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Comme en Suisse, ce passif historique a de fortes conséquences aujourd'hui : le pays est celui où le nombre d'armes par habitant est le plus élevé au monde. <ref name=":02">Le Temps, [[Pourquoi la Suisse, armée jusqu’aux dents, évite les fusillades de masse]], 2017</ref>
 
Comme en Suisse, ce passif historique a de fortes conséquences aujourd'hui : le pays est celui où le nombre d'armes par habitant est le plus élevé au monde. <ref name=":02">Le Temps, [[Pourquoi la Suisse, armée jusqu’aux dents, évite les fusillades de masse]], 2017</ref>
====Révolution française (1789)====
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===Révolution française (1789)===
 
{{See also|Révolution française (1789)}}
 
{{See also|Révolution française (1789)}}
 
Les remarquables grands capitaines de la [[Révolution française (1789)|Révolution]] et de l'Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d'Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline "normale" dans la garnison d'Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu'au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. À Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. À partir de 1790, les tribuns de la Révolution ne cessent de répéter, à propos des excès de l'armée&nbsp;: ''«&nbsp;C'est le pouvoir exécutif qui est coupable de n'avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution.&nbsp;»'' Il est remarquable que, pour la dissolution de l'ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien [[Mirabeau|Mirabeau]] que [[Robespierre|Robespierre]]. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte [[Discipline|discipline]]. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l'ancienne armée ne pouvait plus durer.
 
Les remarquables grands capitaines de la [[Révolution française (1789)|Révolution]] et de l'Empire français débutaient, presque constamment, en enfreignant la discipline, en désorganisateurs. Le futur maréchal Davout, quand il était le lieutenant d'Avout, pendant de longs mois, en 1789-1790, dissolvait la discipline "normale" dans la garnison d'Aisdenne, en chassant les commandants. Par toute la France eut lieu, jusqu'au milieu de 1790, un processus de totale décomposition de la vieille armée. Les soldats du régiment de Vincennes contraignaient leurs officiers à faire table commune avec eux. La flotte expulsait ses officiers. Une vingtaine de régiments soumirent leur commandement à des violences de divers genres. À Nancy, trois régiments jetèrent en prison les officiers. À partir de 1790, les tribuns de la Révolution ne cessent de répéter, à propos des excès de l'armée&nbsp;: ''«&nbsp;C'est le pouvoir exécutif qui est coupable de n'avoir pas destitué les officiers hostiles à la Révolution.&nbsp;»'' Il est remarquable que, pour la dissolution de l'ancien corps des officiers, se soient prononcés aussi bien [[Mirabeau|Mirabeau]] que [[Robespierre|Robespierre]]. Le premier songeait à rétablir le plus tôt possible une forte [[Discipline|discipline]]. Le second voulait désarmer la contre-révolution. Mais tous deux comprenaient que l'ancienne armée ne pouvait plus durer.
====Commune de Paris (1871)====
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===Commune de Paris (1871)===
 
{{voir|Commune de Paris (1871)}}Afin de défendre la ville contre les réactionnaires versaillais, le [[Comité de salut public (1871)|Comité de salut public de la Commune]] mis sur pied une armée défensive, composée pour l'essentiel d'ouvriers et de petits-bourgeois.&nbsp; Mais, mal armés, mal encadrés et peu aguerris aux techniques de la guerre (ils n'ont pour exemple aucune stratégie), les révolutionnaires fûrent promptement écrasés durant la Semaine sanglante.
 
{{voir|Commune de Paris (1871)}}Afin de défendre la ville contre les réactionnaires versaillais, le [[Comité de salut public (1871)|Comité de salut public de la Commune]] mis sur pied une armée défensive, composée pour l'essentiel d'ouvriers et de petits-bourgeois.&nbsp; Mais, mal armés, mal encadrés et peu aguerris aux techniques de la guerre (ils n'ont pour exemple aucune stratégie), les révolutionnaires fûrent promptement écrasés durant la Semaine sanglante.
====Sous la révolution russe (1917-1922)====
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=== Essor du militarisme japonais ===
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Suite à la [[révolution Meiji]] (1868), le Japon se constitue rapidement en [[État-nation]] moderne. En même temps que l'[[État bourgeois]] se renforce, il voit apparaître des mouvements démocrates (et [[Socialisme japonais|social-démocrates]]) qui contestent le chemin pris. Ainsi dans les années 1890, des députés au parlement (par exemple Nakae Chômin et Ueki Emori) pensaient qu'une armée entièrement contrôlée par l'État était dangereuse pour le peuple, et défendaient des armées locales, voire des milices populaires.
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===Sous la révolution russe (1917-1922)===
 
{{See also|Police et milice en 1917|Armée russe en 1917}}Trotsky décrit dans son [[Histoire de la révolution russe|''Histoire de la révolution russe'']] comment la [[Lutte_de_classe|lutte de classe]] (généraux et officiers contre soldats/paysans) et la lutte contre l'[[Impérialisme russe|impérialisme]] (revendication de la paix contre intérêts de l'Etat russe) a travaillé les rangs de l'armée. Il raille les illusions des libéraux et surtout des [[réformistes]] qui oublient que toute révolution sociale conduit à une dislocation de l'armée.
 
{{See also|Police et milice en 1917|Armée russe en 1917}}Trotsky décrit dans son [[Histoire de la révolution russe|''Histoire de la révolution russe'']] comment la [[Lutte_de_classe|lutte de classe]] (généraux et officiers contre soldats/paysans) et la lutte contre l'[[Impérialisme russe|impérialisme]] (revendication de la paix contre intérêts de l'Etat russe) a travaillé les rangs de l'armée. Il raille les illusions des libéraux et surtout des [[réformistes]] qui oublient que toute révolution sociale conduit à une dislocation de l'armée.
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L'Armée rouge ainsi créé a été d'une efficacité suffisante pour gagner la [[Guerre_civile|guerre civile]]. Cependant, elle en est sortie fortement bureaucratisée et&nbsp;vidée de toute démocratie interne...[[Trotsky|Trotsky]] écrit en 1923&nbsp;: ''«&nbsp;La nécessité d’entretenir une armée permanente est également une autre source importante de bureaucratisme.&nbsp;»''<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/coursnouveau/cn.html Cours Nouveau]'', 1923</ref>
 
L'Armée rouge ainsi créé a été d'une efficacité suffisante pour gagner la [[Guerre_civile|guerre civile]]. Cependant, elle en est sortie fortement bureaucratisée et&nbsp;vidée de toute démocratie interne...[[Trotsky|Trotsky]] écrit en 1923&nbsp;: ''«&nbsp;La nécessité d’entretenir une armée permanente est également une autre source importante de bureaucratisme.&nbsp;»''<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/coursnouveau/cn.html Cours Nouveau]'', 1923</ref>
====Révolution espagnole (1936-1939)====
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===Révolution espagnole (1936-1939)===
 
{{voir|Révolution espagnole}}
 
{{voir|Révolution espagnole}}
 
Face au putsch franquiste, de nombreux espagnols vont se soulever au sein du front unique afin de défendre la république et la démocratie. Mais c'est justement les dirigeants bourgeois républicains qui vont précipiter la chute du régime et la mort des révolutionnaires. En particulier, une [[réforme agraire]] radicale et l'indépendance du Maroc auraient coupé les fascistes de leurs soutients paysans arriérés et des mercenaires africains.
 
Face au putsch franquiste, de nombreux espagnols vont se soulever au sein du front unique afin de défendre la république et la démocratie. Mais c'est justement les dirigeants bourgeois républicains qui vont précipiter la chute du régime et la mort des révolutionnaires. En particulier, une [[réforme agraire]] radicale et l'indépendance du Maroc auraient coupé les fascistes de leurs soutients paysans arriérés et des mercenaires africains.
====Révolution yougoslave (1941-1945)====
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===Révolution yougoslave (1941-1945)===
 
{{voir|Révolution yougoslave}}
 
{{voir|Révolution yougoslave}}
 
Sur l'ensemble des officiers de l'ancienne armée, seuls 4,1% se retrouveront dans la nouvelle armée. Parmi les officiers de la nouvelle armée, 90% sont membres du [[Parti_communiste_yougoslave|Parti communiste yougoslave]].
 
Sur l'ensemble des officiers de l'ancienne armée, seuls 4,1% se retrouveront dans la nouvelle armée. Parmi les officiers de la nouvelle armée, 90% sont membres du [[Parti_communiste_yougoslave|Parti communiste yougoslave]].

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