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Puisque [[Crise_économique|crise économique]] est synonyme de crise de surproduction, poser la surproduction comme cause de la crise revient à tourner en rond. Cela n'explique pas pourquoi la [[Loi_de_l'offre_et_de_la_demande|loi de l'offre et de la demande]], qui suffit en tant normal à adapter la [[Production|production]] à l'accumulation bourgeoise, n'empêche pas le retour périodique de telles crises de surproduction.
 
Puisque [[Crise_économique|crise économique]] est synonyme de crise de surproduction, poser la surproduction comme cause de la crise revient à tourner en rond. Cela n'explique pas pourquoi la [[Loi_de_l'offre_et_de_la_demande|loi de l'offre et de la demande]], qui suffit en tant normal à adapter la [[Production|production]] à l'accumulation bourgeoise, n'empêche pas le retour périodique de telles crises de surproduction.
<blockquote>«&nbsp;C'est pure tautologie que de dire&nbsp;: les crises proviennent de ce que la consommation solvable ou les consommateurs capables de payer font défaut. Le système capitaliste ne connaît d'autres modes de consommation que payants, à l'exception de ceux de l'indigent ou du «&nbsp;filou&nbsp;». Dire que des marchandises sont invendables ne signifie rien d'autre que&nbsp;: il ne s'est pas trouvé pour elles d'acheteurs capables de payer, donc de consommateurs (que les marchandises soient achetées en dernière analyse pour la consommation productive ou individuelle).»<ref>[[Karl Marx]], [[Le Capital]], Livre II</ref></blockquote>  
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«&nbsp;C'est pure tautologie que de dire&nbsp;: les crises proviennent de ce que la consommation solvable ou les consommateurs capables de payer font défaut. Le système capitaliste ne connaît d'autres modes de consommation que payants, à l'exception de ceux de l'indigent ou du «&nbsp;filou&nbsp;». Dire que des marchandises sont invendables ne signifie rien d'autre que&nbsp;: il ne s'est pas trouvé pour elles d'acheteurs capables de payer, donc de consommateurs (que les marchandises soient achetées en dernière analyse pour la consommation productive ou individuelle).»<ref>[[Karl Marx]], [[Le Capital]], Livre II</ref>
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===Une erreur théorique===
 
===Une erreur théorique===
    
Les théories de la sous-consommation soutiennent généralement qu'une hausse des [[Salaires|salaires]] permettrait une relance du [[Capitalisme|capitalisme]]. Leur idée intuitive est simple&nbsp;: plus de [[Consommation|consommation]], plus de [[Débouchés|débouchés]], donc plus de [[Profits|profits]], plus d'[[Investissements|investissements]] et plus de [[Croissance|croissance]]. Or c'est oublier qu'une hausse de salaire représente ''directement'' une baisse du [[Taux_de_profit|taux de profit]] des bourgeois. La baisse des salaires est au contraire un moyen pour les capitalistes de poursuivre leur [[Accumulation|accumulation]] ''malgré'' l'alourdissement en capital (hausse de sa "[[Composition_organique_du_capital|composition organique]]"). Empiriquement, [[Marx|Marx]] constatait déjà que le déclenchement des crises était souvent lié à une hausse des salaires&nbsp;!
 
Les théories de la sous-consommation soutiennent généralement qu'une hausse des [[Salaires|salaires]] permettrait une relance du [[Capitalisme|capitalisme]]. Leur idée intuitive est simple&nbsp;: plus de [[Consommation|consommation]], plus de [[Débouchés|débouchés]], donc plus de [[Profits|profits]], plus d'[[Investissements|investissements]] et plus de [[Croissance|croissance]]. Or c'est oublier qu'une hausse de salaire représente ''directement'' une baisse du [[Taux_de_profit|taux de profit]] des bourgeois. La baisse des salaires est au contraire un moyen pour les capitalistes de poursuivre leur [[Accumulation|accumulation]] ''malgré'' l'alourdissement en capital (hausse de sa "[[Composition_organique_du_capital|composition organique]]"). Empiriquement, [[Marx|Marx]] constatait déjà que le déclenchement des crises était souvent lié à une hausse des salaires&nbsp;!
<blockquote>«&nbsp;Mais si, pour donner une apparence de justification plus profonde à cette tautologie, on dit que la classe ouvrière reçoit une trop faible part de son propre produit et que cet inconvénient serait pallié dès qu'elle en recevrait une plus grande part, dès que s'accroîtrait en conséquence son salaire, il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destinée à la consommation. Du point de vue de ces chevaliers, qui rompent des lances en faveur du «&nbsp;simple&nbsp;» bon sens, cette période devrait au contraire éloigner la crise. Il semble donc que la production capitaliste implique des conditions qui n'ont rien à voir avec la bonne ou la mauvaise volonté, qui ne tolèrent cette prospérité relative de la classe ouvrière que passagèrement et toujours seulement comme signe annonciateur d'une crise.&nbsp;»</blockquote>  
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«&nbsp;Mais si, pour donner une apparence de justification plus profonde à cette tautologie, on dit que la classe ouvrière reçoit une trop faible part de son propre produit et que cet inconvénient serait pallié dès qu'elle en recevrait une plus grande part, dès que s'accroîtrait en conséquence son salaire, il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destinée à la consommation. Du point de vue de ces chevaliers, qui rompent des lances en faveur du «&nbsp;simple&nbsp;» bon sens, cette période devrait au contraire éloigner la crise. Il semble donc que la production capitaliste implique des conditions qui n'ont rien à voir avec la bonne ou la mauvaise volonté, qui ne tolèrent cette prospérité relative de la classe ouvrière que passagèrement et toujours seulement comme signe annonciateur d'une crise.&nbsp;»
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Pour Marx, enfin, l'évolution du salaire est sur-déterminée par le niveau de la croissance : ''« pour formuler les choses mathématiquement : c'est la grandeur de l'accumulation qui est la variable indépendante, et la grandeur du salaire la variable dépendante, et non l'inverse. »''<ref>Karl Marx, ''Le Capital, Livre I, Chapitre XXV : Loi générale de l’accumulation capitaliste, I.'', 1867 (traduction de la 4<sup>e</sup> édition allemande, Editions sociales)</ref>
 
Pour Marx, enfin, l'évolution du salaire est sur-déterminée par le niveau de la croissance : ''« pour formuler les choses mathématiquement : c'est la grandeur de l'accumulation qui est la variable indépendante, et la grandeur du salaire la variable dépendante, et non l'inverse. »''<ref>Karl Marx, ''Le Capital, Livre I, Chapitre XXV : Loi générale de l’accumulation capitaliste, I.'', 1867 (traduction de la 4<sup>e</sup> édition allemande, Editions sociales)</ref>
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Parler de sous-consommation renvoie implicitement à un autre problème qui est celui de la sous-consommation absolue des [[Exploités|exploités]], qui est comme le rappelait [[Engels|Engels]], une question ''social''e qui ne date pas d'hier&nbsp;:
 
Parler de sous-consommation renvoie implicitement à un autre problème qui est celui de la sous-consommation absolue des [[Exploités|exploités]], qui est comme le rappelait [[Engels|Engels]], une question ''social''e qui ne date pas d'hier&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;La sous-consommation des masses est une condition nécessaire de toutes les formes de société reposant sur l'exploitation, donc aussi de la société capitaliste; mais seule la forme capitaliste de la production aboutit à des crises. La sous-consommation est donc aussi une condition préalable des crises et elle y joue un rôle reconnu depuis longtemps; mais elle ne nous explique pas plus les causes de l'existence actuelle des crises que celles de leur absence dans le passé.&nbsp;»<ref>[[Friedrich Engels]], [[L'Anti-Dühring]], 1847</ref></blockquote>  
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«&nbsp;La sous-consommation des masses est une condition nécessaire de toutes les formes de société reposant sur l'exploitation, donc aussi de la société capitaliste; mais seule la forme capitaliste de la production aboutit à des crises. La sous-consommation est donc aussi une condition préalable des crises et elle y joue un rôle reconnu depuis longtemps; mais elle ne nous explique pas plus les causes de l'existence actuelle des crises que celles de leur absence dans le passé.&nbsp;»<ref>[[Friedrich Engels]], [[L'Anti-Dühring]], 1847</ref>
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C'est du point de vue des intérêts des [[Prolétaires|prolétaires]] que nous devons aborder ce thème. Nous devons revendiquer une augmentation des [[Salaires|salaires]], non pas parce que c'est "bon pour l'économie" (sous-entendu "capitaliste"), non pas parce que c'est "possible" (sous-entendu "sous le capitalisme"), mais parce que c'est l'intérêt immédiat de tous ceux qui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois, et parce que c'est un mot d'ordre unificateur de [[Classe_laborieuse|notre classe]]. Dans la situation de [[Crise_actuelle|crise actuelle]], l'augmentation des salaires est un mot d'ordre que nous devons utiliser dans un [[Programme_transitoire|programme transitoire]].
 
C'est du point de vue des intérêts des [[Prolétaires|prolétaires]] que nous devons aborder ce thème. Nous devons revendiquer une augmentation des [[Salaires|salaires]], non pas parce que c'est "bon pour l'économie" (sous-entendu "capitaliste"), non pas parce que c'est "possible" (sous-entendu "sous le capitalisme"), mais parce que c'est l'intérêt immédiat de tous ceux qui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois, et parce que c'est un mot d'ordre unificateur de [[Classe_laborieuse|notre classe]]. Dans la situation de [[Crise_actuelle|crise actuelle]], l'augmentation des salaires est un mot d'ordre que nous devons utiliser dans un [[Programme_transitoire|programme transitoire]].
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A la fin du 19<sup>e</sup> siècle en Russie, les [[Narodniks|narodniks]] (Danielson, Vorontsov) expliquent que le capitalisme ne peut se développer en Russie faute de débouchés suffisants. [[Lénine|Lénine]] combat cette thèse. A propos de la reprise d'une argumentation de [[Sismondi|Sismondi]], il écrivait&nbsp;:
 
A la fin du 19<sup>e</sup> siècle en Russie, les [[Narodniks|narodniks]] (Danielson, Vorontsov) expliquent que le capitalisme ne peut se développer en Russie faute de débouchés suffisants. [[Lénine|Lénine]] combat cette thèse. A propos de la reprise d'une argumentation de [[Sismondi|Sismondi]], il écrivait&nbsp;:
 
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''«&nbsp;Sismondi expliquait que l’extension des grandes entreprises et du salariat dans l’industrie et dans l’agriculture fait que la production gagne nécessairement de vitesse la consommation et se voit placée devant un problème insoluble&nbsp;: trouver des consommateurs&nbsp;; elle ne peut selon lui en trouver à l’intérieur du pays, car elle transforme la masse de la population en journaliers, en simples ouvriers, et crée une population sans emploi&nbsp;; or, trouver un marché extérieur devient de plus en plus difficile du fait que de nouveaux pays capitalistes font leur apparition dans l’arène mondiale. [En conséquence, Sismondi] ne croit pas au développement du capitalisme&nbsp;; il ne comprend pas comment celui-ci accroît sans cesse les forces productives&nbsp;; il nie la possibilité de cet accroissement.&nbsp;»<ref>Lénine, ''Pour caractériser le romantisme économique. Sismondi et nos sismondistes nationaux'', Œuvres, Paris-Moscou, t. 2</ref>''
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''«&nbsp;Sismondi expliquait que l’extension des grandes entreprises et du salariat dans l’industrie et dans l’agriculture fait que la production gagne nécessairement de vitesse la consommation et se voit placée devant un problème insoluble&nbsp;: trouver des consommateurs&nbsp;; elle ne peut selon lui en trouver à l’intérieur du pays, car elle transforme la masse de la population en journaliers, en simples ouvriers, et crée une population sans emploi&nbsp;; or, trouver un marché extérieur devient de plus en plus difficile du fait que de nouveaux pays capitalistes font leur apparition dans l’arène mondiale. [En conséquence, Sismondi] ne croit pas au développement du capitalisme&nbsp;; il ne comprend pas comment celui-ci accroît sans cesse les forces productives&nbsp;; il nie la possibilité de cet accroissement.&nbsp;»<ref>Lénine, ''[[:en:A Characterisation of Economic Romanticism|Pour caractériser le romantisme économique. Sismondi et nos sismondistes nationaux]]'', 1897</ref>''
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Lénine ajoutait&nbsp;: ''«&nbsp;Sismondi n’a absolument rien compris à l’accumulation capitaliste. [...] Dans la vive polémique qu’il a engagée contre Ricardo, c’est ce dernier qui a eu raison quant au fond. Ricardo affirmait que la production crée elle-même son marché, alors que Sismondi le niait et fondait sur cette négation sa théorie des crises.»''
 
Lénine ajoutait&nbsp;: ''«&nbsp;Sismondi n’a absolument rien compris à l’accumulation capitaliste. [...] Dans la vive polémique qu’il a engagée contre Ricardo, c’est ce dernier qui a eu raison quant au fond. Ricardo affirmait que la production crée elle-même son marché, alors que Sismondi le niait et fondait sur cette négation sa théorie des crises.»''
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Au début du 20<sup>e</sup> siècle, plusieurs controverses ont lieu autour de l’interprétation des [[Schémas_de_reproduction|schémas de reproduction]] de [[Marx|Marx]]&nbsp;:
 
Au début du 20<sup>e</sup> siècle, plusieurs controverses ont lieu autour de l’interprétation des [[Schémas_de_reproduction|schémas de reproduction]] de [[Marx|Marx]]&nbsp;:
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*L’interprétation harmoniciste du livre II par Tougan-Baranowski et Bauer
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*L’interprétation harmoniciste du livre II par [[Tougan-Baranowski]] et [[Otto Bauer|Bauer]]
*L’impossibilité de réaliser la totalité de la plus-value dans la sphère capitaliste selon Rosa Luxemburg, thèse critiquée par [[Boukharine|Boukharine]], et [[Lénine|Lénine]], qui disait : : ''« J’ai lu le nouveau livre de Rosa L’accumulation du capital. Des bévues à profusion : Elle a complètement altéré Marx. Je suis bien content que Pannekoek, Ekstein, et O.Bauer l’aient unanimement condamné et dit contre elle ce que je disais en 1899 contre les populistes »<ref>Lénine, lettre à la rédaction du Social-démocrate, tome 35, p. 85, rédigé avant le 29 mars 1913</ref>''
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*L’impossibilité de réaliser la totalité de la plus-value dans la sphère capitaliste selon [[Rosa Luxemburg]], thèse critiquée par [[Boukharine|Boukharine]], et [[Lénine|Lénine]], qui disait : ''« J’ai lu le nouveau livre de Rosa L’accumulation du capital. Des bévues à profusion : Elle a complètement altéré Marx. Je suis bien content que Pannekoek, Ekstein, et O.Bauer l’aient unanimement condamné et dit contre elle ce que je disais en 1899 contre les populistes »<ref>Lénine, lettre à la rédaction du Social-démocrate, tome 35, p. 85, rédigé avant le 29 mars 1913</ref>''
 
*Grossman réhabilite la loi de la baisse tendancielle du taux de profit comme cause fondamentale des crises
 
*Grossman réhabilite la loi de la baisse tendancielle du taux de profit comme cause fondamentale des crises
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En 1917, le parti bolchévik ouvre des discussions pour actualiser son ancien programme. Dans ce cadre, quelques débats portent sur l'analyse de la crise. Sokolnikov propose une réécriture et trouve que l'ancien programme «à des fins de vulgarisation, pèche du point de vue théorique» et «&nbsp;s'écarte de la théorie des crises formulée par Marx&nbsp;». Il avance que le mot «surproduction», employé dans l'ancien programme, sert de «base à l'explication» des crises et que «cette opinion correspond davantage à la théorie de Rodbertus». Lénine défend l'ancien programme.<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171008.htm Pour une révision du programme du parti]'', octobre 1917</ref>
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Le programme du [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie]], adopté en 1903, et qui resta commun aux [[Parti bolchévik|bolchéviks]] et [[Mencheviks|menchéviks]] jusqu'en 1917, faisait l'analyse suivante :
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La demande de force de travail est inévitablement en retard sur l'offre (...) Cet état des choses dans les pays bourgeois et la rivalité mutuelle entre ces pays sur le marché mondial, qui ne cesse de s'intensifier, rendent encore plus difficile de trouver des débouchés pour les marchandises qui sont produites en quantités sans cesse croissantes. La surproduction, qui se manifeste par des crises industrielles plus ou moins aiguës, suivies de périodes plus ou moins prolongées de stagnation industrielle, constitue une conséquence inévitable du développement des forces productives dans la société bourgeoise.<ref>[https://www.marxists.org/history/international/social-democracy/rsdlp/1903/program.htm Programme of the Russian Social-Democratic Workers’ Party], 1903</ref>
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En 1917, le [[parti bolchévik]] ouvre des discussions pour actualiser l'ancien programme. Dans ce cadre, quelques débats portent sur l'analyse de la crise. [[Grigori Sokolnikov|Sokolnikov]] propose une réécriture et trouve que l'ancien programme ''« à des fins de vulgarisation, pèche du point de vue théorique »'' et ''«&nbsp;s'écarte de la théorie des crises formulée par Marx&nbsp;»''. Il avance que le mot ''« surproduction »'', employé dans l'ancien programme, sert de ''« base à l'explication »'' des crises et que ''« cette opinion correspond davantage à la théorie de Rodbertus »''. Lénine défend l'ancien programme.<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171008.htm Pour une révision du programme du parti]'', octobre 1917</ref>
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Dans les textes du 6<sup>e</sup> congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] (1928) figure à la fois une mention de la baisse tendancielle du "taux du profit" et&nbsp;une analyse sous-consommationniste, les "crises périodiques" étant vues comme issues de "''la contradiction entre la tendance de la production à une extension illimitée et la consommation limitée des masses prolétariennes (surproduction générale)''"<ref>Internationale Communiste, [http://www.marxists.org/francais/inter_com/1928/ic6_prog.htm VI° Congrès, Programme], 1928</ref>.
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Dans les textes du 6<sup>e</sup> congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] (1928) figure à la fois une mention de la [[baisse tendancielle du taux du profit]] et&nbsp;une analyse sous-consommationniste, les "crises périodiques" étant vues comme issues de "''la contradiction entre la tendance de la production à une extension illimitée et la consommation limitée des masses prolétariennes (surproduction générale)''"<ref>Internationale Communiste, [http://www.marxists.org/francais/inter_com/1928/ic6_prog.htm VI° Congrès, Programme], 1928</ref>.
    
En 1937, Léon Sartre publie ''Esquisse d'une théorie marxiste des crises périodiques'', qui est l'ouvrage fondateur des théories sous-consommationnistes. Sa démonstration repose sur un postulat faux&nbsp;: le secteur qui produit les biens de consommation se développe au même rythme que le secteur qui produit les moyens de production (voir Section suivante).
 
En 1937, Léon Sartre publie ''Esquisse d'une théorie marxiste des crises périodiques'', qui est l'ouvrage fondateur des théories sous-consommationnistes. Sa démonstration repose sur un postulat faux&nbsp;: le secteur qui produit les biens de consommation se développe au même rythme que le secteur qui produit les moyens de production (voir Section suivante).

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