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[[Fichier:Statue-of-liberty tysto.jpg|vignette|465x465px|Statue de la Liberté à New York]]
 
La '''liberté '''est un concept fort, abstrait et [[Philosophique|philosophique]], qui peut se référer à un idéal, ou de façon plus concrète à l'étendue des actions que peut accomplir un être humain dans la [[Société|société]]. Mais la notion de liberté a trop souvent été utilisé par les intellectuels bourgeois pour l'opposer aux idéaux communistes. Il convient donc de revenir réellement sur ce qu'est la liberté, et ce qu'une [[Révolution_socialiste|révolution socialiste]] y apportera.
 
La '''liberté '''est un concept fort, abstrait et [[Philosophique|philosophique]], qui peut se référer à un idéal, ou de façon plus concrète à l'étendue des actions que peut accomplir un être humain dans la [[Société|société]]. Mais la notion de liberté a trop souvent été utilisé par les intellectuels bourgeois pour l'opposer aux idéaux communistes. Il convient donc de revenir réellement sur ce qu'est la liberté, et ce qu'une [[Révolution_socialiste|révolution socialiste]] y apportera.
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== Types de liberté ==
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==Types de liberté==
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=== Liberté de pensée ===
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===Liberté de pensée===
    
La liberté de pensée, aussi appelée d'opinion, est la liberté d'émettre son avis sur tous les sujets et notamment d'avoir des convictions politiques (qu'elles soient [[Réactionnaires|réactionnaires]] ou plus ou moins [[Progressistes|progressistes]]).
 
La liberté de pensée, aussi appelée d'opinion, est la liberté d'émettre son avis sur tous les sujets et notamment d'avoir des convictions politiques (qu'elles soient [[Réactionnaires|réactionnaires]] ou plus ou moins [[Progressistes|progressistes]]).
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=== Liberté de déplacement ===
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===Liberté de déplacement===
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La liberté de déplacement est la liberté de se rendre où l'on veut (dans les limites de l'espace public ou de son espace privé) à tout type de moment. Elle peut être restreinte explicitement par la mise en place d'un couvre-feu, de barrages, ou encore par la fermeture des frontières. Mais implicitement, elle peut aussi être restreinte pour une large partie de la population ([[Travailleurs|travailleurs]]) par le coût exhorbitant des [[Moyens_de_transports|moyens de transports]] (pour voyager à l'étranger notamment), par l'impossibilité de disposer de suffisamment de temps (les ouvriers chinois n'ont que quelques jours de vacances...).
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La liberté de déplacement est la liberté de se rendre où l'on veut (dans les limites de l'espace public ou de son espace privé) à tout type de moment. Elle peut être restreinte explicitement par la mise en place d'un couvre-feu, de barrages, ou encore par la fermeture des frontières. Mais implicitement, elle peut aussi être restreinte pour une large partie de la population ([[Travailleurs|travailleurs]]) par le coût exorbitant des [[Moyens_de_transports|moyens de transports]] (pour voyager à l'étranger notamment), par l'impossibilité de disposer de suffisamment de temps (les ouvriers chinois n'ont que quelques jours de vacances...).
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=== Liberté de rassemblement ===
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===Liberté de rassemblement===
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La liberté de rassemblement est la liberté, pour des groupes de personnes, de se rassembler à tel endroit public en telle heure/période, dans la limite des autres lois et le respect des autres. Cette liberté en amène une autre, très importante pour le [[Mouvement_des_travailleurs|mouvement des travailleurs]], qui est celle de faire la grève, de manifester contre l'austérité, la précarité, la destruction du droit des travailleurs... Pour cette raison, que les gouvernants cachent souvent sous des causes "sécuritaires" renforcées par l'actualité récente, elle tend à être restreinte : obligation d'annoncer tout mouvement de grève, interdiction de certains rassemblements (notamment d'« extrêmistes »).
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La liberté de rassemblement est la liberté, pour des groupes de personnes, de se rassembler à tel endroit public en telle heure/période, dans la limite des autres lois et le respect des autres. Cette liberté en amène une autre, très importante pour le [[Mouvement_des_travailleurs|mouvement des travailleurs]], qui est celle de faire la grève, de manifester contre l'austérité, la précarité, la destruction du droit des travailleurs... Pour cette raison, que les gouvernants cachent souvent sous des causes "sécuritaires" renforcées par l'actualité récente, elle tend à être restreinte : obligation d'annoncer tout mouvement de grève, interdiction de certains rassemblements (notamment d'« extrémistes »).
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=== Liberté de la presse ===
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===Liberté de la presse===
    
La liberté de la presse est la liberté d'éditer et de vendre ses journaux. Cette forme de liberté est cependant précaire, car la quasi-totalité des journaux tirés aujourd'hui sont aux mains d'éditeurs bourgeois, quant une minorité représentent réellement les points de vues (et intérêts) des travailleurs.
 
La liberté de la presse est la liberté d'éditer et de vendre ses journaux. Cette forme de liberté est cependant précaire, car la quasi-totalité des journaux tirés aujourd'hui sont aux mains d'éditeurs bourgeois, quant une minorité représentent réellement les points de vues (et intérêts) des travailleurs.
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{{voir|Médias bourgeois}}
      
L'intérêt de la presse en ligne est donc, pour des courants différents, de passer outre les contraintes mécaniques (imprimerie, kiosques...) ainsi que de la [[Censure|censure]] et de faire de la [[Propagande|propagande]] ; d'autant plus que les gens lisent de moins en moins la presse "papier" pour se reporter de plus en plus aux actualités sur le web.
 
L'intérêt de la presse en ligne est donc, pour des courants différents, de passer outre les contraintes mécaniques (imprimerie, kiosques...) ainsi que de la [[Censure|censure]] et de faire de la [[Propagande|propagande]] ; d'autant plus que les gens lisent de moins en moins la presse "papier" pour se reporter de plus en plus aux actualités sur le web.
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=== Liberté d'entreprendre ===
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===Liberté d'entreprendre===
    
Enfin, la liberté d'entreprendre, qui est la plus "sacrée" pour nombre de libéraux, et qui s'inscrit dans une logique [[Individualiste|individualiste]], est celle de créer et d'étendre son [[Entreprise|entreprise]], d'embaucher/de débaucher des [[Salariés|salariés]]...
 
Enfin, la liberté d'entreprendre, qui est la plus "sacrée" pour nombre de libéraux, et qui s'inscrit dans une logique [[Individualiste|individualiste]], est celle de créer et d'étendre son [[Entreprise|entreprise]], d'embaucher/de débaucher des [[Salariés|salariés]]...
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Mais cette liberté cache de grandes disparités entre les [[Classes_sociales|classes sociales]], et est donc à géométrie variable : afin de démarrer son entreprise, des bagages techniques sont nécessaires, ce qui nécessite d'avoir fait, au préalable, des études ; mais également, de disposer d'[[Argent|argent]]. Cet argent peut être octroyé par les [[Banques|banques]] sous forme de prêt, ou par l'[[Etat|Etat]] sous forme de subventions ; mais très peu de prolétaires se lançant dans l'aventure en recevront, pour la bonne et simple raison que tous ces prêteurs potentiels ne leur feront pas confiance.
 
Mais cette liberté cache de grandes disparités entre les [[Classes_sociales|classes sociales]], et est donc à géométrie variable : afin de démarrer son entreprise, des bagages techniques sont nécessaires, ce qui nécessite d'avoir fait, au préalable, des études ; mais également, de disposer d'[[Argent|argent]]. Cet argent peut être octroyé par les [[Banques|banques]] sous forme de prêt, ou par l'[[Etat|Etat]] sous forme de subventions ; mais très peu de prolétaires se lançant dans l'aventure en recevront, pour la bonne et simple raison que tous ces prêteurs potentiels ne leur feront pas confiance.
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Enfin, le capital se tendant à s'accumuler dans les mains dirigeant les grands [[Trusts|trusts]], les petites entreprises finissent, pour la plupart, par sous-traiter de plus grandes qu'elles, et ne peuvent atteindre la prospérité, à tel point qu'un nombre croissant de petit entrepreneurs, de paysans, sont aujourd'hui dans des situations de précarité. L'ironie, c'est que cette masse de [[Petits-bourgeois|petits-bourgeois]] en cours de [[Paupérisation|paupérisation]] forment un terreau réceptible aux idées réactionnaires et démagogues, notamment celles [[Fascistes|fascistes]], comme l'avait analysé [[Trotski|Trotski]]. Et que l'instabilité engendrée par le système capitaliste risque donc, directement, de les porter au pouvoir. Ces derniers mettraient alors un terme à toute... liberté d'entreprendre, en réorientant et bureaucratisant la production afin de surmonter la situation de [[Crise|crise]] et de neutraliser le mouvement ouvrier.
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Enfin, le capital se tendant à s'accumuler dans les mains dirigeant les grands [[Trusts|trusts]], les petites entreprises finissent, pour la plupart, par sous-traiter de plus grandes qu'elles, et ne peuvent atteindre la prospérité, à tel point qu'un nombre croissant de petit entrepreneurs, de paysans, sont aujourd'hui dans des situations de précarité. L'ironie, c'est que cette masse de [[Petits-bourgeois|petits-bourgeois]] en cours de [[Paupérisation|paupérisation]] forment un terreau réceptif aux idées réactionnaires et démagogues, notamment celles [[Fascistes|fascistes]], comme l'avait analysé [[Trotski|Trotski]]. Et que l'instabilité engendrée par le système capitaliste risque donc, directement, de les porter au pouvoir. Ces derniers mettraient alors un terme à toute... liberté d'entreprendre, en réorientant et bureaucratisant la production afin de surmonter la situation de [[Crise|crise]] et de neutraliser le mouvement ouvrier.
    
C'est pour ces raisons que les idéologies [[Néolibérales|néolibérales]] et [[Anarcho-capitalistes|anarcho-capitalistes]] sont fondamentalement irréalisables, car elles s'effondreraient sous le poids de leurs propres contradictions titanesques. Mais c'est aussi pour ces raisons qu'il faut lutter contre les politiques protectionnistes, qui ne font qu'artificiellement prolonger l'espérance de vie du système capitaliste.
 
C'est pour ces raisons que les idéologies [[Néolibérales|néolibérales]] et [[Anarcho-capitalistes|anarcho-capitalistes]] sont fondamentalement irréalisables, car elles s'effondreraient sous le poids de leurs propres contradictions titanesques. Mais c'est aussi pour ces raisons qu'il faut lutter contre les politiques protectionnistes, qui ne font qu'artificiellement prolonger l'espérance de vie du système capitaliste.
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Pour les communistes, il ne s'agit pas de supprimer toute "liberté d'entreprendre", mais de collectiviser et socialiser les [[Moyens_de_productions|moyens de productions]], c'est-à-dire de faire en sorte que les travailleurs et non pas une masse d'accapareurs capitalistes, aussi doués et cultivés soit-il, dirigent l'économie, et qu'aucun capitaliste n'exploite plus personne. Les formes que prendront cette collectivisation (étatisation de l'économie ?), et donc, l'importance de la liberté d'entreprendre dans la société de demain, restent débattues, mais nul, parmi les révolutionnaires, ne contestent la nécessité d'une [[Planification_économique|planification économique]] dans le cadre des nécessités écologiques.
 
Pour les communistes, il ne s'agit pas de supprimer toute "liberté d'entreprendre", mais de collectiviser et socialiser les [[Moyens_de_productions|moyens de productions]], c'est-à-dire de faire en sorte que les travailleurs et non pas une masse d'accapareurs capitalistes, aussi doués et cultivés soit-il, dirigent l'économie, et qu'aucun capitaliste n'exploite plus personne. Les formes que prendront cette collectivisation (étatisation de l'économie ?), et donc, l'importance de la liberté d'entreprendre dans la société de demain, restent débattues, mais nul, parmi les révolutionnaires, ne contestent la nécessité d'une [[Planification_économique|planification économique]] dans le cadre des nécessités écologiques.
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== Le communisme, une dictature ? ==
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== Progrès des libertés ==
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Les marxistes reconnaissent que le [[capitalisme]] a apporté, globalement, d'immenses [[Progressisme|progrès]] sur le plan des libertés. De nombreuses [[révolutions démocratiques]] ont été dirigées par des bourgeois au nom du [[libéralisme]], ont balayé les rapports [[Féodalisme|féodaux]] de [[Servage|sujétion directe des individus]], et ont instauré des droits individuels. Bien sûr, ces droits se sont avérés être plus profitables pour la bourgeoisie que pour les [[classes populaires]], ce qui a conduit à la critique [[socialiste]]. Mais dans la vision [[Marxisme|marxiste]], la lutte pour la [[Abolition du salariat|fin du salariat]] et [[Société sans classe|des classes]], condition pour passer à une liberté réelle pour tous, ne consiste pas à « revenir en arrière » par rapport aux droits-liberté acquis, mais à aller de l'avant. Ceux qui veulent limiter la notion de liberté à l'existant, c'est-à-dire à la liberté d'exploiter et d'être exploité, cessent d'être des [[Progressisme|progressistes]].
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C'est cela qu'exprimait [[Lénine]] par exemple, quand il disait :
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« Nous, marxistes, nous devons savoir qu’il n’y a pas et qu’il ne peut y avoir pour le prolétariat et la paysannerie d’autre chemin vers la liberté véritable que celui de la liberté bourgeoise et du progrès bourgeois. »<ref name="DeuxTactiques">Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1905/08/vil19050800.htm Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique]'', Juillet 1905</ref>
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Cela ne veut pas dire que le fonctionnement du capitalisme implique automatiquement des libertés pour les masses. Il est tout à fait possible qu'un [[État bourgeois|État]] garantisse la [[Propriété privée des moyens de production|propriété privée des patrons]] et soit par ailleurs un régime non [[Démocratie|démocratique]]. Dès les premières révolutions bourgeoises, il y a très vite eu des vagues réactionnaires, venant briser les aspirations populaires à plus de liberté et d'égalité : [[terreur blanche]], [[bonapartisme]], [[Restauration monarchiste|restauration]]... Le [[libéralisme]] en tant qu'idéologie complète, embrassant le [[libéralisme politique]] et [[Libéralisme économique|économique]], peut très vite faire place à des politiques autoritaires bien plus pragmatiques d'un point de vue capitaliste.
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C'est pourquoi la conquête du [[suffrage universel]] (celui-ci était souvent [[Suffrage censitaire|censitaire]] dans les premières démocraties), et de nombreuses libertés profitant directement aux opprimé·es ([[Droit de grève|droit de faire grève]], [[Liberté syndicale|de se syndiquer]], [[Droit de manifester|de manifester]]...), a la plupart du temps dû être arrachée par le mouvement ouvrier et socialiste. C'est pour cela que pendant des décennies ce mouvement était surtout connu sous le nom de ''[[social-démocratie]]''.
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Cependant, la [[bourgeoisie]] étant une classe minoritaire, elle a besoin d'une [[hégémonie]] [[Idéologie|idéologique]], donc d'un appui plus large, parmi des secteurs significatifs de la [[petite-bourgeoisie]], de la [[paysannerie]], ou de la [[Classe travailleuse|classe ouvrière]]. C'est pourquoi le capitalisme a tendance a favoriser une domination basée sur le soft power ([[démocratie bourgeoise]], [[méritocratie]]...), et donc de préserver un minimum de libertés publiques. Cette tendance peut être contre-balancée par d'autres tendances : la peur d'un État d'être déstabilisé par un mouvement populaire révolutionnaire (renforcement de l'autoritarisme, [[bonapartisme]]), ou par des influences étrangères, ou enfin une [[Crise sociale|crise]] telle qu'elle conduit à la victoire d'un mouvement [[Fascisme|fasciste]]...
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De très nombreux [[État capitaliste|États capitalistes]] actuels sont dictatoriaux ou très autoritaires : l'Arabie saoudite, la Russie, l'Iran, la Chine avec son parti unique..
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==Le communisme, une dictature&nbsp;?==
    
Pour nombre d'anticommunistes et de [[Réactionnaires|réactionnaires]] en général, le communisme est un modèle affreux et [[Totalitaire|totalitaire]], dont l'[[URSS|URSS]] en est le plus grand exemple&nbsp;: parti unique, censure de la presse, répression des opposants aux régime...
 
Pour nombre d'anticommunistes et de [[Réactionnaires|réactionnaires]] en général, le communisme est un modèle affreux et [[Totalitaire|totalitaire]], dont l'[[URSS|URSS]] en est le plus grand exemple&nbsp;: parti unique, censure de la presse, répression des opposants aux régime...
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En réalité, on ne peut pas réduire une [[Idéologie|idéologie]] au pays qui s'en réclame. Les [[Bolchéviks|bolchéviks]] portés au pouvoir décrétèrent une [[Premières_mesures_du_gouvernement_bolchevik|série de mesures tout bonnement révolutionnaires et exemplaires]], qui fûrent âprement combattues par les Cadets (qui se réclamaient du libéralisme). On reprocha aux bolchéviks de censurer des journaux&nbsp;: mais ils ne firent que répondre à la censure de leurs propres organes de presses lors de la [[Révolution_de_Février|Révolution de Février]]. Après la [[Guerre_civile_russe|guerre civile russe]], la classe ouvrière, réduite à peau de chagrin, n'avait plus aucun pouvoir, de sorte que seuls les cadres du Parti communiste de l'époque subsistaient. Le pouvoir des [[Soviets|Soviets]] s'atrophia, puis disparut. Et les mesures de nécessité liberticides prises par [[Lénine|Lénine]], dans le but de sauvegarder les intérêts des travailleurs, fûrent conservées et amplifiées par la nouvelle nomenklatura, incarnée notamment par [[Staline|Staline]], que [[Trotski|Trotski]] cherchera alors, jusqu'à sa mort, à défaire.
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En réalité, on ne peut pas réduire une [[Idéologie|idéologie]] au pays qui s'en réclame. Les [[Bolchéviks|bolchéviks]] portés au pouvoir décrétèrent une [[Premières_mesures_du_gouvernement_bolchevik|série de mesures tout bonnement révolutionnaires et exemplaires]], qui furent âprement combattues par les Cadets (qui se réclamaient du libéralisme). On reprocha aux bolchéviks de censurer des journaux&nbsp;: mais ils ne firent que répondre à la censure de leurs propres organes de presses lors de la [[Révolution_de_Février|Révolution de Février]]. Après la [[Guerre_civile_russe|guerre civile russe]], la classe ouvrière, réduite à peau de chagrin, n'avait plus aucun pouvoir, de sorte que seuls les cadres du Parti communiste de l'époque subsistaient. Le pouvoir des [[Soviets|Soviets]] s'atrophia, puis disparut. Et les mesures de nécessité liberticides prises par [[Lénine|Lénine]], dans le but de sauvegarder les intérêts des travailleurs, furent conservées et amplifiées par la nouvelle nomenklatura, incarnée notamment par [[Staline|Staline]], que [[Trotski|Trotski]] cherchera alors, jusqu'à sa mort, à défaire.
    
De plus, il faut bien comprendre que dans les [[Démocraties_bourgeoises|démocraties bourgeoises]], les "citoyens" ne sont pas aussi libres qu'on pourrait le croire&nbsp;:
 
De plus, il faut bien comprendre que dans les [[Démocraties_bourgeoises|démocraties bourgeoises]], les "citoyens" ne sont pas aussi libres qu'on pourrait le croire&nbsp;:
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*les citoyens ne sont appelés à voter que tous les cinq ans. Mais quand bien même ces derniers sont incités à débattre et à exprimer leurs opinions autrement qu'aux [[Élections|élections]] (conseils de quartiers, référendums...), le travail, qui occupe leur journée, ainsi que la famille, les amis et les autres nécessités, les en empêche&nbsp;;  
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*les citoyens ne sont appelés à voter que tous les cinq ans. Mais quand bien même ces derniers sont incités à débattre et à exprimer leurs opinions autrement qu'aux [[Élections|élections]] (conseils de quartiers, référendums...), le travail, qui occupe leur journée, ainsi que la famille, les amis et les autres nécessités, les en empêche&nbsp;;
*les travailleurs se passeraient bien du [[Chômage|chômage]], de l'[[Inflation|inflation]], de la [[Pauvreté|précarité]] au quotidien... mais qui sont délibérément entretenus par le patronat et l'[[État_bourgeois|État bourgeois]], qui lui est complice&nbsp;;  
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*les travailleurs se passeraient bien du [[Chômage|chômage]], de l'[[Inflation|inflation]], de la [[Pauvreté|précarité]] au quotidien... mais qui sont délibérément entretenus par le patronat et l'[[État_bourgeois|État bourgeois]], qui lui est complice&nbsp;;
*les gouvernements profitent de la menace [[Terrorisme|terroriste]] (et plus particulièrement islamiste) pour mettre sur écoute la quasi-totalité des citoyens.  
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*les gouvernements profitent de la menace [[Terrorisme|terroriste]] (et plus particulièrement islamiste) pour mettre sur écoute la quasi-totalité des citoyens.
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Rien n'empêcherait les travailleurs, lors de la future révolution socialiste victorieuse, d'organiser différement de l'URSS le [[Etat_ouvrier|nouvel <span class="st">État</span>]] qu'ils bâtiraient ensemble. Contrairement à ce que l'on croit parfois sous l'influence des discours [[Réactionnaires|réactionnaires]], le communisme ne constitue pas, par rapport à la [[Démocratie_bourgeoise|démocratie bourgeoise]], une restriction de la démocratie, mais au contraire son extension. Le communisme verrait fleurir des organes de démocratie directe (conseils d'usine, de quartier...), élirait des organes sur la base de mandats tournants et révocables... La démocratie ne se limiterait pas à élire tous les quatre ou cinq ans une bande de politiciens bourgeois pour gouverner le pays, mais inclurait la gestion par les travailleurs eux-mêmes de leur outil de travail (leur usine par exemple) et le contrôle permanent sur leurs élus. Les décisions seraient prises à l'issue de discussions libres et contradictoires.
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Rien n'empêcherait les travailleurs, lors de la future révolution socialiste victorieuse, d'organiser différemment de l'URSS le [[Etat_ouvrier|nouvel <span class="st">État</span>]] qu'ils bâtiraient ensemble. Contrairement à ce que l'on croit parfois sous l'influence des discours [[Réactionnaires|réactionnaires]], le communisme ne constitue pas, par rapport à la [[Démocratie_bourgeoise|démocratie bourgeoise]], une restriction de la démocratie, mais au contraire son extension. Le communisme verrait fleurir des organes de démocratie directe (conseils d'usine, de quartier...), élirait des organes sur la base de mandats tournants et révocables... La démocratie ne se limiterait pas à élire tous les quatre ou cinq ans une bande de politiciens bourgeois pour gouverner le pays, mais inclurait la gestion par les travailleurs eux-mêmes de leur outil de travail (leur usine par exemple) et le contrôle permanent sur leurs élus. Les décisions seraient prises à l'issue de discussions libres et contradictoires.
    
{{voir|Communisme}}
 
{{voir|Communisme}}
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== Citations ==
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==Citations==
<blockquote>Le domaine de la liberté commence là où s'arrête le travail déterminé par la nécessité. [Karl Marx]</blockquote> <blockquote>
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Le domaine de la liberté commence là où s'arrête le travail déterminé par la nécessité. [Karl Marx]
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Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes. [Rosa Luxemburg]
 
Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes. [Rosa Luxemburg]
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Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon. Aucun homme n'est libre s'il ne sait se contrôler. [Pythagore]
 
Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon. Aucun homme n'est libre s'il ne sait se contrôler. [Pythagore]
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== Voir aussi ==
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==Voir aussi==
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*[[Droit_de_grève|Droit de grève]]  
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*[[Droit_de_grève|Droit de grève]]
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== Notes et sources ==
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==Notes et sources==
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=== Bibliographie de référence ===
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===Bibliographie de référence===
    
*''«&nbsp;[[Le_manifeste_du_parti_communiste|Le Manifeste du Parti communiste]]&nbsp;»'', Marx et Engels, 1847-1848.  
 
*''«&nbsp;[[Le_manifeste_du_parti_communiste|Le Manifeste du Parti communiste]]&nbsp;»'', Marx et Engels, 1847-1848.  
    
[[Catégorie:Philosophie]]
 
[[Catégorie:Philosophie]]

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