisation du pays. Leurs moyens d'action sont plus concentrés sur l'action syndicale que politique. Ils sont pour la gestion des industries par les travailleurs.  
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*Les [[Allemaniste|allemanistes]]&nbsp;: au sein de la FTSF, une aile ouvrière s'élève, emmenée par [[Jean_Allemane|Jean Allemane]] qui crée une scission en 1890, à la suite du congrès de Châtellerault, formant le [[Parti_ouvrier_socialiste_révolutionnaire|Parti ouvrier socialiste révolutionnaire]] (POSR). Il prône les réformes immédiates et le réformisme municipal. Ils sont proches de certains aspects de l'[[Anarchisme|anarchisme]] et veulent une décentralisation du pays. Leurs moyens d'action sont plus concentrés sur l'action syndicale que politique. Ils sont pour la gestion des industries par les travailleurs.
*Les [[Socialistes_indépendants|socialistes indépendants]]&nbsp;: au départ c'est un regroupement de plusieurs personnalités radicales et républicaines. Ce sont des hommes comme [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] ou [[Alexandre_Millerand|Millerand]], qui deviennent très rapidement députés. Ils dominent par leur qualité oratoire et leur nombre les divers groupes ouvriers ou socialistes qui sont élus au Parlement. Ce groupe hétérogène au départ, devient très vite homogène, autour d'un idéal de solidarité républicaine, sans rupture révolutionnaire avec les institutions. C'est sur cet esprit d'unité que ce groupe se lie à plusieurs militants socialistes comme [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Ce groupe d'indépendants s'agrandit jusqu'à créer en 1898 la confédération des socialistes indépendants, puis en 1902 c'est la fusion avec la FTSF de Brousse pour créer le [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]].  
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*Les [[Socialistes_indépendants|socialistes indépendants]]&nbsp;: au départ c'est un regroupement de plusieurs personnalités radicales et républicaines. Ce sont des hommes comme [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] ou [[Alexandre_Millerand|Millerand]], qui deviennent très rapidement députés. Ils dominent par leur qualité oratoire et leur nombre les divers groupes ouvriers ou socialistes qui sont élus au Parlement. Ce groupe hétérogène au départ, devient très vite homogène, autour d'un idéal de solidarité républicaine, sans rupture révolutionnaire avec les institutions. C'est sur cet esprit d'unité que ce groupe se lie à plusieurs militants socialistes comme [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Ce groupe d'indépendants s'agrandit jusqu'à créer en 1898 la confédération des socialistes indépendants, puis en 1902 c'est la fusion avec la FTSF de Brousse pour créer le [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]].
*Les [[Guesdistes|guesdistes]]&nbsp;: le [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]], créé en 1880 en tant que Parti ouvrier, par [[Jules_Guesde|Jules Guesde]] et [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]]. C'est une organisation qui se bat non seulement pour des réformes mais aussi pour la conquête du pouvoir politique par les [[Prolétariat|prolétaires]]. C'est une organisation [[Marxisme|marxiste]], qui est en lien avec [[Karl_Marx|Karl Marx]] et [[Friedrich_Engels|Friedrich Engels]]. C’est numériquement le parti socialiste le plus important en [[France|France]].  
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*Les [[Guesdistes|guesdistes]]&nbsp;: le [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]], créé en 1880 en tant que Parti ouvrier, par [[Jules_Guesde|Jules Guesde]] et [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]]. C'est une organisation qui se bat non seulement pour des réformes mais aussi pour la conquête du pouvoir politique par les [[Prolétariat|prolétaires]]. C'est une organisation [[Marxisme|marxiste]], qui est en lien avec [[Karl_Marx|Karl Marx]] et [[Friedrich_Engels|Friedrich Engels]]. C’est numériquement le parti socialiste le plus important en [[France|France]].
*Le [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(France)|Parti socialiste révolutionnaire]] (PSR) [[Blanquiste|blanquiste]], nouveau nom donné en 1898 au [[Comité_révolutionnaire_central|Comité révolutionnaire central]] (CRC) créé en 1881. Après avoir perdu de nombreux militants lors de la crise [[Boulangisme|boulangiste]] (dissidence du [[Comité_central_socialiste_révolutionnaire|Comité central socialiste révolutionnaire]] en 1889), le CRC a été renforcé en 1896 par la scission d'élus et responsables régionaux exclus du POSR regroupés en 1897 sous le nom [[Alliance_communiste_révolutionnaire|Alliance communiste révolutionnaire]] (ACR). Le PSR est dirigé par [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]], qui fait partie de l'union des indépendants et des marxistes.  
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*Le [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(France)|Parti socialiste révolutionnaire]] (PSR) [[Blanquiste|blanquiste]], nouveau nom donné en 1898 au [[Comité_révolutionnaire_central|Comité révolutionnaire central]] (CRC) créé en 1881. Après avoir perdu de nombreux militants lors de la crise [[Boulangisme|boulangiste]] (dissidence du [[Comité_central_socialiste_révolutionnaire|Comité central socialiste révolutionnaire]] en 1889), le CRC a été renforcé en 1896 par la scission d'élus et responsables régionaux exclus du POSR regroupés en 1897 sous le nom [[Alliance_communiste_révolutionnaire|Alliance communiste révolutionnaire]] (ACR). Le PSR est dirigé par [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]], qui fait partie de l'union des indépendants et des marxistes.
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==== Marche vers l'unité&nbsp;: les deux partis socialistes (1901-1905) ====
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====Marche vers l'unité&nbsp;: les deux partis socialistes (1901-1905)====
    
[[File:JeanJaurès.jpg|right|JeanJaurès.jpg]]En 1901, deux mouvements socialistes s'opposent&nbsp;:
 
[[File:JeanJaurès.jpg|right|JeanJaurès.jpg]]En 1901, deux mouvements socialistes s'opposent&nbsp;:
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*une «&nbsp;gauche&nbsp;», clairement révolutionnaire, avec [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]] et [[Jules_Guesde|Jules Guesde]]&nbsp;;  
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*une «&nbsp;gauche&nbsp;», clairement révolutionnaire, avec [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]] et [[Jules_Guesde|Jules Guesde]]&nbsp;;
*une «&nbsp;droite&nbsp;», plutôt réformiste, avec [[Jean_Jaurès|Jaurès]] et [[Paul_Brousse|Paul Brousse]].  
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*une «&nbsp;droite&nbsp;», plutôt réformiste, avec [[Jean_Jaurès|Jaurès]] et [[Paul_Brousse|Paul Brousse]].
    
Ces courants s'opposent régulièrement, par exemple lorsque [[Alexandre_Millerand|Millerand]] accepte [[Ministérialisme|d'entrer au gouvernement bourgeois]], Guesde et Vaillant dénoncent cette prise de position en déclarant que cela discrédite le socialisme. Malgré ces rivalités, Vaillant prône l'unification. Aux élections de 1893, une cinquantaine de députés sont élus. Parmi les raisons de leur élection, on trouve la diminution par le pouvoir du droit de presse, et surtout le mécontentement des ouvriers, qui se manifeste par de nombreuses [[Grève|grèves]].
 
Ces courants s'opposent régulièrement, par exemple lorsque [[Alexandre_Millerand|Millerand]] accepte [[Ministérialisme|d'entrer au gouvernement bourgeois]], Guesde et Vaillant dénoncent cette prise de position en déclarant que cela discrédite le socialisme. Malgré ces rivalités, Vaillant prône l'unification. Aux élections de 1893, une cinquantaine de députés sont élus. Parmi les raisons de leur élection, on trouve la diminution par le pouvoir du droit de presse, et surtout le mécontentement des ouvriers, qui se manifeste par de nombreuses [[Grève|grèves]].
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Deux rassemblements se développent&nbsp;:
 
Deux rassemblements se développent&nbsp;:
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*[[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]]&nbsp;: il regroupe les socialistes indépendants, ce qui reste de la FTSF de Brousse et la plus grande partie des Fédérations indépendantes. Ce parti est dirigé en 1902 par Jaurès.  
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*[[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]]&nbsp;: il regroupe les socialistes indépendants, ce qui reste de la FTSF de Brousse et la plus grande partie des Fédérations indépendantes. Ce parti est dirigé en 1902 par Jaurès.
*[[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]]&nbsp;: il naît en 1901 sous le nom d’Unité socialiste révolutionnaire, réunissant le parti socialiste révolutionnaire (PSR), le Parti ouvrier français (POF) et quelques fédérations autonomes. Les guesdistes forment ici la quasi-totalité des effectifs.  
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*[[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]]&nbsp;: il naît en 1901 sous le nom d’Unité socialiste révolutionnaire, réunissant le parti socialiste révolutionnaire (PSR), le Parti ouvrier français (POF) et quelques fédérations autonomes. Les guesdistes forment ici la quasi-totalité des effectifs.
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=== Création de la SFIO ===
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===Création de la SFIO===
    
L'unification du socialisme français a lieu en 1905, au [[Congrès_du_Globe|congrès du Globe]] à Paris, qui fait suite du congrès socialiste international d'Amsterdam de 1904. Le parti socialiste, section de l'[[Internationale_ouvrière|Internationale ouvrière]] (SFIO), est né en tant que parti du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]].
 
L'unification du socialisme français a lieu en 1905, au [[Congrès_du_Globe|congrès du Globe]] à Paris, qui fait suite du congrès socialiste international d'Amsterdam de 1904. Le parti socialiste, section de l'[[Internationale_ouvrière|Internationale ouvrière]] (SFIO), est né en tant que parti du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]].
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[[File:Carte-SFIO-Jaurès.jpg|right|376x284px|Carte-SFIO-Jaurès.jpg]]Ce rassemblement est à la fois une victoire des révolutionnaires et une victoire des jauressiens. En effet, ils représentent le tiers de la direction, même si [[Jean_Jaurès|Jaurès]] lui-même n'y siège pas, car les élus ne peuvent en être membre. À l'inverse des autres partis socialistes européens, la SFIO est un parti peu centralisé, laissant une grande autonomie à ses élus et aux échelons locaux. Sa direction ne dispose que de maigres moyens humains et financiers d'autant que, contrairement à ses homologues britannique et allemand, elle ne peut s'appuyer sur les organisations syndicales, lesquelles défendent leur [[Indépendance_syndicale|indépendance]] (la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]] est adoptée par la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] en 1906). Dans ces conditions, le secrétaire général [[Louis_Dubreuilh|Louis Dubreuilh]] n'exerce qu'une fonction administrative et c'est le chef du groupe parlementaire et directeur du quotidien ''[[L'Humanité|L'Humanité]]'', [[Jean_Jaurès|Jaurès]], qui apparait comme le véritable chef du parti.
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[[File:Carte-SFIO-Jaurès.jpg|right|376x284px|Carte-SFIO-Jaurès.jpg]]Les principes officiels de la nouvelle SFIO satisfont les révolutionnaires, car  elle est proclamée parti « de lutte de classes et de révolution ».
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Cependant le centre de gravité sera surtout le courant jauressien. En effet, ils représentent le tiers de la direction, même si [[Jean_Jaurès|Jaurès]] lui-même n'y siège pas, car les élus ne peuvent en être membre. À l'inverse des autres partis socialistes européens, la SFIO est un parti peu centralisé, laissant une grande autonomie à ses élus et aux échelons locaux. Sa direction ne dispose que de maigres moyens humains et financiers d'autant que, contrairement à ses homologues britannique et allemand, elle ne peut s'appuyer sur les organisations syndicales, lesquelles défendent leur [[Indépendance_syndicale|indépendance]] (la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]] est adoptée par la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] en 1906). Dans ces conditions, le secrétaire général [[Louis_Dubreuilh|Louis Dubreuilh]] n'exerce qu'une fonction administrative et c'est le chef du groupe parlementaire et directeur du quotidien ''[[L'Humanité|L'Humanité]]'', [[Jean_Jaurès|Jaurès]], qui apparait comme le véritable chef du parti.
    
La SFIO prend position contre la politique coloniale et le [[Nationalisme|nationalisme]] [[Belliciste|belliciste]]. Cependant il y a encore des divergences sur les questions d'actualité. La rupture entre Vaillant et Guesde intervient dès 1906, quand la majorité accepte la [[Charte_d'Amiens|résolution du congrès d'Amiens]] sur l'indépendance syndicale. Mais c'est sur la question de la guerre que la rupture intervient nettement. Jaurès, suivant la doctrine de l'Internationale, en appelle à la [[Grève_générale|grève générale]], voire à l'insurrection, afin de prévenir ou d'arrêter le conflit. Guesde pense lui que la guerre peut détruire le [[Capitalisme|capitalisme]], et redoute que la grève affaiblisse les pays les plus industrialisés, ceux où l'organisation ouvrière serait plus forte. C'est une des raisons pour lesquelles les idées de Guesde sont de moins en moins approuvées par les adhérents SFIO qui se rangent du côté de Jaurès.
 
La SFIO prend position contre la politique coloniale et le [[Nationalisme|nationalisme]] [[Belliciste|belliciste]]. Cependant il y a encore des divergences sur les questions d'actualité. La rupture entre Vaillant et Guesde intervient dès 1906, quand la majorité accepte la [[Charte_d'Amiens|résolution du congrès d'Amiens]] sur l'indépendance syndicale. Mais c'est sur la question de la guerre que la rupture intervient nettement. Jaurès, suivant la doctrine de l'Internationale, en appelle à la [[Grève_générale|grève générale]], voire à l'insurrection, afin de prévenir ou d'arrêter le conflit. Guesde pense lui que la guerre peut détruire le [[Capitalisme|capitalisme]], et redoute que la grève affaiblisse les pays les plus industrialisés, ceux où l'organisation ouvrière serait plus forte. C'est une des raisons pour lesquelles les idées de Guesde sont de moins en moins approuvées par les adhérents SFIO qui se rangent du côté de Jaurès.
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=== Première Guerre mondiale ===
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===Première Guerre mondiale===
    
Le 28 juillet 1914, la SFIO publie un manifeste disant «&nbsp;À bas la guerre&nbsp;! Vive la république sociale&nbsp;! Vive le socialisme international&nbsp;!&nbsp;». Ce manifeste montre que les socialistes à ce moment étaient fermement contre la guerre. Trois jours plus tard, Jaurès, fervent pacifiste, est assassiné par [[Raoul_Villain|Raoul Villain]], aliéné notoire.
 
Le 28 juillet 1914, la SFIO publie un manifeste disant «&nbsp;À bas la guerre&nbsp;! Vive la république sociale&nbsp;! Vive le socialisme international&nbsp;!&nbsp;». Ce manifeste montre que les socialistes à ce moment étaient fermement contre la guerre. Trois jours plus tard, Jaurès, fervent pacifiste, est assassiné par [[Raoul_Villain|Raoul Villain]], aliéné notoire.
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Ainsi, en 1914 la grande majorité de la SFIO accepte de cautionner la guerre, contrairement à tous ses engagements antérieurs. Peu de socialistes maintiennent l’opposition à la guerre&nbsp;: le [[Comité_pour_la_reprise_des_relations_internationales|Comité pour la reprise des relations internationales]] (CRRI) de [[Fernand_Loriot|Fernand Loriot]] ou, de façon moins radicale, la minorité dirigée par [[Jean_Longuet|Jean Longuet]], qui crée le journal ''[[Le_Populaire|Le Populaire]]''.
 
Ainsi, en 1914 la grande majorité de la SFIO accepte de cautionner la guerre, contrairement à tous ses engagements antérieurs. Peu de socialistes maintiennent l’opposition à la guerre&nbsp;: le [[Comité_pour_la_reprise_des_relations_internationales|Comité pour la reprise des relations internationales]] (CRRI) de [[Fernand_Loriot|Fernand Loriot]] ou, de façon moins radicale, la minorité dirigée par [[Jean_Longuet|Jean Longuet]], qui crée le journal ''[[Le_Populaire|Le Populaire]]''.
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=== Années 1920 ===
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===Années 1920===
    
[[File:Leon blum.jpg|right|Leon blum.jpg]]Les années 1919 et 1920 marquent un [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|développement important du mouvement ouvrier]], la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] multiplie par deux ses effectifs en 1919. La SFIO aborde les [[Élections_législatives_françaises_de_1919|élections législatives de novembre 1919]] assez sereinement, elle présente un nouveau programme rédigé par [[Léon_Blum|Léon Blum]] qui renvoie la perspective révolutionnaire en disant «&nbsp;elle viendra à son heure historique&nbsp;». Dès mars 1919, des grèves démarrent dans les mines, le textile et dans les banques. Ces grèves provoquent de fortes pressions sur la SFIO, où deux franges s'affrontent&nbsp;: les «&nbsp;[[Conférence_de_Zimmerwald|zimmerwaldiens]]&nbsp;» et la SFIO réformiste. Cependant, la SFIO refuse d'appeler à la [[Grève_générale|grève générale]]. En février 1920, au congrès de Strasbourg, les adhérents acceptent à 92&nbsp;% le retrait de la SFIO de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], discréditée par son attitude favorable à la guerre.
 
[[File:Leon blum.jpg|right|Leon blum.jpg]]Les années 1919 et 1920 marquent un [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|développement important du mouvement ouvrier]], la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] multiplie par deux ses effectifs en 1919. La SFIO aborde les [[Élections_législatives_françaises_de_1919|élections législatives de novembre 1919]] assez sereinement, elle présente un nouveau programme rédigé par [[Léon_Blum|Léon Blum]] qui renvoie la perspective révolutionnaire en disant «&nbsp;elle viendra à son heure historique&nbsp;». Dès mars 1919, des grèves démarrent dans les mines, le textile et dans les banques. Ces grèves provoquent de fortes pressions sur la SFIO, où deux franges s'affrontent&nbsp;: les «&nbsp;[[Conférence_de_Zimmerwald|zimmerwaldiens]]&nbsp;» et la SFIO réformiste. Cependant, la SFIO refuse d'appeler à la [[Grève_générale|grève générale]]. En février 1920, au congrès de Strasbourg, les adhérents acceptent à 92&nbsp;% le retrait de la SFIO de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], discréditée par son attitude favorable à la guerre.
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==== Scission entre communistes et socialistes ====
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====Scission entre communistes et socialistes====
    
{{Article détaillé|Congrès de Tours (SFIO)}}
 
{{Article détaillé|Congrès de Tours (SFIO)}}
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En décembre 1920, au [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|congrès de Tours]], la question de l'adhésion à l’[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] divise la SFIO&nbsp;:
 
En décembre 1920, au [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|congrès de Tours]], la question de l'adhésion à l’[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] divise la SFIO&nbsp;:
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*À gauche, les partisans de l'adhésion sont d’une part les membres du Comité de la troisième Internationale («&nbsp;zimmerwaldiens&nbsp;»), dont [[Fernand_Loriot|Fernand Loriot]], [[Boris_Souvarine|Boris Souvarine]] et [[Charles_Rappoport|Charles Rappoport]]&nbsp;; d’autre part des anciens des courants socialistes de droite ou du centre ([[Marcel_Cachin|Marcel Cachin]] et [[Ludovic-Oscar_Frossard|Ludovic-Oscar Frossard]]) sont ralliés à cette position.  
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*À gauche, les partisans de l'adhésion sont d’une part les membres du Comité de la troisième Internationale («&nbsp;zimmerwaldiens&nbsp;»), dont [[Fernand_Loriot|Fernand Loriot]], [[Boris_Souvarine|Boris Souvarine]] et [[Charles_Rappoport|Charles Rappoport]]&nbsp;; d’autre part des anciens des courants socialistes de droite ou du centre ([[Marcel_Cachin|Marcel Cachin]] et [[Ludovic-Oscar_Frossard|Ludovic-Oscar Frossard]]) sont ralliés à cette position.
*Au centre, il reste l'ancienne tendance de gauche qui se réunit avec [[Jean_Longuet|Jean Longuet]] et [[Paul_Faure|Paul Faure]], pour l'adhésion mais sous certaines réserves. Ils contestent l'article 17 qui mentionne que le parti doit respecter les directives centrales de la III<sup>e</sup> Internationale (c'est-à-dire qu'ils ne sont plus libres de leur politique) et l'article 21 qui défend la rupture révolutionnaire.  
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*Au centre, il reste l'ancienne tendance de gauche qui se réunit avec [[Jean_Longuet|Jean Longuet]] et [[Paul_Faure|Paul Faure]], pour l'adhésion mais sous certaines réserves. Ils contestent l'article 17 qui mentionne que le parti doit respecter les directives centrales de la III<sup>e</sup> Internationale (c'est-à-dire qu'ils ne sont plus libres de leur politique) et l'article 21 qui défend la rupture révolutionnaire.
*Enfin la droite des «&nbsp;guesdistes&nbsp;» et la droite des «&nbsp;reconstructeurs&nbsp;» (partisans de [[Léon_Blum|Léon Blum]]), qui s'opposent catégoriquement à l'adhésion.  
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*Enfin la droite des «&nbsp;guesdistes&nbsp;» et la droite des «&nbsp;reconstructeurs&nbsp;» (partisans de [[Léon_Blum|Léon Blum]]), qui s'opposent catégoriquement à l'adhésion.
    
Malgré ces oppositions, l'adhésion à la III<sup>e</sup> Internationale ouvrière est obtenue par 3 028 voix contre 1 022, et 327 absentions. La SFIO se divise en deux, les majoritaires créent un nouveau parti&nbsp;: la [[SFIC|SFIC]] (Section française de l’Internationale communiste) que l'on appellera plus tard le Parti communiste, puis [[Parti_communiste_français|PCF]].
 
Malgré ces oppositions, l'adhésion à la III<sup>e</sup> Internationale ouvrière est obtenue par 3 028 voix contre 1 022, et 327 absentions. La SFIO se divise en deux, les majoritaires créent un nouveau parti&nbsp;: la [[SFIC|SFIC]] (Section française de l’Internationale communiste) que l'on appellera plus tard le Parti communiste, puis [[Parti_communiste_français|PCF]].
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Une scission syndicale, entre [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] et [[CGTU|CGTU]], suit la scission politique.
 
Une scission syndicale, entre [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] et [[CGTU|CGTU]], suit la scission politique.
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==== Cartel des gauches ====
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====Cartel des gauches====
    
{{Article détaillé|Cartel des gauches}}
 
{{Article détaillé|Cartel des gauches}}
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Dès 1925, une division apparaît entre les radicaux et les socialistes, qui porte sur le remboursement de la [[Dette_nationale|dette nationale]]. C'est une crise d'endettement qui est due à la reconstruction après la guerre, mais aussi aux bons du trésor. De plus la monnaie est instable. Les radicaux veulent appliquer la méthode libérale (laisser le commerce libre), tandis que les socialistes sont pour l'instauration d'un [[Impôt|impôt]] sur le [[Capital|capital]]. Une autre solution donnée par la SFIO serait de transformer les bons du trésor en un emprunt plus long. Le gouvernement n'arrive pas à trouver de solution, au moment où le directeur général de la banque déclare qu'il n'y a plus de réserve d'or. Herriot est accusé d'avoir fait exploser la dette nationale, il est donc démis de ses fonctions. Six autres gouvernements du cartel des gauches vont se succéder en 15 mois.
 
Dès 1925, une division apparaît entre les radicaux et les socialistes, qui porte sur le remboursement de la [[Dette_nationale|dette nationale]]. C'est une crise d'endettement qui est due à la reconstruction après la guerre, mais aussi aux bons du trésor. De plus la monnaie est instable. Les radicaux veulent appliquer la méthode libérale (laisser le commerce libre), tandis que les socialistes sont pour l'instauration d'un [[Impôt|impôt]] sur le [[Capital|capital]]. Une autre solution donnée par la SFIO serait de transformer les bons du trésor en un emprunt plus long. Le gouvernement n'arrive pas à trouver de solution, au moment où le directeur général de la banque déclare qu'il n'y a plus de réserve d'or. Herriot est accusé d'avoir fait exploser la dette nationale, il est donc démis de ses fonctions. Six autres gouvernements du cartel des gauches vont se succéder en 15 mois.
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=== Bilan de la reconstruction ===
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===Bilan de la reconstruction===
    
En 1933, la SFIO est devenue plus importante que le Parti communiste. Mais la SFIO est divisée entre plusieurs courants, avec dans sa frange la plus à gauche&nbsp;:
 
En 1933, la SFIO est devenue plus importante que le Parti communiste. Mais la SFIO est divisée entre plusieurs courants, avec dans sa frange la plus à gauche&nbsp;:
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*Un courant d'[[Extrême_gauche_en_France|extrême-gauche]] «&nbsp;L’Action socialiste&nbsp;» qui défend un front unique, une opposition à la défense nationale et une politique [[Anti-impérialisme|anti-impérialiste]]. Ils seront exclus en 1933, mais ils continueront d’exister en tant que «&nbsp;[[Comité_d'action_socialiste_révolutionnaire|Comité d'action socialiste révolutionnaire]]&nbsp;».  
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*Un courant d'[[Extrême_gauche_en_France|extrême-gauche]] «&nbsp;L’Action socialiste&nbsp;» qui défend un front unique, une opposition à la défense nationale et une politique [[Anti-impérialisme|anti-impérialiste]]. Ils seront exclus en 1933, mais ils continueront d’exister en tant que «&nbsp;[[Comité_d'action_socialiste_révolutionnaire|Comité d'action socialiste révolutionnaire]]&nbsp;».
*En 1935, la tendance «&nbsp;[[Gauche_révolutionnaire_(1935-1938)|Gauche révolutionnaire]]&nbsp;» se crée, dirigée par [[Marceau_Pivert|Marceau Pivert]]. Elle regroupe les éléments d’extrême gauche non-[[Trotskisme|trotskistes]] qui sont au sein de la SFIO. La tendance est exclue en 1938 et fonde le [[Parti_socialiste_ouvrier_et_paysan|Parti socialiste ouvrier et paysan]] (PSOP), qui sera dissous par le [[Régime_de_Vichy|régime de Vichy]] mais ne se reformera pas à la Libération (la majorité de ses anciens membres rejoignant la SFIO d’après-guerre et quelques-uns le PCF).  
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*En 1935, la tendance «&nbsp;[[Gauche_révolutionnaire_(1935-1938)|Gauche révolutionnaire]]&nbsp;» se crée, dirigée par [[Marceau_Pivert|Marceau Pivert]]. Elle regroupe les éléments d’extrême gauche non-[[Trotskisme|trotskistes]] qui sont au sein de la SFIO. La tendance est exclue en 1938 et fonde le [[Parti_socialiste_ouvrier_et_paysan|Parti socialiste ouvrier et paysan]] (PSOP), qui sera dissous par le [[Régime_de_Vichy|régime de Vichy]] mais ne se reformera pas à la Libération (la majorité de ses anciens membres rejoignant la SFIO d’après-guerre et quelques-uns le PCF).
*Une importante tendance issue de la tradition du «&nbsp;guesdisme&nbsp;», la [[Bataille_socialiste|bataille socialiste]], menée par [[Jean_Zyromski|Jean Zyromski]] et [[Bracke-Desrousseaux|Bracke]], située à la gauche du parti.  
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*Une importante tendance issue de la tradition du «&nbsp;guesdisme&nbsp;», la [[Bataille_socialiste|bataille socialiste]], menée par [[Jean_Zyromski|Jean Zyromski]] et [[Bracke-Desrousseaux|Bracke]], située à la gauche du parti.
*Un petit courant créé par des communistes [[Stalinisme|antistaliniens]], alliés à la Bataille socialiste&nbsp;: [[Le_Combat_marxiste|Le Combat marxiste]]. Ils se prononcent pour une «&nbsp;régénération marxiste-révolutionnaire&nbsp;» de la SFIO.  
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*Un petit courant créé par des communistes [[Stalinisme|antistaliniens]], alliés à la Bataille socialiste&nbsp;: [[Le_Combat_marxiste|Le Combat marxiste]]. Ils se prononcent pour une «&nbsp;régénération marxiste-révolutionnaire&nbsp;» de la SFIO.
    
Et dans sa frange davantage centriste ou à droite&nbsp;:
 
Et dans sa frange davantage centriste ou à droite&nbsp;:
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*Les [[Néo-socialisme|néo-socialistes]] sont plutôt centristes refusant à la fois la révolution marxiste et le réformisme au coup par coup mais favorables à une politique étatique de [[Planification|planification]] de l’économie. À la suite des conflits constants avec [[Léon_Blum|Léon Blum]], ils seront exclus du mouvement en 1933 pour former l’éphémère [[Parti_socialiste_de_France-Union_Jean_Jaurès|Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès]] (PSdF) et se disperseront durant le régime de Vichy entre la collaboration totale et la résistance de la première heure (aux côtés des socialistes de la SFIO et des communistes du PCF).  
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*Les [[Néo-socialisme|néo-socialistes]] sont plutôt centristes refusant à la fois la révolution marxiste et le réformisme au coup par coup mais favorables à une politique étatique de [[Planification|planification]] de l’économie. À la suite des conflits constants avec [[Léon_Blum|Léon Blum]], ils seront exclus du mouvement en 1933 pour former l’éphémère [[Parti_socialiste_de_France-Union_Jean_Jaurès|Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès]] (PSdF) et se disperseront durant le régime de Vichy entre la collaboration totale et la résistance de la première heure (aux côtés des socialistes de la SFIO et des communistes du PCF).
*Autre tendance, «&nbsp;Révolution constructive&nbsp;» est apparue dès 1930. On trouve des intellectuels comme [[Robert_Marjolin|Robert Marjolin]] ou [[Georges_Albertini|Georges Albertini]], ils sont avec les néo-socialistes (mais resteront fidèles à la SFIO). Ils partagent un bon nombre de préoccupations comme l'impatience devant la «&nbsp;tergiversation&nbsp;» de Blum, l'attention aux classes moyennes, la nécessité de l'intervention de l'État pour aider le secteur privé.  
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*Autre tendance, «&nbsp;Révolution constructive&nbsp;» est apparue dès 1930. On trouve des intellectuels comme [[Robert_Marjolin|Robert Marjolin]] ou [[Georges_Albertini|Georges Albertini]], ils sont avec les néo-socialistes (mais resteront fidèles à la SFIO). Ils partagent un bon nombre de préoccupations comme l'impatience devant la «&nbsp;tergiversation&nbsp;» de Blum, l'attention aux classes moyennes, la nécessité de l'intervention de l'État pour aider le secteur privé.
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=== Front populaire ===
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===Front populaire===
    
{{Article détaillé|Front populaire (France)}}
 
{{Article détaillé|Front populaire (France)}}
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Le centriste radical [[Édouard_Daladier|Édouard Daladier]] va aussi critiquer le gouvernement alors qu’il en fait lui-même partie&nbsp;: le parti radical refuse ainsi les pleins pouvoirs à Léon Blum en juin 1937. C’est la fin du Front populaire, même si l’assemblée élue reste en place pour voter la confiance au gouvernement Daladier et ne sera pas renouvelée au déclenchement de la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] lors de la défaite de 1940.
 
Le centriste radical [[Édouard_Daladier|Édouard Daladier]] va aussi critiquer le gouvernement alors qu’il en fait lui-même partie&nbsp;: le parti radical refuse ainsi les pleins pouvoirs à Léon Blum en juin 1937. C’est la fin du Front populaire, même si l’assemblée élue reste en place pour voter la confiance au gouvernement Daladier et ne sera pas renouvelée au déclenchement de la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] lors de la défaite de 1940.
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=== De la Résistance à la Libération ===
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===De la Résistance à la Libération===
    
En 1939, lors du congrès socialiste, la SFIO se divise en deux tendances&nbsp;: les partisans de Blum s'opposent à ceux de [[Paul_Faure|Paul Faure]]&nbsp;; ce dernier est le chef de file du courant hostile à la guerre, illustré également par [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Julien_Peschadour|Julien Peschadour]], [[André_Delmas|André Delmas]], [[Jean-Baptiste_Séverac|Jean-Baptiste Séverac]], [[Louis_L'Hévéder|Louis L'Hévéder]], [[Fernand_Roucayrol|Fernand Roucayrol]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Pierre_Albertini|Pierre Albertini]], [[Georges_Soulès|Georges Soulès]]… Les fauristes demandent une conférence de paix qui réparerait les injustices de 1919 et obtiennent 2200 mandats contre 2800 pour la tendance Blum.
 
En 1939, lors du congrès socialiste, la SFIO se divise en deux tendances&nbsp;: les partisans de Blum s'opposent à ceux de [[Paul_Faure|Paul Faure]]&nbsp;; ce dernier est le chef de file du courant hostile à la guerre, illustré également par [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Julien_Peschadour|Julien Peschadour]], [[André_Delmas|André Delmas]], [[Jean-Baptiste_Séverac|Jean-Baptiste Séverac]], [[Louis_L'Hévéder|Louis L'Hévéder]], [[Fernand_Roucayrol|Fernand Roucayrol]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Pierre_Albertini|Pierre Albertini]], [[Georges_Soulès|Georges Soulès]]… Les fauristes demandent une conférence de paix qui réparerait les injustices de 1919 et obtiennent 2200 mandats contre 2800 pour la tendance Blum.
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En 1945, la SFIO compte 336000 adhérents, ce qui est inférieur au PCF qui a reconstruit son influence majoritaire sur la gauche et compte dans ses rangs 791373 adhérents&nbsp;; la SFIO ne joue encore que le rôle d’arbitre modérateur à gauche, sans réel pouvoir d’opposition face au MRP reconstitué autour des centristes, démocrates chrétiens et des autres mouvements gaullistes de droite ayant participé au CNR&nbsp;; mais elle inspirera tout de même fortement la politique de planification et de reconstruction que la SFIO attentiste de Léon Blum n’avait pas voulu mener avant-guerre.
 
En 1945, la SFIO compte 336000 adhérents, ce qui est inférieur au PCF qui a reconstruit son influence majoritaire sur la gauche et compte dans ses rangs 791373 adhérents&nbsp;; la SFIO ne joue encore que le rôle d’arbitre modérateur à gauche, sans réel pouvoir d’opposition face au MRP reconstitué autour des centristes, démocrates chrétiens et des autres mouvements gaullistes de droite ayant participé au CNR&nbsp;; mais elle inspirera tout de même fortement la politique de planification et de reconstruction que la SFIO attentiste de Léon Blum n’avait pas voulu mener avant-guerre.
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=== Après-guerre&nbsp;: 1945-1946 ===
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===Après-guerre&nbsp;: 1945-1946===
    
La SFIO partage le gain des [[Élections_législatives_françaises_de_1945|élections législatives de 1945]] avec le PCF et le [[Mouvement_républicain_populaire|MRP]], chacun recueillant environ 25&nbsp;% des suffrages. Dans cette situation particulière, aucun des trois partis n’a la majorité à l'assemblée. Ils forment un gouvernement commun, pour avoir une forte majorité au parlement. Cette période gouvernementale 1945-1947 est appelée "le tripartisme".
 
La SFIO partage le gain des [[Élections_législatives_françaises_de_1945|élections législatives de 1945]] avec le PCF et le [[Mouvement_républicain_populaire|MRP]], chacun recueillant environ 25&nbsp;% des suffrages. Dans cette situation particulière, aucun des trois partis n’a la majorité à l'assemblée. Ils forment un gouvernement commun, pour avoir une forte majorité au parlement. Cette période gouvernementale 1945-1947 est appelée "le tripartisme".
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Le 20 janvier 1946, Charles de Gaulle démissionne de son poste de [[Président_du_Conseil_(France)|président du Conseil]]. C'est à partir du 23 janvier 1946 que le tripartisme prend véritablement son ampleur. Dès le début de ce gouvernement, il y a déjà des tensions, qui portent sur la nouvelle constitution. Au sein du tripartisme deux tendances s'opposent&nbsp;:
 
Le 20 janvier 1946, Charles de Gaulle démissionne de son poste de [[Président_du_Conseil_(France)|président du Conseil]]. C'est à partir du 23 janvier 1946 que le tripartisme prend véritablement son ampleur. Dès le début de ce gouvernement, il y a déjà des tensions, qui portent sur la nouvelle constitution. Au sein du tripartisme deux tendances s'opposent&nbsp;:
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*à gauche, PC et SFIO sont d'accord pour une seule assemblée forte et toute puissante.  
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*à gauche, PC et SFIO sont d'accord pour une seule assemblée forte et toute puissante.
*dans la nouvelle droite populaire et gaulliste de l’après-guerre, le MRP veut une deuxième chambre et un président avec plus de pouvoir.  
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*dans la nouvelle droite populaire et gaulliste de l’après-guerre, le MRP veut une deuxième chambre et un président avec plus de pouvoir.
    
La majorité de gauche impose son projet à l'assemblée, mais la constitution est refusée par référendum. Il y aura finalement deux chambres avec un vrai pouvoir. Le nouveau projet étant adopté, de nouvelles [[Élections_législatives_françaises_de_juin_1946|élections législatives]] en juin 1946 ont lieu&nbsp;: le MRP arrive en tête (passant de 23,45&nbsp;% en 1945 à 28,2&nbsp;%), suivi du PCF (25,98&nbsp;% contre 26,23&nbsp;% en 1945) et de la SFIO (21,14&nbsp;% contre 23,45&nbsp;% en 1945) qui perdent du terrain. Un évènement va surgir qui va mettre fin à la politique tripartite&nbsp;: c'est le [[Discours_de_Bayeux|discours de Bayeux]] du 16 juin 1946 où le MRP interprète le discours comme une mise en garde de De Gaulle sur les partis de gauche. Le MRP fidèle à De Gaulle, décide de se séparer du tripartisme, ce qui en annonce la fin.
 
La majorité de gauche impose son projet à l'assemblée, mais la constitution est refusée par référendum. Il y aura finalement deux chambres avec un vrai pouvoir. Le nouveau projet étant adopté, de nouvelles [[Élections_législatives_françaises_de_juin_1946|élections législatives]] en juin 1946 ont lieu&nbsp;: le MRP arrive en tête (passant de 23,45&nbsp;% en 1945 à 28,2&nbsp;%), suivi du PCF (25,98&nbsp;% contre 26,23&nbsp;% en 1945) et de la SFIO (21,14&nbsp;% contre 23,45&nbsp;% en 1945) qui perdent du terrain. Un évènement va surgir qui va mettre fin à la politique tripartite&nbsp;: c'est le [[Discours_de_Bayeux|discours de Bayeux]] du 16 juin 1946 où le MRP interprète le discours comme une mise en garde de De Gaulle sur les partis de gauche. Le MRP fidèle à De Gaulle, décide de se séparer du tripartisme, ce qui en annonce la fin.
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En 1947, c’est le socialiste [[Vincent_Auriol|Vincent Auriol]], président de l'[[Assemblée_constituante|Assemblée constituante]], qui est élu comme premier président de la [[Quatrième_République_(France)|Quatrième République]]. La SFIO doit alors se reconstituer sur des bases plus stables et regagner le terrain qu’elle a laissé à la fois à gauche (au PCF) et au centre (au MRP). Ce terrain, la SFIO va le reconquérir progressivement chez les radicaux centristes, et seulement par la suite contre le PCF qui soutient le stalinisme et le modèle collectiviste [[Urss|soviétique]] de l’après-guerre.
 
En 1947, c’est le socialiste [[Vincent_Auriol|Vincent Auriol]], président de l'[[Assemblée_constituante|Assemblée constituante]], qui est élu comme premier président de la [[Quatrième_République_(France)|Quatrième République]]. La SFIO doit alors se reconstituer sur des bases plus stables et regagner le terrain qu’elle a laissé à la fois à gauche (au PCF) et au centre (au MRP). Ce terrain, la SFIO va le reconquérir progressivement chez les radicaux centristes, et seulement par la suite contre le PCF qui soutient le stalinisme et le modèle collectiviste [[Urss|soviétique]] de l’après-guerre.
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=== Divisons de la SFIO sous Guy Mollet ===
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===Divisons de la SFIO sous Guy Mollet===
    
Le 38e congrès, en 1946, marque une nouvelle étape dans l'histoire de la SFIO. La direction sortante, menée par Daniel Mayer et soutenue par Léon Blum, est désavouée par le congrès. C'est la première fois qu'un tel changement de majorité arrive depuis 1919-1920. Il est reproché à l'équipe sortante de vouloir refonder idéologiquement le parti en le coupant de ses bases marxistes au profit d'un socialisme «&nbsp;humaniste&nbsp;». Le chef de file de la contestation, [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], devient secrétaire général de la SFIO en 1946. Il le reste jusqu’en 1969.
 
Le 38e congrès, en 1946, marque une nouvelle étape dans l'histoire de la SFIO. La direction sortante, menée par Daniel Mayer et soutenue par Léon Blum, est désavouée par le congrès. C'est la première fois qu'un tel changement de majorité arrive depuis 1919-1920. Il est reproché à l'équipe sortante de vouloir refonder idéologiquement le parti en le coupant de ses bases marxistes au profit d'un socialisme «&nbsp;humaniste&nbsp;». Le chef de file de la contestation, [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], devient secrétaire général de la SFIO en 1946. Il le reste jusqu’en 1969.
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En 1964, il y a deux tendances, ceux qui veulent battre De Gaulle par le cadre institutionnel, et ceux qui veulent transformer la gauche non communiste en force d'appoint de «&nbsp;nouveaux managers&nbsp;». C'est à nouveau un projet de rassemblement dans la SFIO d'un courant novateur où Mollet ne peut prendre le risque de désavouer frontalement [[Gaston_Defferre|Gaston Defferre]]. Le congrès de 1964 accorde l'investiture de ce projet. Pourtant les syndicats refusent de participer au soutien «&nbsp;[[Horizon_80|horizon 80]]&nbsp;», et le [[Parti_socialiste_unifié_(France)|PSU]] fait de même. Le projet de Defferre n'aboutit pas et il retire sa candidature.
 
En 1964, il y a deux tendances, ceux qui veulent battre De Gaulle par le cadre institutionnel, et ceux qui veulent transformer la gauche non communiste en force d'appoint de «&nbsp;nouveaux managers&nbsp;». C'est à nouveau un projet de rassemblement dans la SFIO d'un courant novateur où Mollet ne peut prendre le risque de désavouer frontalement [[Gaston_Defferre|Gaston Defferre]]. Le congrès de 1964 accorde l'investiture de ce projet. Pourtant les syndicats refusent de participer au soutien «&nbsp;[[Horizon_80|horizon 80]]&nbsp;», et le [[Parti_socialiste_unifié_(France)|PSU]] fait de même. Le projet de Defferre n'aboutit pas et il retire sa candidature.
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=== Déclin et refondation ===
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===Déclin et refondation===
    
[[François_Mitterrand|François Mitterrand]], homme politique de centre-gauche qui n’appartient pas à la SFIO, a une conception différente. Il voit la nouvelle politique française en un affrontement bipolaire&nbsp;: une union de toute la gauche contre la droite [[Gaullisme|gaulliste]]. C'est pour cela qu'il se présente pour l'[[Élection_présidentielle_française_de_1965|élection présidentielle de 1965]] comme candidat unique de la gauche. La campagne est un franc succès&nbsp;: face à de Gaulle, il obtient au premier tour 32,2&nbsp;% des voix, et au second tour 45&nbsp;%. Mitterrand fonde dans la foulée la [[Fédération_de_la_gauche_démocrate_et_socialiste|Fédération de la gauche démocrate et socialiste]] (FGDS) qui regroupe la SFIO, le parti radical, la [[Convention_des_institutions_républicaines|Convention des institutions républicaines]] et divers clubs.
 
[[François_Mitterrand|François Mitterrand]], homme politique de centre-gauche qui n’appartient pas à la SFIO, a une conception différente. Il voit la nouvelle politique française en un affrontement bipolaire&nbsp;: une union de toute la gauche contre la droite [[Gaullisme|gaulliste]]. C'est pour cela qu'il se présente pour l'[[Élection_présidentielle_française_de_1965|élection présidentielle de 1965]] comme candidat unique de la gauche. La campagne est un franc succès&nbsp;: face à de Gaulle, il obtient au premier tour 32,2&nbsp;% des voix, et au second tour 45&nbsp;%. Mitterrand fonde dans la foulée la [[Fédération_de_la_gauche_démocrate_et_socialiste|Fédération de la gauche démocrate et socialiste]] (FGDS) qui regroupe la SFIO, le parti radical, la [[Convention_des_institutions_républicaines|Convention des institutions républicaines]] et divers clubs.
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En juillet de la même année, sous l’impulsion d’[[Alain_Savary|Alain Savary]], la SFIO fusionne avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]] pour créer le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]].
 
En juillet de la même année, sous l’impulsion d’[[Alain_Savary|Alain Savary]], la SFIO fusionne avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]] pour créer le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]].
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== Résultats électoraux ==
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==Résultats électoraux==
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=== Élections législatives ===
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|}
    
Les résultats de 1967 et 1968 sont obtenus avec le [[Parti_républicain,_radical_et_radical-socialiste|Parti radical]] au sein de la FGDS.
 
Les résultats de 1967 et 1968 sont obtenus avec le [[Parti_républicain,_radical_et_radical-socialiste|Parti radical]] au sein de la FGDS.
   −
=== Élections présidentielles ===
+
===Élections présidentielles===
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   −
=== Élections cantonales ===
+
===Élections cantonales===
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== Personnalités de la SFIO ==
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==Personnalités de la SFIO==
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=== Secrétaires généraux ===
+
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*[[Paul_Faure|Paul Faure]]&nbsp;: 1920-1940  
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*[[Daniel_Mayer|Daniel Mayer]]&nbsp;: 1943-1946  
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*[[Guy_Mollet|Guy Mollet]]&nbsp;: 1946-1969  
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*[[Guy_Mollet|Guy Mollet]]&nbsp;: 1946-1969
   −
=== Autres personnalités marquantes ===
+
===Autres personnalités marquantes===
   −
*[[Jean_Allemane|Jean Allemane]]  
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*[[Jean_Allemane|Jean Allemane]]
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   −
== Congrès ==
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==Congrès==
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|1905
| Le Globe
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|Le Globe
| «&nbsp;Congrès de l'unité&nbsp;»&nbsp;: fondation de la SFIO par la fusion du [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]] de [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] et du [[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]] de [[Jules_Guesde|Jules Guesde]]
+
|«&nbsp;Congrès de l'unité&nbsp;»&nbsp;: fondation de la SFIO par la fusion du [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]] de [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] et du [[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]] de [[Jules_Guesde|Jules Guesde]]
 
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+
|[[16e_congrès_national_de_la_SFIO|16<sup>e</sup>]]
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+
|1919
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|-
| [[17e_congrès_national_de_la_SFIO|17<sup>e</sup>]]
+
|[[17e_congrès_national_de_la_SFIO|17<sup>e</sup>]]
| 1920
+
|1920
| Strasbourg
+
|Strasbourg
| La SFIO se retire de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], sans toutefois adhérer à la [[Troisième_Internationale|Troisième Internationale]].
+
|La SFIO se retire de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], sans toutefois adhérer à la [[Troisième_Internationale|Troisième Internationale]].
 
|-
 
|-
| [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|18<sup>e</sup>]]
+
|[[Congrès_de_Tours_(SFIO)|18<sup>e</sup>]]
| 1920
+
|1920
| Tours
+
|Tours
| La majorité rejoint l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] et créent la [[Parti_communiste_français|Section française de l'Internationale communiste (SFIC)]] alors que les minoritaires maintiennent la «&nbsp;Vieille maison&nbsp;» SFIO autour de [[Léon_Blum|Léon Blum]]
+
|La majorité rejoint l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] et créent la [[Parti_communiste_français|Section française de l'Internationale communiste (SFIC)]] alors que les minoritaires maintiennent la «&nbsp;Vieille maison&nbsp;» SFIO autour de [[Léon_Blum|Léon Blum]]
 
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| [[19e_congrès_national_de_la_SFIO|19<sup>e</sup>]]
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|[[19e_congrès_national_de_la_SFIO|19<sup>e</sup>]]
| 1921
+
|1921
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|-
| [[20e_congrès_national_de_la_SFIO|20<sup>e</sup>]]
+
|[[20e_congrès_national_de_la_SFIO|20<sup>e</sup>]]
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|-
| [[21e_congrès_national_de_la_SFIO|21<sup>e</sup>]]
+
|[[21e_congrès_national_de_la_SFIO|21<sup>e</sup>]]
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| [[22e_congrès_national_de_la_SFIO|22<sup>e</sup>]]
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|[[22e_congrès_national_de_la_SFIO|22<sup>e</sup>]]
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|-
| [[23e_congrès_national_de_la_SFIO|23<sup>e</sup>]]
+
|[[23e_congrès_national_de_la_SFIO|23<sup>e</sup>]]
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|Clermont-Ferrand
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|-
| [[24e_congrès_national_de_la_SFIO|24<sup>e</sup>]]
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|[[24e_congrès_national_de_la_SFIO|24<sup>e</sup>]]
| 1927
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|1927
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|-
| [[25e_congrès_national_de_la_SFIO|25<sup>e</sup>]]
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|[[25e_congrès_national_de_la_SFIO|25<sup>e</sup>]]
| 1928
+
|1928
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|-
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+
| rowspan="2" |[[26e_congrès_national_de_la_SFIO|26<sup>e</sup>]]
| 1929
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|1929
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|Nancy
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|-
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+
|1930
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|Paris
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+
|Seconde session du 26e congrès
 
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| rowspan="2" |[[27e_congrès_national_de_la_SFIO|27<sup>e</sup>]]
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|1930
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|Seconde session du 29e congrès
 
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|[[30e_congrès_national_de_la_SFIO|30<sup>e</sup>]]
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|Mulhouse
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| Seconde session du 32e congrès
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|Seconde session du 32e congrès
 
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| 1936
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| Boulogne-Billancourt
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|Boulogne-Billancourt
| Troisième session du 32e congrès
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|Troisième session du 32e congrès
 
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| [[33e_congrès_national_de_la_SFIO|33<sup>e</sup>]]
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|[[33e_congrès_national_de_la_SFIO|33<sup>e</sup>]]
| 1936
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| Paris
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| [[34e_congrès_national_de_la_SFIO|34<sup>e</sup>]]
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|[[34e_congrès_national_de_la_SFIO|34<sup>e</sup>]]
| 1937
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| Marseille
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| rowspan="2" | [[35e_congrès_national_de_la_SFIO|35<sup>e</sup>]]
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| rowspan="2" |[[35e_congrès_national_de_la_SFIO|35<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | 1938
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| rowspan="2" |1938
| Royan
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|Royan
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| Montrouge
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|Montrouge
| Seconde session du 35e congrès
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|Seconde session du 35e congrès
 
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| [[36e_congrès_national_de_la_SFIO|36<sup>e</sup>]]
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|[[36e_congrès_national_de_la_SFIO|36<sup>e</sup>]]
| 1939
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| Nantes
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| [[Congrès_de_1944_de_la_SFIO|*]]
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|[[Congrès_de_1944_de_la_SFIO|*]]
| 1944
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|1944
| Paris
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|Paris
| Congrès national extraordinaire des cadres des fédérations socialistes reconstituées dans la Résistance
+
|Congrès national extraordinaire des cadres des fédérations socialistes reconstituées dans la Résistance
 
|-
 
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| [[37e_congrès_national_de_la_SFIO|37<sup>e</sup>]]
+
|[[37e_congrès_national_de_la_SFIO|37<sup>e</sup>]]
| 1944
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| Paris
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| [[38e_congrès_national_de_la_SFIO|38<sup>e</sup>]]
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|[[38e_congrès_national_de_la_SFIO|38<sup>e</sup>]]
| 1946
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| [[39e_congrès_national_de_la_SFIO|39<sup>e</sup>]]
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|[[39e_congrès_national_de_la_SFIO|39<sup>e</sup>]]
| 1947
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| Lyon
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| [[40e_congrès_national_de_la_SFIO|40<sup>e</sup>]]
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| 1948
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| rowspan="2" | [[41e_congrès_national_de_la_SFIO|41<sup>e</sup>]]
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| rowspan="2" | 1949
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| rowspan="2" |1949
| Paris
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| Seconde session du 41e congrès
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|Seconde session du 41e congrès
 
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| [[42e_congrès_national_de_la_SFIO|42<sup>e</sup>]]
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|[[42e_congrès_national_de_la_SFIO|42<sup>e</sup>]]
| 1950
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| rowspan="2" | [[43e_congrès_national_de_la_SFIO|43<sup>e</sup>]]
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| rowspan="2" |[[43e_congrès_national_de_la_SFIO|43<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | 1951
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| rowspan="2" |1951
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| Seconde session du 43e congrès
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| [[44e_congrès_national_de_la_SFIO|44<sup>e</sup>]]
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|[[44e_congrès_national_de_la_SFIO|44<sup>e</sup>]]
| 1952
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| Montrouge
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| rowspan="2" | [[45e_congrès_national_de_la_SFIO|45<sup>e</sup>]]
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| rowspan="2" |[[45e_congrès_national_de_la_SFIO|45<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | 1953
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| Asnières
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| Puteaux
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| Seconde session du 45e congrès
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| rowspan="2" | 1954
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| rowspan="2" |1954
| Asnières
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| Suresnes
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|Suresnes
| Seconde session du 46e congrès
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| 1955
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| Puteaux
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| Troisième session du 46e congrès
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|Troisième session du 46e congrès
 
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| [[47e_congrès_national_de_la_SFIO|47<sup>e</sup>]]
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|[[47e_congrès_national_de_la_SFIO|47<sup>e</sup>]]
| 1955
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| Asnières
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| [[48e_congrès_national_de_la_SFIO|48<sup>e</sup>]]
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|[[48e_congrès_national_de_la_SFIO|48<sup>e</sup>]]
| 1956
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| Lille
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| [[49e_congrès_national_de_la_SFIO|49<sup>e</sup>]]
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|[[49e_congrès_national_de_la_SFIO|49<sup>e</sup>]]
| 1957
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| Toulouse
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| [[50e_congrès_national_de_la_SFIO|50<sup>e</sup>]]
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|[[50e_congrès_national_de_la_SFIO|50<sup>e</sup>]]
| 1958
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| Issy-les-Moulineaux
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|Issy-les-Moulineaux
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| [[51e_congrès_national_de_la_SFIO|51<sup>e</sup>]]
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|[[51e_congrès_national_de_la_SFIO|51<sup>e</sup>]]
| 1959
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|1959
| Puteaux
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| rowspan="2" | [[52e_congrès_national_de_la_SFIO|52<sup>e</sup>]]
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| rowspan="2" |[[52e_congrès_national_de_la_SFIO|52<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | 1960
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| Issy-les-Moulineaux
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|-
| Paris
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|Paris
| Seconde session du 52e congrès
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| rowspan="2" | [[53e_congrès_national_de_la_SFIO|53<sup>e</sup>]]
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| 1961
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|1961
| Issy-les-Moulineaux
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|Issy-les-Moulineaux
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| 1962
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| Seconde session du 53e congrès
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| rowspan="2" | [[54e_congrès_national_de_la_SFIO|54<sup>e</sup>]]
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| rowspan="2" |[[54e_congrès_national_de_la_SFIO|54<sup>e</sup>]]
| 1963
+
|1963
| Issy-les-Moulineaux
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|-
| 1964
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| Seconde session du 54e congrès
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| rowspan="3" | [[55e_congrès_national_de_la_SFIO|55<sup>e</sup>]]
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| rowspan="2" | 1965
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| rowspan="2" |1965
| Clichy
+
|Clichy
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|-
| Paris
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| Seconde session du 55e congrès
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| 1966
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|1966
| Paris
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|Paris
| Troisième session du 55e congrès
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|Troisième session du 55e congrès
 
|-
 
|-
| rowspan="3" | [[56e_congrès_national_de_la_SFIO|56<sup>e</sup>]]
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| rowspan="3" |[[56e_congrès_national_de_la_SFIO|56<sup>e</sup>]]
| 1967
+
|1967
| Suresnes
+
|Suresnes
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|-
| rowspan="2" | 1968
+
| rowspan="2" |1968
| Paris
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|Paris
| Seconde session du 56e congrès
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|Seconde session du 56e congrès
 
|-
 
|-
| Puteaux
+
|Puteaux
| Troisième session du 56e congrès
+
|Troisième session du 56e congrès
 
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|}
   −
== Symboles et logos ==
+
==Symboles et logos==
   −
=== Symboles des origines ===
+
===Symboles des origines===
    
La SFIO n'avait pas de véritable "[[Logos_des_partis_politiques|logo]]" à l'origine, comme la plupart des partis du début du 20<sup>e</sup> siècle. Elle utilisait le [[Drapeau_rouge|drapeau rouge]] principalement, les rouges coquelicots et églantines, ou le symbole du soleil levant du [[Parti_ouvrier_français|POF]], utilisé par exemple sur un badge.<ref>http://www.lours.org/archives/default12a2.html?pid=211</ref>
 
La SFIO n'avait pas de véritable "[[Logos_des_partis_politiques|logo]]" à l'origine, comme la plupart des partis du début du 20<sup>e</sup> siècle. Elle utilisait le [[Drapeau_rouge|drapeau rouge]] principalement, les rouges coquelicots et églantines, ou le symbole du soleil levant du [[Parti_ouvrier_français|POF]], utilisé par exemple sur un badge.<ref>http://www.lours.org/archives/default12a2.html?pid=211</ref>
   −
{| style="width: 100%" cellspacing="1" cellpadding="1" border="0"
+
{| style="margin-right: auto;" cellspacing="1" cellpadding="1" border="0"
 
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| [[File:Badge-Soleil-SFIO.jpg|center|166x172px|Badge-Soleil-SFIO.jpg]]
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|[[File:Badge-Soleil-SFIO.jpg|center|166x172px|Badge-Soleil-SFIO.jpg]]
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| [[File:Timbre-SFIO.jpg|center]]
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|[[File:Timbre-SFIO.jpg|center]]
 
|}
 
|}
   Ligne 788 : Ligne 790 :  
Après le [[Congrès_de_Tours|congrès de Tours]], la SFIO fait du [[Drapeau_rouge|drapeau rouge]] (avec les lettres PS) son insigne officiel, pour ne pas en laisser l'usage aux seuls communistes. De même, [[L'Internationale_(chanson)|''L'Internationale'']] est alors chantée aussi bien par les socialistes que par les communistes.
 
Après le [[Congrès_de_Tours|congrès de Tours]], la SFIO fait du [[Drapeau_rouge|drapeau rouge]] (avec les lettres PS) son insigne officiel, pour ne pas en laisser l'usage aux seuls communistes. De même, [[L'Internationale_(chanson)|''L'Internationale'']] est alors chantée aussi bien par les socialistes que par les communistes.
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=== Années 1930 ===
+
===Années 1930===
    
{{Article détaillé|Symbole des trois flèches}}
 
{{Article détaillé|Symbole des trois flèches}}
Ligne 796 : Ligne 798 :  
Ce symbole se répand notamment dans la Fédération de la Seine (Ile-de-France actuelle), les Jeunesses socialistes et les proches de [[Marceau_Pivert|Marceau Pivert]]. C'est donc plutôt la gauche du parti qui l'utilise. Ce symbole guerrier heurte beaucoup de socialistes, qui regrettent ce qu'ils voient comme un abandon de la propagande-formation-éducation des origines.
 
Ce symbole se répand notamment dans la Fédération de la Seine (Ile-de-France actuelle), les Jeunesses socialistes et les proches de [[Marceau_Pivert|Marceau Pivert]]. C'est donc plutôt la gauche du parti qui l'utilise. Ce symbole guerrier heurte beaucoup de socialistes, qui regrettent ce qu'ils voient comme un abandon de la propagande-formation-éducation des origines.
   −
{| style="width: 100%" cellspacing="1" cellpadding="1" border="0"
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{| style="margin-right: auto;" cellspacing="1" cellpadding="1" border="0"
 
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| [[File:Tract-sfio-1936.jpg|frame|center|270x252px|Tract-sfio-1936.jpg]]
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|[[File:Tract-sfio-1936.jpg|frame|center|270x252px|Tract-sfio-1936.jpg]]
| [[File:SFIO-AmicaleAnciens.jpg|frame|center|166x193px|Au moment même où les trois flèches sont très présentes dans l'univers symbolique des socialistes, le logo de l'Amicale des Anciens du Parti socialiste reprend, en 1937,le symbole du poing serré et du soleil dans lequel s'inscrit le sigle PS SFIO.]]
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|[[File:SFIO-AmicaleAnciens.jpg|frame|center|166x193px|Au moment même où les trois flèches sont très présentes dans l'univers symbolique des socialistes, le logo de l'Amicale des Anciens du Parti socialiste reprend, en 1937,le symbole du poing serré et du soleil dans lequel s'inscrit le sigle PS SFIO.]]
 
|}
 
|}
   Ligne 808 : Ligne 810 :  
Le [[Poing_levé|poing levé]] sera aussi beaucoup utilisé dans les années 1930.
 
Le [[Poing_levé|poing levé]] sera aussi beaucoup utilisé dans les années 1930.
   −
=== Après-guerre ===
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===Après-guerre===
   −
En novembre 1944, signe des temps, le congrès national extraordinaire se termine aux accents de la [[Marseillaise|''Marseillaise'']] puis de [[L'Internationale_(chanson)|''L'internationale'']]. Vincent Auriol, présentant les grandes lignes du congrès dans le [[Le_Populaire|''Populaire'']], en donne les raisons&nbsp;:
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En novembre 1944, signe des temps, le congrès national extraordinaire se termine aux accents de la ''[[Marseillaise|Marseillaise]]'' puis de [[L'Internationale_(chanson)|''L'internationale'']]. Vincent Auriol, présentant les grandes lignes du congrès dans le [[Le_Populaire|''Populaire'']], en donne les raisons&nbsp;:
 
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''«&nbsp;Fidèle à la pensée des grands révolutionnaires et aux principes du socialisme scientifique, il (Le PS SFIO) a affirmé sa double volonté d’achever la révolution interrompue, escroquée par la bourgeoisie, et d’organiser la grande communauté humaine. Il a proclamé son permanent souci de l’intérêt national et de l’intérêt international étroitement solidaires. Cette double pensée, il a décidé de la symboliser par son drapeau rouge désormais orné du bonnet phrygien à cocarde tricolore.&nbsp;»''
 
''«&nbsp;Fidèle à la pensée des grands révolutionnaires et aux principes du socialisme scientifique, il (Le PS SFIO) a affirmé sa double volonté d’achever la révolution interrompue, escroquée par la bourgeoisie, et d’organiser la grande communauté humaine. Il a proclamé son permanent souci de l’intérêt national et de l’intérêt international étroitement solidaires. Cette double pensée, il a décidé de la symboliser par son drapeau rouge désormais orné du bonnet phrygien à cocarde tricolore.&nbsp;»''
Ligne 827 : Ligne 829 :  
En 1969, la SFIO se refonde en un nouveau [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], et abandonne ce logo. Il sera remplacé par la [[Rose_au_poing|<span class="new">rose au poing</span>]] après le <span class="new">congrès d'Épinay</span> de 1971.
 
En 1969, la SFIO se refonde en un nouveau [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], et abandonne ce logo. Il sera remplacé par la [[Rose_au_poing|<span class="new">rose au poing</span>]] après le <span class="new">congrès d'Épinay</span> de 1971.
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| [[File:TroisFlèchesMarianne.jpg|frame|center|175x177px|En 1946, à la une du bulletin interieur, les trois flèches sont associées à une marianne au bonnet phrygien.]]
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|[[File:TroisFlèchesMarianne.jpg|frame|center|175x177px|En 1946, à la une du bulletin interieur, les trois flèches sont associées à une marianne au bonnet phrygien.]]
| [[File:Logo-SFIO.png|center|Logo-SFIO.png]]
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|[[File:Logo-SFIO.png|center|Logo-SFIO.png]]
 
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== Siège ==
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==Siège==
    
Entre 1936 et 1971 (repris ensuite un temps par le PS), le siège du parti se situe cité Malesherbes (9e arrondissement de Paris)<ref>Thierry Cazeaux, [http://www.mairie9.paris.fr/mairie09/jsp/site/Portal.jsp?document_id=14925&portlet_id=973 « La cité Malesherbes »], mairie9.paris.fr, consulté le 25 novembre 2015.</ref>.
 
Entre 1936 et 1971 (repris ensuite un temps par le PS), le siège du parti se situe cité Malesherbes (9e arrondissement de Paris)<ref>Thierry Cazeaux, [http://www.mairie9.paris.fr/mairie09/jsp/site/Portal.jsp?document_id=14925&portlet_id=973 « La cité Malesherbes »], mairie9.paris.fr, consulté le 25 novembre 2015.</ref>.
   −
== Voir aussi ==
+
==Voir aussi==
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=== Bibliographie ===
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===Bibliographie===
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*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= |prénom1= Alain |nom1= Bergounioux| lien auteur1= Alain Bergounioux|auteur2= |prénom2=Roger |nom2= Martelli| lien auteur2=Roger Martelli|titre=1905, création de la SFIO|sous-titre=unité et diversité des socialistes : regards croisés|lieu= Paris|éditeur= Fondation Gabriel Péri|collection=Mémoire en ligne(s)|numéro dans collection=1|année= 2006|pages totales=61|isbn= |présentation en ligne= }}  
+
*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= |prénom1= Alain |nom1= Bergounioux| lien auteur1= Alain Bergounioux|auteur2= |prénom2=Roger |nom2= Martelli| lien auteur2=Roger Martelli|titre=1905, création de la SFIO|sous-titre=unité et diversité des socialistes : regards croisés|lieu= Paris|éditeur= Fondation Gabriel Péri|collection=Mémoire en ligne(s)|numéro dans collection=1|année= 2006|pages totales=61|isbn= |présentation en ligne= }}
*Christiane Hurtig (éd.), ''De la S.F.I.O. au nouveau Parti socialiste'', Paris, Armand Colin, 1970, 128 p.  
+
*Christiane Hurtig (éd.), ''De la S.F.I.O. au nouveau Parti socialiste'', Paris, Armand Colin, 1970, 128 p.
*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= |prénom1=Jacques |nom1= Kergoat| lien auteur1= |titre=Histoire du Parti socialiste|lieu= Paris|éditeur= Éditions la Découverte|collection=Repères|numéro dans collection=222|année= 1997|année première édition=1983, éditions le Sycomore|pages totales=123|isbn= 2-7071-2736-1|présentation en ligne= }}.  
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*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= |prénom1=Jacques |nom1= Kergoat| lien auteur1= |titre=Histoire du Parti socialiste|lieu= Paris|éditeur= Éditions la Découverte|collection=Repères|numéro dans collection=222|année= 1997|année première édition=1983, éditions le Sycomore|pages totales=123|isbn= 2-7071-2736-1|présentation en ligne= }}.
*Yves Roucaute, ''Histoires socialistes, de la Commune de Paris à nos jours'', Le Drapier, 1987.  
+
*Yves Roucaute, ''Histoires socialistes, de la Commune de Paris à nos jours'', Le Drapier, 1987.
*Serge Wolikow, ''Le Front populaire en France'', Complexe, 1994.  
+
*Serge Wolikow, ''Le Front populaire en France'', Complexe, 1994.
   −
=== Liens externes ===
+
===Liens externes===
   −
*[http://marxists.org/francais/inter_soc/sfio/principes_sfio_1905.htm Déclaration de principes de la SFIO en 1905].  
+
*[http://marxists.org/francais/inter_soc/sfio/principes_sfio_1905.htm Déclaration de principes de la SFIO en 1905].
*[http://bataillesocialiste.wordpress.com/ Textes du courant «&nbsp;Bataille socialiste&nbsp;» de la SFIO].  
+
*[http://bataillesocialiste.wordpress.com/ Textes du courant «&nbsp;Bataille socialiste&nbsp;» de la SFIO].
   −
== Notes et références ==
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==Notes et références==
    
<references />
 
<references />
   −
[[Catégorie:Partis]] [[Catégorie:France]]
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[[Catégorie:Partis]]  
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[[Catégorie:France]]

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