Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun changement de taille ,  26 décembre 2020 à 00:15
m
Remplacement de texte — « Trotsky » par « Trotski »
Ligne 18 : Ligne 18 :  
Par rapport à un socialiste [[Gradualiste|gradualiste]] comme [[Proudhon|Proudhon]], on peut dire que Blanqui était un révolutionnaire. Mais son rejet du gradualisme le conduit à négliger la nécessité d'une organisation de masse pour exercer réellement le pouvoir (sans substitutisme). Il négligeait le potentiel de la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]]. Blanqui considérait que l'important était le travail de petits groupes clandestins de révolutionnaires pour préparer une [[Insurrection|insurrection]] et prendre le pouvoir central, exercer une [[Dictature|dictature]] temporaire, et rendre le pouvoir au peuple. Il suffisait de donner le « coup de main » nécessaire à amener le peuple vers la [[Révolution_sociale|révolution]].
 
Par rapport à un socialiste [[Gradualiste|gradualiste]] comme [[Proudhon|Proudhon]], on peut dire que Blanqui était un révolutionnaire. Mais son rejet du gradualisme le conduit à négliger la nécessité d'une organisation de masse pour exercer réellement le pouvoir (sans substitutisme). Il négligeait le potentiel de la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]]. Blanqui considérait que l'important était le travail de petits groupes clandestins de révolutionnaires pour préparer une [[Insurrection|insurrection]] et prendre le pouvoir central, exercer une [[Dictature|dictature]] temporaire, et rendre le pouvoir au peuple. Il suffisait de donner le « coup de main » nécessaire à amener le peuple vers la [[Révolution_sociale|révolution]].
 
<blockquote>«&nbsp;Blanqui est essentiellement un révolutionnaire politique&nbsp;; il n'est socialiste que de sentiment, par sympathie pour les souffrances du peuple, mais il n'a pas de théorie socialiste ni de projets pratiques de transformation sociale. Dans son activité politique il fut avant tout un "homme d'action" qui croyait qu'une petite minorité bien organisée pourrait, en essayant au bon moment d'effectuer un coup de main révolutionnaire, entraîner à sa suite, par quelques premiers succès la masse du peuple et réaliser ainsi une révolution victorieuse. (...) De l'idée blanquiste que toute révolution est l'œuvre d'une petite minorité dérive automatiquement la nécessité d'une dictature après le succès de l'insurrection, d'une dictature que n'exerce naturellement pas toute la classe révolutionnaire, le prolétariat, mais le petit nombre de ceux qui ont effectué le coup de main et qui, à leur tour, sont soumis d'avance à la dictature d'une ou de plusieurs personnes. L'on voit que Blanqui est un révolutionnaire de la génération précédente&nbsp;».<ref>Friedrich Engels, ''[http://www.marxists.org/francais/engels/works/1873/06/18730600.htm Le programme des émigrés blanquistes de la Commune]'', 1873</ref></blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;Blanqui est essentiellement un révolutionnaire politique&nbsp;; il n'est socialiste que de sentiment, par sympathie pour les souffrances du peuple, mais il n'a pas de théorie socialiste ni de projets pratiques de transformation sociale. Dans son activité politique il fut avant tout un "homme d'action" qui croyait qu'une petite minorité bien organisée pourrait, en essayant au bon moment d'effectuer un coup de main révolutionnaire, entraîner à sa suite, par quelques premiers succès la masse du peuple et réaliser ainsi une révolution victorieuse. (...) De l'idée blanquiste que toute révolution est l'œuvre d'une petite minorité dérive automatiquement la nécessité d'une dictature après le succès de l'insurrection, d'une dictature que n'exerce naturellement pas toute la classe révolutionnaire, le prolétariat, mais le petit nombre de ceux qui ont effectué le coup de main et qui, à leur tour, sont soumis d'avance à la dictature d'une ou de plusieurs personnes. L'on voit que Blanqui est un révolutionnaire de la génération précédente&nbsp;».<ref>Friedrich Engels, ''[http://www.marxists.org/francais/engels/works/1873/06/18730600.htm Le programme des émigrés blanquistes de la Commune]'', 1873</ref></blockquote>  
Ce que [[Trotsky|Trotsky]] résume&nbsp;: «&nbsp;''En principe, l'erreur du blanquisme consistait à identifier la révolution avec l'insurrection. L'erreur technique du blanquisme consistait à identifier l'insurrection avec la barricade.''&nbsp;».<ref>Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrrsomm.htm Histoire de la révolution russe]'', 1930</ref>
+
Ce que [[Trotski|Trotski]] résume&nbsp;: «&nbsp;''En principe, l'erreur du blanquisme consistait à identifier la révolution avec l'insurrection. L'erreur technique du blanquisme consistait à identifier l'insurrection avec la barricade.''&nbsp;».<ref>Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrrsomm.htm Histoire de la révolution russe]'', 1930</ref>
    
Cependant Blanqui n'était pas totalement idéaliste et ne pensait pas que la révolution ne s'appuyait sur rien. Il disait par exemple que la révolution était comme l'éclosion d'une chrysalide après une phase de croissance. Mais sur la nature des [[Contradictions_du_capitalisme|contradictions du capitalisme]] et les types d'organisation ouvrières nécessaires, sa réflexion reste floue.
 
Cependant Blanqui n'était pas totalement idéaliste et ne pensait pas que la révolution ne s'appuyait sur rien. Il disait par exemple que la révolution était comme l'éclosion d'une chrysalide après une phase de croissance. Mais sur la nature des [[Contradictions_du_capitalisme|contradictions du capitalisme]] et les types d'organisation ouvrières nécessaires, sa réflexion reste floue.

Menu de navigation