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Joffé (ou Ioffe) adhère au [[Parti_ouvrier_social-démocrate_de_Russie|Parti ouvrier social-démocrate de Russie]] (POSDR) alors qu'il n'est encore que lycéen. En 1903, il part étudier à Berlin, ville où il séjourne avec des interruptions jusqu'aux [[Révolution_russe_de_1905|événements de 1905]] auxquels, après son retour en Russie, il prend une part active. Ses activités lui valent, un an plus tard, d'être expulsé à l'étranger une nouvelle fois.
 
Joffé (ou Ioffe) adhère au [[Parti_ouvrier_social-démocrate_de_Russie|Parti ouvrier social-démocrate de Russie]] (POSDR) alors qu'il n'est encore que lycéen. En 1903, il part étudier à Berlin, ville où il séjourne avec des interruptions jusqu'aux [[Révolution_russe_de_1905|événements de 1905]] auxquels, après son retour en Russie, il prend une part active. Ses activités lui valent, un an plus tard, d'être expulsé à l'étranger une nouvelle fois.
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Il est l'un des quatre membres du bureau à l'étranger du Comité Central du [[POSDR|POSDR]] après le Congrès d'unification de Stockholm en 1906. Il s'installe à Vienne deux ans plus tard où il édite le journal de [[Léon_Trotski|Trotsky]], la ''[[Pravda|Pravda]]'', en utilisant parfois sa fortune personnelle pour assurer la publication. Souffrant d'une affection nerveuse, il se fait soigner par le psychanalyste Alfred Adler.
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Il est l'un des quatre membres du bureau à l'étranger du Comité Central du [[POSDR|POSDR]] après le Congrès d'unification de Stockholm en 1906. Il s'installe à Vienne deux ans plus tard où il édite le journal de [[Léon_Trotski|Trotski]], la ''[[Pravda|Pravda]]'', en utilisant parfois sa fortune personnelle pour assurer la publication. Souffrant d'une affection nerveuse, il se fait soigner par le psychanalyste Alfred Adler.
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Rentré clandestinement en Russie en 1912, il est arrêté puis est envoyé en exil en Sibérie. À la nouvelle de la [[Révolution_russe#Révolution_de_février_1917|Révolution de Février]], il part pour [[Saint-Pétersbourg|Petrograd]] où il collabore avec Trotsky dont il est l'un des amis les plus fidèles. Il participe à la fusion du groupe interdistricts avec le parti [[Bolchevik|bolchevik]]. Il soutient la position de [[Lénine|Lénine]] et de Trotsky qui désirent déclencher la révolution en octobre contre [[Grigori_Zinoviev|Zinoviev]] et [[Lev_Kamenev|Kamenev]].
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Rentré clandestinement en Russie en 1912, il est arrêté puis est envoyé en exil en Sibérie. À la nouvelle de la [[Révolution_russe#Révolution_de_février_1917|Révolution de Février]], il part pour [[Saint-Pétersbourg|Petrograd]] où il collabore avec Trotski dont il est l'un des amis les plus fidèles. Il participe à la fusion du groupe interdistricts avec le parti [[Bolchevik|bolchevik]]. Il soutient la position de [[Lénine|Lénine]] et de Trotski qui désirent déclencher la révolution en octobre contre [[Grigori_Zinoviev|Zinoviev]] et [[Lev_Kamenev|Kamenev]].
    
Élu au Comité Central en juillet 1917, Joffé est président de la délégation soviétique lors des négociations avec les Allemands à [[Traité_de_Brest-Litovsk|Brest-Litovsk]]. Il conclut et signe l'armistice le 23 février suivant malgré ses réticences. Nommé ambassadeur à Berlin en avril 1918, il en est expulsé le 6 novembre pour la part active qu'il a prise à la préparation de la [[Révolution_allemande|révolution allemande]]. Peu après, il négocie le cessez-le-feu avec la Pologne en octobre 1920 et traite avec les républiques baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie à la fin de cette année. En 1921, il signe la paix de Rīga qui met fin au conflit russo-polonais. Il est fait peu après président de la commission du Turkestan.
 
Élu au Comité Central en juillet 1917, Joffé est président de la délégation soviétique lors des négociations avec les Allemands à [[Traité_de_Brest-Litovsk|Brest-Litovsk]]. Il conclut et signe l'armistice le 23 février suivant malgré ses réticences. Nommé ambassadeur à Berlin en avril 1918, il en est expulsé le 6 novembre pour la part active qu'il a prise à la préparation de la [[Révolution_allemande|révolution allemande]]. Peu après, il négocie le cessez-le-feu avec la Pologne en octobre 1920 et traite avec les républiques baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie à la fin de cette année. En 1921, il signe la paix de Rīga qui met fin au conflit russo-polonais. Il est fait peu après président de la commission du Turkestan.
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Lorsque sa maladie ne lui permet plus les affectations diplomatiques, il est nommé recteur de l'Université chinoise de Moscou. Réduit à une quasi-invalidité par une polynévrite très douloureuse, il est de plus très ébranlé par la crise de succession qui se déroule à l'intérieur du Parti. Si Trotski, notamment, l'empêche de s'engager dans la lutte de l'opposition, Joffé lui apporte cependant son soutien en refusant la mainmise de [[Joseph_Staline|Staline]] sur le Parti.
 
Lorsque sa maladie ne lui permet plus les affectations diplomatiques, il est nommé recteur de l'Université chinoise de Moscou. Réduit à une quasi-invalidité par une polynévrite très douloureuse, il est de plus très ébranlé par la crise de succession qui se déroule à l'intérieur du Parti. Si Trotski, notamment, l'empêche de s'engager dans la lutte de l'opposition, Joffé lui apporte cependant son soutien en refusant la mainmise de [[Joseph_Staline|Staline]] sur le Parti.
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Il se suicide le 16 novembre 1927, laissant une lettre d'adieu à Trotsky, véritable testament politique. Son enterrement est l'une des dernières grandes manifestations publiques de l'[[Opposition_de_gauche|opposition de gauche]].
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Il se suicide le 16 novembre 1927, laissant une lettre d'adieu à Trotski, véritable testament politique. Son enterrement est l'une des dernières grandes manifestations publiques de l'[[Opposition_de_gauche|opposition de gauche]].
    
== Ses écrits ==
 
== Ses écrits ==

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