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On doit aussi comprendre cet extrait par le fait qu'à l'été 1910 au congrès du parti social-démocrate de Coppenhague, les bolcheviks avaient tous voté à main levée (d'après ce qu'en dit Julius Martov dans son pamphlet d'août 1918, intitulé, ''à bas la peine de mort'') pour l'abolition de la peine de mort.Du moins après 1914 Lénine évoluera et se montrera seul dans le mouvement en novembre 1917 hostile à sa suppression totale qu'il jugeait risquée dans le contexte particulièrement exacerbé de lutte des classes et de guerre mondiale.  
 
On doit aussi comprendre cet extrait par le fait qu'à l'été 1910 au congrès du parti social-démocrate de Coppenhague, les bolcheviks avaient tous voté à main levée (d'après ce qu'en dit Julius Martov dans son pamphlet d'août 1918, intitulé, ''à bas la peine de mort'') pour l'abolition de la peine de mort.Du moins après 1914 Lénine évoluera et se montrera seul dans le mouvement en novembre 1917 hostile à sa suppression totale qu'il jugeait risquée dans le contexte particulièrement exacerbé de lutte des classes et de guerre mondiale.  
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Mais l'accusation de massacre des Romanov en juillet 1918  dans la maison d'Ipatiev d'Ekaterinbourg est à mettre en rapport avec la [[question juive en Russie]]. Elle est indissociable de l'antisémitisme qui traverse l'Europe en 1919-1920 et vise les Bolcheviks, tout autant pour leurs choix politiques que pour leur origine juive : Jacob [[ Sverdlov]], président du conseil régional de l'Oural notamment qui pourtant annonça à l'été 1918 que suite à un complot visant à libérer les Romanov, le tsar avait été fusillé mais sa famille transférée. De fait le massacre des Romanov en juillet 1918 fut est de plus en plus contesté par des historiens comme par des experts de la gendarmerie française qui nient la fiabilité de Tests ADN sur des corps retrouvés des décennies plus tard (''Romanov, la contre-enquête'', 26 décembre 2018 documentaire télévisé sur la chaine ''Histoire''. Seule à l'époque jusqu'en 1922 l'exécution du tsar fut reconnue par les dirigeants bolcheviks : en plus de Sverdlov, Tchitcherine, Litvinov, Zinoviev. Lénine souhaitait échanger la famille du tsar avec Guillaume II contre la libération des spartakistes allemands, Karl Liebnecht et Léo Jogiches. De juillet à octobre 1918 des négociations entre les deux gouvernements sont entreprises en ce sens. A l'époque alors que les nouveaux occupants tchèques ne retrouvèrent pas les corps une multitude de témoignages en provenance de Perm affluèrent, en mars 1919 auprès du juge Sokolov pour dire que la tsarine et ses quatre filles y avaient été vues, prisonnières de la Tcheka, d'août à octobre 1918. Les témoignages furent enterrés par le juge lors de la publication de son rapport en 1924.  
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Mais l'accusation de massacre des Romanov en juillet 1918  dans la maison d'Ipatiev d'Ekaterinbourg est à mettre en rapport avec la [[question juive en Russie]]. Elle est indissociable de l'antisémitisme qui traverse l'Europe en 1919-1920 et vise les Bolcheviks, tout autant pour leurs choix politiques que pour leur origine juive : Jacob [[ Sverdlov]], président du conseil régional de l'Oural notamment qui pourtant annonça à l'été 1918 que suite à un complot visant à libérer les Romanov, le tsar avait été fusillé mais sa famille transférée. De fait le massacre des Romanov en juillet 1918 est de plus en plus contesté par des historiens comme par des experts de la gendarmerie française qui nient la fiabilité de Tests ADN sur des corps retrouvés des décennies plus tard (''Romanov, la contre-enquête'', 26 décembre 2018 documentaire télévisé sur la chaine ''Histoire''). Seule à l'époque jusqu'en 1922 l'exécution du tsar fut reconnue par les dirigeants bolcheviks : en plus de Sverdlov, Tchitcherine, Litvinov, Zinoviev. Lénine souhaitait échanger la famille du tsar avec Guillaume II contre la libération des spartakistes allemands, Karl Liebnecht et Léo Jogiches. De juillet à octobre 1918 des négociations entre les deux gouvernements sont entreprises en ce sens. A l'époque alors que les nouveaux occupants tchèques ne retrouvèrent pas les corps une multitude de témoignages en provenance de Perm affluèrent, en mars 1919 auprès du juge Sokolov pour dire que la tsarine et ses quatre filles y avaient été vues, prisonnières de la Tcheka, d'août à octobre 1918. Les témoignages furent enterrés par le juge lors de la publication de son rapport en 1924.  
    
Le 8 novembre 1918 Lénine évoqua, sans référence à la famille impériale, l'exécution du tsar. C'était pour la comparer à celles de Louis XVI et de Charles Ier. Encore se montra-t-il réticent quant à son utilité, dans une optique marxiste, du fait des restaurations française et britannique des Bourbons et des Stuart qui suivirent les deux précédents régicides républicains :  
 
Le 8 novembre 1918 Lénine évoqua, sans référence à la famille impériale, l'exécution du tsar. C'était pour la comparer à celles de Louis XVI et de Charles Ier. Encore se montra-t-il réticent quant à son utilité, dans une optique marxiste, du fait des restaurations française et britannique des Bourbons et des Stuart qui suivirent les deux précédents régicides républicains :  
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