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S.L. «» reformulation
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'''Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray''', né le 24 novembre 1838 à Toulouse et mort le 25 janvier 1901 à Paris, est un animateur littéraire, journaliste républicain socialiste indépendant et conférencier littéraire français.
 
'''Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray''', né le 24 novembre 1838 à Toulouse et mort le 25 janvier 1901 à Paris, est un animateur littéraire, journaliste républicain socialiste indépendant et conférencier littéraire français.
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Il est surtout réputé pour l'enquête qu'il a menée sur l'[[Commune_de_Paris_(1871)|histoire de la Commune de 1871]], événement auquel il a participé. Il recueille ainsi des témoignages auprès de tous les survivants en exil, à Londres, en Suisse. Il consulte tous les documents alors disponibles à l'époque, car "le vainqueur guettera la moindre inexactitude pour nier tout le reste".
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Il est surtout réputé pour l'enquête qu'il a menée sur l'[[Commune_de_Paris_(1871)|histoire de la Commune de 1871]], événement auquel il a participé. Il recueille ainsi des témoignages auprès de tous les survivants en exil, à Londres, en Suisse. Il consulte tous les documents alors disponibles à l'époque, car « le vainqueur guettera la moindre inexactitude pour nier tout le reste ».
    
[[Éléanor_Marx|Éléanor Marx]], fille cadette de [[Karl_Marx|Karl Marx]], s'est éprise de lui lors de son exil à Londres, de 1871 à 1880. C'est elle qui va ainsi traduire l'''[[Histoire_de_la_Commune_de_1871|Histoire de la Commune de 1871]]'' en anglais.
 
[[Éléanor_Marx|Éléanor Marx]], fille cadette de [[Karl_Marx|Karl Marx]], s'est éprise de lui lors de son exil à Londres, de 1871 à 1880. C'est elle qui va ainsi traduire l'''[[Histoire_de_la_Commune_de_1871|Histoire de la Commune de 1871]]'' en anglais.
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Il obtient une fonction de chef de cabinet d'un avocat proche de Léon Gambetta qui le suit à Tours. En octobre, Gambetta nomme Lissagaray commissaire de la guerre à Toulouse pour lever un corps de Franc-tireur. Puis, avec le Commandant Major Jay, il monte un projet de camp d'instruction accepté par Gambetta, le 3 novembre. En janvier 1871, « afin d'être au plus près du feu », il rejoint l'armée du général Chanzy en tant que chef d'escadron à l'état-major de l'armée de la Loire.
 
Il obtient une fonction de chef de cabinet d'un avocat proche de Léon Gambetta qui le suit à Tours. En octobre, Gambetta nomme Lissagaray commissaire de la guerre à Toulouse pour lever un corps de Franc-tireur. Puis, avec le Commandant Major Jay, il monte un projet de camp d'instruction accepté par Gambetta, le 3 novembre. En janvier 1871, « afin d'être au plus près du feu », il rejoint l'armée du général Chanzy en tant que chef d'escadron à l'état-major de l'armée de la Loire.
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==De la Commune à l'histoire==
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==De la Commune à l'''Histoire''==
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===De l'Action sur les barricades===
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===De ''L'Action'' sur les barricades===
 
1871, le 18 mars, il participe à la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]] du côté des insurgés en tant que « simple du rang ».
 
1871, le 18 mars, il participe à la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]] du côté des insurgés en tant que « simple du rang ».
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Et Lissagaray, « dernier soldat de la Commune réussissait à s'échapper » de la dernière barricade ce dernier jour sanglant.
 
Et Lissagaray, « dernier soldat de la Commune réussissait à s'échapper » de la dernière barricade ce dernier jour sanglant.
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===De l'exil, de l'aventure et de l'histoire===
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===De l'exil, de l'aventure jusqu'à ''l'Histoire de la Commune''===
 
Recherché comme beaucoup de communards, il s'exile à Bruxelles où il publie les ''[[Huit_journées_de_mai_derrière_les_barricades|Huit journées de mai derrière les barricades]]'', dont Jenny Marx rapportera, en décembre 1871 à Kugulman, que <blockquote>'''« À une seule exception près, tous les livres sur la Commune qui ont paru jusqu'à présent ne valent rien. Cette unique exception à la règle générale, c'est l'ouvrage de Lissagaray »'''<ref>[http://marxists.anu.edu.au/francais/marx/works/00/kug/km_kug_18711221.htm#_ftnref15 Jenny Marx, ''Lettres à L. Kugelmann'', 21 décembre 1871].</ref>.</blockquote>De Belgique, il part rapidement pour l'Angleterre où il va rencontrer la famille Marx et Eléanor. Sans le sou, travaillant un peu à droite et à gauche, il organise des conférences ou y participe, collabore toujours aux journaux comme ''Le Rappel'', ''le Mot d'ordre'' ou ''le Courrier de l'Europe''. Il soufflette René de Pont-Jest<ref>René de Pont-Jest est le grand-père de [[Sacha Guitry]].</ref>, journaliste du ''Figaro'' pour son article fallacieux sur ''Les Communards à Londres''. Il écope d'une amende et d'un avertissement. Puis, dans le même temps, il entreprend « de raconter la Commune ».
 
Recherché comme beaucoup de communards, il s'exile à Bruxelles où il publie les ''[[Huit_journées_de_mai_derrière_les_barricades|Huit journées de mai derrière les barricades]]'', dont Jenny Marx rapportera, en décembre 1871 à Kugulman, que <blockquote>'''« À une seule exception près, tous les livres sur la Commune qui ont paru jusqu'à présent ne valent rien. Cette unique exception à la règle générale, c'est l'ouvrage de Lissagaray »'''<ref>[http://marxists.anu.edu.au/francais/marx/works/00/kug/km_kug_18711221.htm#_ftnref15 Jenny Marx, ''Lettres à L. Kugelmann'', 21 décembre 1871].</ref>.</blockquote>De Belgique, il part rapidement pour l'Angleterre où il va rencontrer la famille Marx et Eléanor. Sans le sou, travaillant un peu à droite et à gauche, il organise des conférences ou y participe, collabore toujours aux journaux comme ''Le Rappel'', ''le Mot d'ordre'' ou ''le Courrier de l'Europe''. Il soufflette René de Pont-Jest<ref>René de Pont-Jest est le grand-père de [[Sacha Guitry]].</ref>, journaliste du ''Figaro'' pour son article fallacieux sur ''Les Communards à Londres''. Il écope d'une amende et d'un avertissement. Puis, dans le même temps, il entreprend « de raconter la Commune ».
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1888, le 25 mai, face au boulangisme, Clemenceau<ref>Paradoxalement, c'est Georges Clemenceau qui a recommandé le général Boulanger au gouvernement de Charles de Freycinet, le 28 décembre 1885.</ref>, Jules Joffrin et Arthur Ranc créent la ''[[Société_des_Droits_de_l'Homme_et_du_Citoyen|Société des Droits de l'Homme et du Citoyen]]''. Clemenceau en sera le président, et Lissagaray le secrétaire général<ref>cf Lissagaray écrit le manifeste de la Société, ''Le bilan de Boulanger''.</ref>. Lissagaray prend donc position contre le [[Plébiscite|Plébiscite]] du [[Général_Boulanger|Général Boulanger]] et les parlementaires de droite puis d'extrême-gauche<ref>il existe une groupe ouvrier, mais qui est représenté par tout sauf par des ouvriers.</ref> en y dénonçant avec la gauche et le centre le césarisme de Boulanger. Mais le général Boulanger est admiré et plébiscité paradoxalement par certains communards blanquistes (Granger); par Henri Rochefort - qui deviendra comme Cassagnac une cible de choix avec une escarmouche en 1889, puis par des royalistes et des bonapartistes.
 
1888, le 25 mai, face au boulangisme, Clemenceau<ref>Paradoxalement, c'est Georges Clemenceau qui a recommandé le général Boulanger au gouvernement de Charles de Freycinet, le 28 décembre 1885.</ref>, Jules Joffrin et Arthur Ranc créent la ''[[Société_des_Droits_de_l'Homme_et_du_Citoyen|Société des Droits de l'Homme et du Citoyen]]''. Clemenceau en sera le président, et Lissagaray le secrétaire général<ref>cf Lissagaray écrit le manifeste de la Société, ''Le bilan de Boulanger''.</ref>. Lissagaray prend donc position contre le [[Plébiscite|Plébiscite]] du [[Général_Boulanger|Général Boulanger]] et les parlementaires de droite puis d'extrême-gauche<ref>il existe une groupe ouvrier, mais qui est représenté par tout sauf par des ouvriers.</ref> en y dénonçant avec la gauche et le centre le césarisme de Boulanger. Mais le général Boulanger est admiré et plébiscité paradoxalement par certains communards blanquistes (Granger); par Henri Rochefort - qui deviendra comme Cassagnac une cible de choix avec une escarmouche en 1889, puis par des royalistes et des bonapartistes.
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''La Bataille'' reparaît donc jusqu'en avril 1892 jusqu'à la fusion malgré lui avec ''La Marseillaise''.
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''La Bataille'' reparaît donc jusqu'en avril 1892 jusqu'à sa fusion malgré lui avec ''La Marseillaise''.
    
===Jusqu'à la dernière grande bataille===
 
===Jusqu'à la dernière grande bataille===
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