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En réaction, des milliers d’enfants musulmans, spécialement des filles, furent retirés des écoles soviétiques  par leur famille et démissionnèrent des jeunesses communistes. Des femmes non voilées furent agressées dans les rues, parfois violées et des milliers d’entre elles furent tuées. De nombreux [[Vieux_bolchéviks|''Vieux bolchéviks'']] musulmans furent éliminés, et la liberté religieuse disparut.
 
En réaction, des milliers d’enfants musulmans, spécialement des filles, furent retirés des écoles soviétiques  par leur famille et démissionnèrent des jeunesses communistes. Des femmes non voilées furent agressées dans les rues, parfois violées et des milliers d’entre elles furent tuées. De nombreux [[Vieux_bolchéviks|''Vieux bolchéviks'']] musulmans furent éliminés, et la liberté religieuse disparut.
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===Oudmourtes, Tchouvaches, Komis===
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Un certain nombre de populations non-russes vivaient - depuis longtemps - au coeur de l'espace russe, notamment le long de la Volga. Sur des populations finno-ougriennes comme les Oudmourtes (anciennement « Votiaks ») et les Komis (anciennement « Zyrianes »), ou sur les Tchouvaches, Trotski écrivait :
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''«&nbsp;Les populations et les peuplades sur la Volga, dans le Caucase septentrional, dans l’Asie centrale, réveillées pour la première fois par l’insurrection de Février d’une existence préhistorique, ne connaissaient encore ni bourgeoisie nationale, ni prolétariat. Au-dessus de la masse paysanne ou pastorale se détachait des couches supérieures un léger tégument d’intellectuels. Avant de s’élever jusqu’à un programme d’administration nationale autonome, la lutte se menait autour des questions d’un alphabet que l’on voudrait avoir à soi, d’un maître à soi - parfois... d’un prêtre à soi. Ces êtres les plus opprimés devaient constater par une amère expérience que les patrons instruits de l’État ne leur permettraient pas de bon gré de s’élever. Retardataires entre tous, ils se trouvaient forcés de chercher un allié dans la classe la plus révolutionnaire. C’est ainsi que, par les éléments de gauche de leur jeune intellectualité, les Votiaks, les Tchouvaches, les Zyrianes, les peuplades du Daghestan et du Turkestan commençaient à se frayer des voies vers les bolchéviks.&nbsp;»<ref name="HRR40" />''
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En Oudmourtie, les bolchéviks emportent la majorité dans la ville d'Ijevsk le 27 octobre 1917. La région est prise par les Blancs de Koltchak d'avril à juin 1919. L'Oblast autonome oudmourte, a été formé le 4 novembre 1920 sous le nom d’oblast autonome de Votsk. Il a été rebaptisé le <abbr class="abbr" title="Premier">1<sup>er</sup></abbr> janvier 1932 et a été réorganisé en République socialiste soviétique autonome oudmourte le 28 décembre 1934.
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L'Oblast autonome des Tchouvaches est créé le 24 juin 1920. Il devient la république socialiste soviétique autonome des Tchouvaches en avril 1925.
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L'Oblast autonome des Komis-Zyriènes été créé le 22 août 1922. Il devient la république socialiste soviétique autonome des Komis le 5 décembre 1936.
    
===Sibériens===
 
===Sibériens===
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''«&nbsp;Aux allogènes sibériens écrasés par les conditions naturelles et l’exploitation, leur état primitif, économique et culturel ne permettait pas en général de s’élever au niveau où commencent les revendications nationales. La vodka, le fisc et l’orthodoxie forcée étaient depuis des siècles les principaux leviers du pouvoir de l’État. La maladie que les Italiens appelaient la " maladie française " et que les Français appelait le " mal napolitain " se dénommait chez les peuples sibériens le " mal russe "&nbsp;: cela indique de quelle source venaient les semences de la civilisation. La Révolution de Février n’est pas arrivée jusque-là- Il faudra attendre longtemps encore l’aurore pour les chasseurs et les conducteur de rennes des immensités polaires.&nbsp;»<ref name="HRR40" />''
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''«&nbsp;Aux allogènes sibériens écrasés par les conditions naturelles et l’exploitation, leur état primitif, économique et culturel ne permettait pas en général de s’élever au niveau où commencent les revendications nationales. La vodka, le fisc et l’orthodoxie forcée étaient depuis des siècles les principaux leviers du pouvoir de l’État. La maladie que les Italiens appelaient la "maladie française" et que les Français appelait le "mal napolitain" se dénommait chez les peuples sibériens le "mal russe"&nbsp;: cela indique de quelle source venaient les semences de la civilisation. La Révolution de Février n’est pas arrivée jusque-là- Il faudra attendre longtemps encore l’aurore pour les chasseurs et les conducteur de rennes des immensités polaires.&nbsp;»''
 
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===Votiaks, Tchouvaches, Zyrianes===
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''«&nbsp;Au-dessus de la masse paysanne ou pastorale se détachait des couches supérieures un léger tégument d’intellectuels. Avant de s’élever jusqu’à un programme d’administration nationale autonome, la lutte se menait autour des questions d’un alphabet que l’on voudrait avoir à soi, d’un maître à soi - parfois... d’un prêtre à soi. Ces êtres les plus opprimés devaient constater par une amère expérience que les patrons instruits de l’État ne leur permettraient pas de bon gré de s’élever. Retardataires entre tous, ils se trouvaient forcés de chercher un allié dans la classe la plus révolutionnaire. C’est ainsi que, par les éléments de gauche de leur jeune intellectualité (...) commençaient à se frayer des voies vers les bolchéviks.&nbsp;»''
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Au début des années 1920, le nouveau pouvoir soviétique peine à s'imposer dans les régions extrêmes. L'interdiction de la religion, la réorganisation du mode de production économique en collectivités, les tentatives de sédentarisation forcées et l'interdiction du tchouktche mécontentent les populations arctiques. Vers la fin de la décennie les protestations tchouktches se taisent. A part 4 écoles orthodoxes, il n'y avait pas d'écoles avant la fin des années 1920. Les soviétiques introduisent un alphabet latin en 1932, remplacé par le cyrillique en 1937. En 1934, 71% des sont nomades. Les autorités mettent en place 28 [[sovkhozes]] en Tchoukotka basés sur l'exploitation des troupeaux de rennes et la chasse aux mammifères marins. En 1941, 90% des rennes sont encore [[Propriété privée|propriété privée]]. Des propriétaires de troupeaux considérés comme [[koukaks]] existeront jusqu'aux années 1950. Dans les années 1950, les terres tchouktches sont utilisées pour des projets d'exploitation minière, pétrolifère et gazière menaçant durablement le mode de vie des Tchouktches.
    
===Cosaques===
 
===Cosaques===

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