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En particulier, les crises économiques régulières du [[Capitalisme|capitalisme]] sont importantes pour nous communistes révolutionnaires, parce qu'elles matérialisent les limites de ce [[Mode_de_production|mode de production]] périmé. Mais surtout, pratiquement, les crises économiques majeures ouvrent des périodes de [[Crise_sociale|crise sociale]] qu'un [[Parti_révolutionnaire|parti révolutionnaire]] doit savoir transformer en crise révolutionnaire.
 
En particulier, les crises économiques régulières du [[Capitalisme|capitalisme]] sont importantes pour nous communistes révolutionnaires, parce qu'elles matérialisent les limites de ce [[Mode_de_production|mode de production]] périmé. Mais surtout, pratiquement, les crises économiques majeures ouvrent des périodes de [[Crise_sociale|crise sociale]] qu'un [[Parti_révolutionnaire|parti révolutionnaire]] doit savoir transformer en crise révolutionnaire.
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== Crises du capitalisme ==
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==Crises du capitalisme==
    
Les crises économiques du capitalisme sont en même temps la manifestation d'une détérioration des conditions de l'[[Accumulation|accumulation]], et un moyen pour lui de se restructurer pour rétablir son [[Taux_de_profit|taux de profit]].
 
Les crises économiques du capitalisme sont en même temps la manifestation d'une détérioration des conditions de l'[[Accumulation|accumulation]], et un moyen pour lui de se restructurer pour rétablir son [[Taux_de_profit|taux de profit]].
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=== Racines : Suraccumulation de capital ===
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===Racines : Suraccumulation de capital===
    
{{Voir|Suraccumulation de capital}}
 
{{Voir|Suraccumulation de capital}}
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Les [[Pays_impérialistes|pays impérialistes]] sont englués dans une suraccumulation de capital depuis les années 1970, cause fondamentale de la [[Crise_actuelle|crise actuelle]].
 
Les [[Pays_impérialistes|pays impérialistes]] sont englués dans une suraccumulation de capital depuis les années 1970, cause fondamentale de la [[Crise_actuelle|crise actuelle]].
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=== Manifestation : surproduction / sous-consommation relative ===
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===Manifestation : surproduction / sous-consommation relative===
    
Ce que l'on peut observer dans les grandes périodes de crises, c'est un écart massif entre ce que les capitalistes produisent pour leur profit, et ce que la société est capable de consommer. La [[Surproduction|surproduction]] est le premier phénomène qui a été remarqué par ceux qui ont observé les crises capitalistes. C'est pour cette raison que beaucoup font le choix de présenter le problème comme une "[[Sous-consommation|sous-consommation]]" des masses, point de vue qui a l'avantage d'offrir des débouchés politiques dans le cadre du système actuel (relance [[Keynésianisme|keynésienne]]...). C'est aussi pour cette raison que dans la [[Période_1970-2010|période récente]], de nombreux [[Etat|Etats]] ont favorisé l'[[Endettement|endettement]] pour la consommation.
 
Ce que l'on peut observer dans les grandes périodes de crises, c'est un écart massif entre ce que les capitalistes produisent pour leur profit, et ce que la société est capable de consommer. La [[Surproduction|surproduction]] est le premier phénomène qui a été remarqué par ceux qui ont observé les crises capitalistes. C'est pour cette raison que beaucoup font le choix de présenter le problème comme une "[[Sous-consommation|sous-consommation]]" des masses, point de vue qui a l'avantage d'offrir des débouchés politiques dans le cadre du système actuel (relance [[Keynésianisme|keynésienne]]...). C'est aussi pour cette raison que dans la [[Période_1970-2010|période récente]], de nombreux [[Etat|Etats]] ont favorisé l'[[Endettement|endettement]] pour la consommation.
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Mais il est historiquement démontré que ces issues ne sont que des palliatifs temporaires pour les crises du capitalisme. De plus, théoriquement, lorsque l'on dit que la crise est une "crise de surproduction", on n'a rien dit, on n'explique pas ce qui dans le capitalisme amène à un déséquilibre (entre l'offre et la demande solvable) et entraîne ces situations de surproduction.
 
Mais il est historiquement démontré que ces issues ne sont que des palliatifs temporaires pour les crises du capitalisme. De plus, théoriquement, lorsque l'on dit que la crise est une "crise de surproduction", on n'a rien dit, on n'explique pas ce qui dans le capitalisme amène à un déséquilibre (entre l'offre et la demande solvable) et entraîne ces situations de surproduction.
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=== Déclencheurs ===
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===Déclencheurs===
    
La [[Baisse_tendancielle_du_taux_de_profit|baisse du taux de profit]] est un phénomène s'inscrivant dans la durée, et souvent "caché" en tant que facteur, auquel s'opposent les contre-tendances. Cela agit comme une fragilisation du système, dont la "crise" peut éclater suite à un événément économique secondaire (panique bancaire, banqueroute d’une grande firme, mévente généralisée dans un secteur clef du marché mondial...).
 
La [[Baisse_tendancielle_du_taux_de_profit|baisse du taux de profit]] est un phénomène s'inscrivant dans la durée, et souvent "caché" en tant que facteur, auquel s'opposent les contre-tendances. Cela agit comme une fragilisation du système, dont la "crise" peut éclater suite à un événément économique secondaire (panique bancaire, banqueroute d’une grande firme, mévente généralisée dans un secteur clef du marché mondial...).
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En 1857, lors du premier grand krach mondial, de telles explications erronées avaient déjà été avancées. Un certain Karl Marx se moquait à l’époque: ''“Si, au bout d’une certaine période de commerce, la spéculation apparaît comme annonciatrice d’un effondrement, il ne faudrait pas oublier que cette spéculation est née auparavant dans cette même période de commerce et qu’elle représente donc un résultat, une apparence et non pas une cause ou une essence. Les représentants de l’économie politique qui tentent d’expliquer les soubresauts de l’industrie et du commerce en les attribuant à la spéculation ressemblent à l’école défunte des philosophes de la nature qui considéraient la fièvre comme la cause fondamentale de toutes les maladies.”'' <ref>[http://www.krisis.org/2012/sur-limmense-dcharge-du-capital-fictif Sur l’immense décharge du capital fictif], 2012</ref>
 
En 1857, lors du premier grand krach mondial, de telles explications erronées avaient déjà été avancées. Un certain Karl Marx se moquait à l’époque: ''“Si, au bout d’une certaine période de commerce, la spéculation apparaît comme annonciatrice d’un effondrement, il ne faudrait pas oublier que cette spéculation est née auparavant dans cette même période de commerce et qu’elle représente donc un résultat, une apparence et non pas une cause ou une essence. Les représentants de l’économie politique qui tentent d’expliquer les soubresauts de l’industrie et du commerce en les attribuant à la spéculation ressemblent à l’école défunte des philosophes de la nature qui considéraient la fièvre comme la cause fondamentale de toutes les maladies.”'' <ref>[http://www.krisis.org/2012/sur-limmense-dcharge-du-capital-fictif Sur l’immense décharge du capital fictif], 2012</ref>
 
<blockquote>«&nbsp;A première vue donc, toute la crise se présente comme une simple crise de crédit et d'argent. Et en fait il ne s'agit que de la convertibilité des effets de commerce en argent. Mais, dans leur majorité, ces traites représentent des achats et des ventes réels dont le volume dépasse les besoins de la société, ce qui est en définitive la base de toute crise.&nbsp;» «&nbsp;Une quantité énorme de ces effets ne représente que des affaires spéculatives qui, venant à la lumière du jour, y crèvent comme des bulles; ou encore ce sont des spéculations menées avec le capital d'autrui, mais qui ont mal tourné; enfin des capitaux marchandises qui sont dépréciés ou même totalement invendables, ou des rentrées d'argent qui ne peuvent plus avoir lieu.&nbsp;» <ref>[[Karl Marx]], [[Le Capital]], [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-III/kmcap3_14.htm Livre III, Chapitre XV], 1865</ref></blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;A première vue donc, toute la crise se présente comme une simple crise de crédit et d'argent. Et en fait il ne s'agit que de la convertibilité des effets de commerce en argent. Mais, dans leur majorité, ces traites représentent des achats et des ventes réels dont le volume dépasse les besoins de la société, ce qui est en définitive la base de toute crise.&nbsp;» «&nbsp;Une quantité énorme de ces effets ne représente que des affaires spéculatives qui, venant à la lumière du jour, y crèvent comme des bulles; ou encore ce sont des spéculations menées avec le capital d'autrui, mais qui ont mal tourné; enfin des capitaux marchandises qui sont dépréciés ou même totalement invendables, ou des rentrées d'argent qui ne peuvent plus avoir lieu.&nbsp;» <ref>[[Karl Marx]], [[Le Capital]], [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-III/kmcap3_14.htm Livre III, Chapitre XV], 1865</ref></blockquote>  
=== La crise et son rôle de purge ===
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===La crise et son rôle de purge===
    
L'effet le plus direct d'une crise est la faillite de nombreuses entreprises, c'est-à-dire la destruction de nombreux capitaux. Il s'en suit une très forte dévalorisation des [[Moyens_de_production|moyens de production]], qui peuvent être rachetés à bas coût par d'autres capitalistes, pour qui le [[Capital_constant|capital constant]] pèsera donc moins sur le [[Taux_de_profit|taux de profit]]. Mais la conséquence d'une crise économique est également une [[Crise_sociale|crise sociale]]&nbsp;: de nombreux travailleurs perdent leur emploi, le salaire des autres est pressuré à la baisse... ce qui concourt à la hausse de l'[[Exploitation|exploitation]], donc du taux de profit.
 
L'effet le plus direct d'une crise est la faillite de nombreuses entreprises, c'est-à-dire la destruction de nombreux capitaux. Il s'en suit une très forte dévalorisation des [[Moyens_de_production|moyens de production]], qui peuvent être rachetés à bas coût par d'autres capitalistes, pour qui le [[Capital_constant|capital constant]] pèsera donc moins sur le [[Taux_de_profit|taux de profit]]. Mais la conséquence d'une crise économique est également une [[Crise_sociale|crise sociale]]&nbsp;: de nombreux travailleurs perdent leur emploi, le salaire des autres est pressuré à la baisse... ce qui concourt à la hausse de l'[[Exploitation|exploitation]], donc du taux de profit.
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La crise économique accentue donc la [[Lutte_de_classe|lutte de classe]], et débouche presque toujours sur une [[Crise_politique|crise politique]], dont l'issue dépend de la [[Conscience_de_classe|conscience de classe]] et de la combativité des travailleurs, ainsi que de la stratégie choisie par les [[Socialisme|socialistes]]. De situations pré-révolutionnaires, les événements peuvent aussi conduire à des [[Fascisme|fascismes]] ou des [[Guerre|guerres]], qui sont aussi doublement dramatiques pour le [[Prolétariat|prolétariat]] en ce qu'ils les écrasent et renforcent durablement la puissance des [[Bourgeoisie|bourgeoisies]].
 
La crise économique accentue donc la [[Lutte_de_classe|lutte de classe]], et débouche presque toujours sur une [[Crise_politique|crise politique]], dont l'issue dépend de la [[Conscience_de_classe|conscience de classe]] et de la combativité des travailleurs, ainsi que de la stratégie choisie par les [[Socialisme|socialistes]]. De situations pré-révolutionnaires, les événements peuvent aussi conduire à des [[Fascisme|fascismes]] ou des [[Guerre|guerres]], qui sont aussi doublement dramatiques pour le [[Prolétariat|prolétariat]] en ce qu'ils les écrasent et renforcent durablement la puissance des [[Bourgeoisie|bourgeoisies]].
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=== Vieillisement du capitalisme ===
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===Vieillissement du capitalisme===
    
La crise permet donc au capitalisme de créer des conditions favorables pour une nouvelle phase d'accumulation. Mais une question se pose&nbsp;: au fil des crises, le capitalisme garde-t-il la même capacité à se régénérer ou subit-il un [[Vieillissement_du_capitalisme|vieillissement]]&nbsp;? Empiriquement, il semble clair que le taux de profit a été en mesure de repartir de nouveaux plus élevés qu'auparavant à la suite de grandes crises. Mais la [[Concentration_du_capital|concentration]] et la [[Centralisation_du_capital|centralisation]] croissante du [[Capital|capital]] rend de plus en plus difficile pour les [[Bourgeoisies|bourgeoisies]] de laisser des faillites importantes avoir lieu sans mettre à la fois en péril l'ensemble du système pour une longue période (comme l'a montré la [[Grande_dépression|Grande dépression]] et comme semble le montrer la [[Crise_actuelle|crise actuelle]], sans cesse différée par l'intervention de l'[[État_bourgeois|État bourgeois]]).
 
La crise permet donc au capitalisme de créer des conditions favorables pour une nouvelle phase d'accumulation. Mais une question se pose&nbsp;: au fil des crises, le capitalisme garde-t-il la même capacité à se régénérer ou subit-il un [[Vieillissement_du_capitalisme|vieillissement]]&nbsp;? Empiriquement, il semble clair que le taux de profit a été en mesure de repartir de nouveaux plus élevés qu'auparavant à la suite de grandes crises. Mais la [[Concentration_du_capital|concentration]] et la [[Centralisation_du_capital|centralisation]] croissante du [[Capital|capital]] rend de plus en plus difficile pour les [[Bourgeoisies|bourgeoisies]] de laisser des faillites importantes avoir lieu sans mettre à la fois en péril l'ensemble du système pour une longue période (comme l'a montré la [[Grande_dépression|Grande dépression]] et comme semble le montrer la [[Crise_actuelle|crise actuelle]], sans cesse différée par l'intervention de l'[[État_bourgeois|État bourgeois]]).
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=== Débats et polémiques ===
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===Débats et polémiques===
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Les crises de l'économie capitaliste et leur analyse sont un sujet qui a donné lieu à de nombreuses positions différentes. Au 19e siècle, dans l'opinion bourgeoise, on constate les crises, leur périodicité, leurs méfaits sociaux, mais on n’en donne que des explications superficielles (monétaires, «&nbsp;excès d’investissement&nbsp;»...), on débat encore assez peu des théories des crises, et jamais on ne les relie à des dérèglements de la production et du profit<ref>B. Gille, ''Les crises vues par la presse économique et financière (1815-1848)'', RHMC, janvier-mars 1964, p. 5-30.</ref>.
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Les crises de l'économie capitaliste et leur analyse sont un sujet qui a donné lieu à de nombreuses positions différentes. Au 19<sup>e</sup> siècle, dans l'opinion bourgeoise, on constate les crises, leur périodicité, leurs méfaits sociaux, mais on n’en donne que des explications superficielles (monétaires, «&nbsp;excès d’investissement&nbsp;»...), on débat encore assez peu des théories des crises, et jamais on ne les relie à des dérèglements de la production et du profit<ref>B. Gille, ''Les crises vues par la presse économique et financière (1815-1848)'', RHMC, janvier-mars 1964, p. 5-30.</ref>.
    
Les débats existent aussi au sein du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] et des [[Marxistes|marxistes]]. Les controverses ont notamment porté sur la validité de la [[Baisse_tendancielle_du_taux_de_profit|baisse tendancielle du taux de profit]], la réduction de la crise à une [[Sous-consommation|sous-consommation]] qu'il suffirait de relancer, le rétablissement du taux de profit à sa valeur antérieure ou non après une crise...
 
Les débats existent aussi au sein du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] et des [[Marxistes|marxistes]]. Les controverses ont notamment porté sur la validité de la [[Baisse_tendancielle_du_taux_de_profit|baisse tendancielle du taux de profit]], la réduction de la crise à une [[Sous-consommation|sous-consommation]] qu'il suffirait de relancer, le rétablissement du taux de profit à sa valeur antérieure ou non après une crise...
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Les [[schémas de reproduction du capital]] présentés par Marx dans le Capital ont notamment été interprétés différemment selon les auteurs. D'après les hypothèses prises dans le livre II du Capital, les secteurs 1 et 2 (production des moyens de production et production des biens de consommation) doivent croître au même rythme, sans quoi il s'en suit une disproportion entravant la reproduction du capital. C'est ce qui fait que de nombreux marxistes ont décrit les crises économiques du capitalisme comme des crises de disproportion, et ont fait le lien avec une crise de sous-consommation (les capitalistes auraient tendance à investir, augmentant le secteur 1, mais à baisser les salaires, comprimant donc le secteur 2). D'autres marxistes s'opposent à cette interprétation, rappelant que dans le livre III, Marx présente un modèle plus complexe et plus réaliste. Dans ce modèle des schémas de reproduction, non seulement les secteurs 1 et 2 peuvent croître à des rythmes différents, mais en pratique l'importance relative du secteur 1 augmente au court du développement du capitalisme.
    
Un autre débat porte sur l'existence ou non d'[[Ondes_longues_du_capitalisme|ondes longues]], c'est-à-dire d'une périodicité constante des grandes crises.
 
Un autre débat porte sur l'existence ou non d'[[Ondes_longues_du_capitalisme|ondes longues]], c'est-à-dire d'une périodicité constante des grandes crises.
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=== Périodisations des crises, stagnations et reprises ===
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===Périodisations des crises, stagnations et reprises===
    
Le terme ''«&nbsp;crise&nbsp;»'' est souvent employé pour beaucoup de situations différentes. Il faut notamment distinguer les tendances sur des échelles de temps différentes&nbsp;:
 
Le terme ''«&nbsp;crise&nbsp;»'' est souvent employé pour beaucoup de situations différentes. Il faut notamment distinguer les tendances sur des échelles de temps différentes&nbsp;:
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*A l'échelle de 10 à 30 ans, le capitalisme peut connaître des périodes de stagnation ou de boom  
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*A l'échelle de 10 à 30 ans, le capitalisme peut connaître des périodes de stagnation ou de boom
*Ponctuellement, une crise financière peut éclater et provoquer une crise économique (touchant l'économie réelle) durant quelques années.  
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*Ponctuellement, une crise financière peut éclater et provoquer une crise économique (touchant l'économie réelle) durant quelques années.
    
Avec ces termes, on peut établir la périodisation suivante&nbsp;:
 
Avec ces termes, on peut établir la périodisation suivante&nbsp;:
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*[[Crise_de_1816|Crise de 1816]]  
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*[[Crise_de_1816|Crise de 1816]]
*[[Crise_de_1846-1851|Crise de 1846-1851]]  
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*[[Crise_de_1846-1851|Crise de 1846-1851]]
*[[Longue_dépression_(1873-1896)|Longue dépression (1873-1896)]]  
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*[[Longue_dépression_(1873-1896)|Longue dépression (1873-1896)]]
*1896-1910&nbsp;: Période de forte croissance  
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*1896-1910&nbsp;: Période de forte croissance
*Reprise modérée des années 1920  
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*Reprise modérée des années 1920
*[[Grande_dépression_(1929-1939)|Crise de 1929 - Grande dépression (1929-1939)]]  
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*[[Grande_dépression_(1929-1939)|Crise de 1929 - Grande dépression (1929-1939)]]
*[[Trente_glorieuses|Trente glorieuses (1943-1973)]]  
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*[[Trente_glorieuses|Trente glorieuses (1943-1973)]]
*[[Crise_actuelle|'''Crise de 2008 et stagnation actuelle''']]  
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*[[Crise_actuelle|'''Crise de 2008 et stagnation actuelle''']]
    
Il y avait une certaine tendance parmi les communistes du début du 20<sup>e</sup> siècle à penser que le capitalisme ne sortirait pas de sa [[Stagnation_économique|stagnation]]. Ainsi [[Trotsky|Trotsky]] écrivait en 1922&nbsp;:
 
Il y avait une certaine tendance parmi les communistes du début du 20<sup>e</sup> siècle à penser que le capitalisme ne sortirait pas de sa [[Stagnation_économique|stagnation]]. Ainsi [[Trotsky|Trotsky]] écrivait en 1922&nbsp;:
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''«&nbsp;Dans les dernières années du dix-neuvième siècle, la courbe fondamentale du développement capitaliste commence soudain une ascension vertigineuse. Le capitalisme européen atteint rapidement son point culminant. En 1910, éclata une crise qui n´était pas une simple oscillation cyclique périodique, mais le début d´une époque de marasme économique prolongé. La guerre impérialiste fut une tentative de sortir de l´impasse&nbsp;»''.<ref>Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/11/lt19221114.htm La nouvelle politique économique des Soviets et la révolution mondiale]'', 14 novembre 1922</ref>
 
''«&nbsp;Dans les dernières années du dix-neuvième siècle, la courbe fondamentale du développement capitaliste commence soudain une ascension vertigineuse. Le capitalisme européen atteint rapidement son point culminant. En 1910, éclata une crise qui n´était pas une simple oscillation cyclique périodique, mais le début d´une époque de marasme économique prolongé. La guerre impérialiste fut une tentative de sortir de l´impasse&nbsp;»''.<ref>Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/11/lt19221114.htm La nouvelle politique économique des Soviets et la révolution mondiale]'', 14 novembre 1922</ref>
 
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== Crises dans le monde précapitaliste ==
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==Crises dans le monde précapitaliste==
    
Les crises se manifestaient de façon bien différente d'aujourd'hui dans les [[Sociétés_précapitalistes|sociétés précapitalistes]].
 
Les crises se manifestaient de façon bien différente d'aujourd'hui dans les [[Sociétés_précapitalistes|sociétés précapitalistes]].
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Une des dernières grande crise de "subsistance" a eu lieu dans l'agriculture [[Crise_de_1846-1851|en 1848]], couplée à une crise capitaliste.
 
Une des dernières grande crise de "subsistance" a eu lieu dans l'agriculture [[Crise_de_1846-1851|en 1848]], couplée à une crise capitaliste.
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== Notes et sources ==
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==Notes et sources==
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''[http://quefaire.lautre.net/ancien/archive/harmantaux.html Le taux de profit et le monde d'aujourd'hui]'', Chris Harman<br/> ''[http://fr.internationalism.org/rint139/decadence_du_capitalisme_les_contradictions_mortelles_de_la_societe_bourgeoise.html Les contradictions mortelles de la société bourgeoise]'', Courant Communiste International
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''[http://quefaire.lautre.net/ancien/archive/harmantaux.html Le taux de profit et le monde d'aujourd'hui]'', Chris Harman<br /> ''[http://fr.internationalism.org/rint139/decadence_du_capitalisme_les_contradictions_mortelles_de_la_societe_bourgeoise.html Les contradictions mortelles de la société bourgeoise]'', Courant Communiste International
    
<references />
 
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[[Category:Économie]] [[Category:Mode de production|Mode_de_production]]
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[[Category:Économie]]  
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[[Catégorie:Mode de production|Mode_de_production]]

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