| Les bolcheviks réagissent et déclarent hors la loi les représentants de la Rada. Ils installent en même temps à Kharkov un gouvernement de la République socialiste soviétique ukrainienne. En réponse, le pouvoir ukrainien installé à Kiev confirme l’indépendance complète du pays. Début 1918, les troupes rouges de [[Mikhaïl Artemevitch Mouraviev|Mouraviev]] marchent sur Kiev qui, défendue par [[Petlioura]], subit 12 jours de bombardement avant de tomber, le 9 février, aux mains des bolcheviks. | | Les bolcheviks réagissent et déclarent hors la loi les représentants de la Rada. Ils installent en même temps à Kharkov un gouvernement de la République socialiste soviétique ukrainienne. En réponse, le pouvoir ukrainien installé à Kiev confirme l’indépendance complète du pays. Début 1918, les troupes rouges de [[Mikhaïl Artemevitch Mouraviev|Mouraviev]] marchent sur Kiev qui, défendue par [[Petlioura]], subit 12 jours de bombardement avant de tomber, le 9 février, aux mains des bolcheviks. |
| *A droite, les « katerynoslaviens » (de la ville de Ekaterinoslav, aujourd'hui Dnipro) avec [[Emmanouil Kviring|Kviring]]. | | *A droite, les « katerynoslaviens » (de la ville de Ekaterinoslav, aujourd'hui Dnipro) avec [[Emmanouil Kviring|Kviring]]. |
− | *Mais aussi les « poltaviens », ou, si on veut, les « nationaux », avec [[Mykola Skrypnyk|Skrypnyk]] et [[Vassyl Chakhraï|Chakhraï]], renforcés par l’adhésion d’un groupe d’extrême gauche de l'[[Parti ouvrier social-démocrate ukrainien|USDRP]] (autour de [[Yevhen Neronoych]]). | + | *Mais aussi les « poltaviens », ou, si on veut, les « nationaux », avec [[Mykola Skrypnyk|Skrypnyk]] et [[Vassyl Chakhraï|Chakhraï]], renforcés par l’adhésion du groupe de [[Yevhen Neronoych|Neronoych]] venu de l'[[Parti ouvrier social-démocrate ukrainien|USDRP]]. |
| La droite, s’appuyant sur le prolétariat industriel russe, exige alors la formation d’un « PC(b) russe en Ukraine ». Les « poltaviens » et les « kiéviens » veulent pour leur part un parti bolchevique entièrement indépendant. Une partie des « poltaviens » vise, de cette manière, à résoudre de manière radicale la question nationale au travers de la fondation d’une Ukraine soviétique indépendante. Chakhraï, le plus radical, demande même que le parti s’appelle « PC(b) ukrainien ». Les « kiéviens » sont pour un parti (et peut être même un État) indépendant tout en niant l’existence de la question nationale et en considérant le [[Droit à l'autodétermination des peuples|droit des nations à l’autodétermination]] comme un mot d’ordre opportuniste. Avec Piatakov ils représentent, sur le plan théorique, la plus extrême « tendance de l’[[Économisme|économisme impérialiste]] ». Toutefois, en même temps, ils appartiennent au [[Kommunist|« communisme de gauche » boukharinien]], hostile à [[Traité de Brest-Litovsk|Brest-Litovsk]] et au [[Centralisme démocratique|centralisme]] léniniste. Pour s’affirmer, en Ukraine, en opposition à Lénine, ils ont besoin d’un parti indépendant. Par ailleurs, ils considèrent qu’en Ukraine on a besoin d’une stratégie particulière, tournée vers les masses paysannes et ancrée dans leur potentiel insurrectionnel. C’est pour ces raisons que les « kiéviens » s’allient avec les « poltaviens ». | | La droite, s’appuyant sur le prolétariat industriel russe, exige alors la formation d’un « PC(b) russe en Ukraine ». Les « poltaviens » et les « kiéviens » veulent pour leur part un parti bolchevique entièrement indépendant. Une partie des « poltaviens » vise, de cette manière, à résoudre de manière radicale la question nationale au travers de la fondation d’une Ukraine soviétique indépendante. Chakhraï, le plus radical, demande même que le parti s’appelle « PC(b) ukrainien ». Les « kiéviens » sont pour un parti (et peut être même un État) indépendant tout en niant l’existence de la question nationale et en considérant le [[Droit à l'autodétermination des peuples|droit des nations à l’autodétermination]] comme un mot d’ordre opportuniste. Avec Piatakov ils représentent, sur le plan théorique, la plus extrême « tendance de l’[[Économisme|économisme impérialiste]] ». Toutefois, en même temps, ils appartiennent au [[Kommunist|« communisme de gauche » boukharinien]], hostile à [[Traité de Brest-Litovsk|Brest-Litovsk]] et au [[Centralisme démocratique|centralisme]] léniniste. Pour s’affirmer, en Ukraine, en opposition à Lénine, ils ont besoin d’un parti indépendant. Par ailleurs, ils considèrent qu’en Ukraine on a besoin d’une stratégie particulière, tournée vers les masses paysannes et ancrée dans leur potentiel insurrectionnel. C’est pour ces raisons que les « kiéviens » s’allient avec les « poltaviens ». |