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==Contexte==
 
==Contexte==
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==== La guerre et la vague révolutionnaire européenne ====
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====La guerre et la vague révolutionnaire européenne====
 
Avec la [[Première guerre mondiale|Première guerre mondiale]], l'Europe connut un des plus grands carnages de son histoire, et l'impact politique fut immense. D'abord en 1914, lorsque la [[Union sacrée (1914)|social-démocratie trahit ses engagements internationalistes]], chaque parti de l'Internationale ouvrière soutenant son État contre les autres (à de rares exceptions près).
 
Avec la [[Première guerre mondiale|Première guerre mondiale]], l'Europe connut un des plus grands carnages de son histoire, et l'impact politique fut immense. D'abord en 1914, lorsque la [[Union sacrée (1914)|social-démocratie trahit ses engagements internationalistes]], chaque parti de l'Internationale ouvrière soutenant son État contre les autres (à de rares exceptions près).
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<blockquote>"La vérité absolue, c'est qu'à moins d'une révolution allemande, nous sommes perdus." [[Lénine|Lénine]], mars 1918<br /></blockquote>Cet espoir semblait à portée vu les soubresauts déjà présents en 1917, et la révolution allemande de 1918 ressemble par bien des aspects à une révolution de Février 1917 ayant évolué différemment.
 
<blockquote>"La vérité absolue, c'est qu'à moins d'une révolution allemande, nous sommes perdus." [[Lénine|Lénine]], mars 1918<br /></blockquote>Cet espoir semblait à portée vu les soubresauts déjà présents en 1917, et la révolution allemande de 1918 ressemble par bien des aspects à une révolution de Février 1917 ayant évolué différemment.
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==== La situation politique en Allemagne ====
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====La situation politique en Allemagne====
En 1918, il n'y a pas de parti communiste en Allemagne. L'aile gauche du [[Sozialdemokratische Partei Deutschlands|Parti social-démocrate (SPD)]], comprenant les révolutionnaires, s'est regroupée dans l'[[USPD|USPD]], et considère qu'il faut attendre du mouvement montant de la classe ouvrière une régénération de la [[Social-démocratie|social-démocratie]]. Sur le plan international, le [[Parti bolchévik|Parti bolchévik]] a fait partie des rares à s'être opposés à la guerre, et à avoir préparé dans les années précédentes une délimitation d'avec les réformistes. Avec l'autorité morale qu'il acquiert ensuite du fait de la [[Révolution d'Octobre|Révolution d'Octobre]], il est le leader du courant révolutionnaire du [[Socialisme|socialisme]], qui sera baptisé [[Communiste|communiste]]. La toute nouvelle [[Internationale communiste|Internationale communiste]] (fondée en 1919) va alors se fixer comme priorité d'étendre la révolution à l'Europe occidentale. En particulier, pendant 5 ans elle va travailler à reconstruire un parti ouvrier révolutionnaire en Allemagne.
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En 1918, il n'y a pas de parti communiste en Allemagne. L'aile gauche du [[Sozialdemokratische Partei Deutschlands|Parti social-démocrate (SPD)]], comprenant les révolutionnaires, exclue en 1916, s'est regroupée dans l'[[USPD|USPD]] (« social-démocrates indépendants »), et considère qu'il faut attendre du mouvement montant de la classe ouvrière une régénération de la [[Social-démocratie|social-démocratie]]. Sur le plan international, le [[Parti bolchévik|Parti bolchévik]] a fait partie des rares à s'être opposés à la guerre, et à avoir préparé dans les années précédentes une délimitation d'avec les réformistes. Avec l'autorité morale qu'il acquiert ensuite du fait de la [[Révolution d'Octobre|Révolution d'Octobre]], il est le leader du courant révolutionnaire du [[Socialisme|socialisme]], qui sera baptisé [[Communiste|communiste]]. La toute nouvelle [[Internationale communiste|Internationale communiste]] (fondée en 1919) va alors se fixer comme priorité d'étendre la révolution à l'Europe occidentale. En particulier, pendant 5 ans elle va travailler à reconstruire un parti ouvrier révolutionnaire en Allemagne.
    
==Révolution de 1918-1919==
 
==Révolution de 1918-1919==
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Mais concrètement, c’est une façade rouge qui a été jetée sur un appareil d’[[État|État]] intact, celui des bourgeois prussiens et de leur état major. Une direction de 6 sociaux-démocrates (3 SPD et 3 USPD) baptisés "commissaires du peuple" se met en place, au dessus des ministères maintenus tels quels. Ce gouvernement proclame dès le 12 novembre des mesures importantes&nbsp;: instauration (formelle) des libertés démocratiques élémentaires, début de législation du travail (promesse de la [[journée de huit heures]], [[Conventions collectives|conventions collectives]], [[Chômage|allocations chômage]]...), que le patronat entérine dès le 15 en signant un accord avec les [[Syndicats|syndicats]] sur ces points. La [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] a conscience qu'elle risque de tout perdre et est prête à beaucoup de concessions.
 
Mais concrètement, c’est une façade rouge qui a été jetée sur un appareil d’[[État|État]] intact, celui des bourgeois prussiens et de leur état major. Une direction de 6 sociaux-démocrates (3 SPD et 3 USPD) baptisés "commissaires du peuple" se met en place, au dessus des ministères maintenus tels quels. Ce gouvernement proclame dès le 12 novembre des mesures importantes&nbsp;: instauration (formelle) des libertés démocratiques élémentaires, début de législation du travail (promesse de la [[journée de huit heures]], [[Conventions collectives|conventions collectives]], [[Chômage|allocations chômage]]...), que le patronat entérine dès le 15 en signant un accord avec les [[Syndicats|syndicats]] sur ces points. La [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] a conscience qu'elle risque de tout perdre et est prête à beaucoup de concessions.
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Il y a situation de double pouvoir avec un pouvoir ouvrier embryonnaire, face à un État bourgeois fragilisé. Mais l’existence des conseils en soi ne suffit pas. "Les masses ne sont pas mûres", affirment les chefs sociaux-démocrates, en faisant leur maximum pour ravaler les conseils au rang d’auxiliaires consultatifs. Le gouvernement provisoire convoque des élections à une Assemblée Constituante pour le 16 février 1919. Les conseils d’ouvriers et de soldats doivent, eux, tenir leur congrès à Berlin le 16 décembre 1918. Et c'est exactement dans les termes cités "Assemblée nationale ou gouvernement des conseils" qu'est formulé le deuxième point de l'ordre du jour de ce congrès. Et malgré les arguments [[Marxistes|marxistes]] inlassablement avancés par [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]], c'est le poids du [[SPD|SPD]] qui tranchera... pour la voie de l'[[État bourgeois|État]] (bourgeois) pour construire le [[Socialisme|socialisme]]...
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Il y a situation de double pouvoir avec un pouvoir ouvrier embryonnaire, face à un État bourgeois fragilisé. Mais l’existence des conseils en soi ne suffit pas. L'appareil social-démocrate tenu par des chefs bourgeois ou embourgeoisés a la main sur les conseils. Si des militants sincères et/ou révolutionnaires sont présents à la base, plus on s'élève dans les organes de délégation, plus le SPD est hégémonique. Celui-ci piétine d’ailleurs sans remords la [[démocratie ouvrière]], imposant des représentations "paritaires" quand elle est ultra minoritaire.  
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===Janvier 1919&nbsp;: boucherie&nbsp;social-démocrate===
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Le gouvernement provisoire convoque des élections à une Assemblée Constituante pour le 16 février 1919. Les conseils d’ouvriers et de soldats doivent, eux, tenir leur congrès à Berlin le 16 décembre 1918. Et c'est exactement dans ces termes, « Assemblée nationale ou gouvernement des conseils » qu'est formulé le deuxième point de l'ordre du jour de ce congrès.
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Après le congrès des conseils, la [[Réaction|réaction]] relève la tête. Le social-démocrate [[Noske|Noske]], dont la profession de foi est "je hais la révolution comme la peste", s'acoquine avec les [[Corps Francs|Corps Francs]], des groupes [[Paramilitaires|paramilitaires]] d'[[Extrême-droite|extrême-droite]]. Ces troupes serviront à la bourgeoisie pour mater la révolution ouvrière, incarnée par les conseils. Elles n'attendant qu'un prétexte, qui leur sera donné par l'inexpérience des révolutionnaires allemands, qui déclenchent une insurrection non suivie par la base.
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Mais les dirigeants SPD mettent tout leur poids pour la première solution, et pour ravaler les conseils au rang d’auxiliaires consultatifs. Au nom du respect de la « démocratie », c'est-à-dire la démocratie bourgeoise, ou au nom du fait que « Les masses ne sont pas mûres ». Au congrès des Conseils, les quatre cinquièmes des délégués sont contrôlés par le SPD, contre 100 à l'USPD (et parmi eux une moitié pour l’aile gauche des délégués révolutionnaires, une dizaine de spartakistes). Et malgré les arguments [[Marxistes|marxistes]] inlassablement avancés par [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]], c'est le poids du [[SPD|SPD]] qui tranchera... pour la voie de l'[[État bourgeois|État]] (bourgeois) pour construire le [[Socialisme|socialisme]]...
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Des combats entre [[Corps-francs|corps-francs]] et ouvriers avancés ont lieu dans toute l'Allemagne, mais sans coordination, la défense des travailleurs est vaincue. Après deux "semaines sanglantes", les conseils ouvriers issus de la révolution de novembre auront été liquidés, et les leaders Luxemburg et Liebknecht y auront laissé leur peau, comme des milliers de travailleurs.
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La direction du SPD doit concéder aux délégués des mesures pour révolutionner l'armée (abolition des grades, élection des officiers par les conseils...), mais le pouvoir chargé d'appliquer ces mesures reste un pouvoir bourgeois protégé par le SPD. Le Congrès avance les élections à la constituante au 19 janvier, et donne les pleins pouvoir au gouvernement Ebert-Scheidemann.
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Les spartakistes s'appuient sur les ouvriers radicaux et les marins qui reviennent du front, dirigeant notamment la grande manifestation du 25 décembre (« Noël sanglant ») qui se bat avec des éléments de l'armée fidèles au gouvernement. Les spartakistes quittent l'USPD et fondent le [[Parti communiste d'Allemagne]] (KPD) lors d'un congrès du 28 décembre 1918 au 1er janvier 1919.
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===Janvier 1919&nbsp;: l'insurrection spartakiste===
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Après le congrès des conseils, la [[Réaction|réaction]] relève la tête. Étant donné que la chaîne de commandement de l'armée est disloquée, le SPD va s'appuyer des éléments proto-fascistes. Le social-démocrate [[Noske|Noske]], qui admettait "je hais la révolution comme la peste", se met en lien et soutient discrètement les [[Corps Francs|Corps Francs]], des groupes [[Paramilitaires|paramilitaires]] d'[[Extrême-droite|extrême-droite]] issus eux-aussi de la débandade de l'armée.
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La situation très tendue explose à Berlin. Le préfet [[Robert Emil Eichhorn|Emil Eichhorn]] (lié à la gauche de l'USPD) a été porté à son poste par la Révolution et jouit de la confiance des masses berlinoises. Il avait refusé lors du « Noël sanglant » (23-25 décembre) de participer à la répression des marins qui s'étaient mis en grève. Le SPD ne le considérait donc pas comme fiable, et décide de le révoquer le 4 janvier, via le gouvernement (Conseil des commissaires du peuple) où il a tous les postes.
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Un mouvement de protestation démarre alors, une grève générale et des manifestations de masse ont lieu pendant deux jours dans la capitale. Des barricades sont montées et des sièges de journaux occupés, dont le ''[[Vorwärts]]'', organe officiel du SPD, qui publiait des articles hostiles aux « spartakistes sanglants et dictatoriaux » depuis le début du mois de septembre. Les meneurs de l'USPD et du KPD décident rapidement de soutenir la révolte. Ils appellent à la grève générale à Berlin pour le 7 janvier. Mais le comité d'action révolutionnaire qui se forme alors est très divisé, y compris au sein du KPD. Luxemburg est pour se limiter à la revendication du maintien de Eichhorn, Liebkecht est pour le renversement du gouvernement. Les discussions s'éternisent et les masses commencent à se démobiliser.
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Quand [[Karl Liebknecht|Liebknecht]] et d'autres leaders ouvriers proclament un "gouvernement révolutionnaire provisoire" à Berlin (8 janvier), le rapport de force est défavorable. Les Corps Francs sont lâchés dans tout le pays contre les ouvriers révolutionnaires (des milliers de morts), et ces derniers, sans coordination, sont vaincus. C'est la Semaine sanglante (6-13 janvier). Les conseils ouvriers issus de la révolution de novembre sont liquidés. [[Karl Liebknecht|Liebknecht]] et [[Rosa Luxemburg|Luxemburg]] sont capturés par les Freikorps et assassinés le 15 janvier.
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Durant tout le printemps, ce qui s’est passé à Berlin va se répéter dans toute l’Allemagne, les [[conseils ouvriers]] résistant plus ou moins vigoureusement. En Bavière, en avril, les sociaux-démocrates proclament une "République des conseils", ensuite dirigée par les communistes, deux semaines durant, avant que la répression particulièrement sauvage fasse de la Bavière le bastion de la [[réaction]] en Allemagne.
    
==Délimitation d'une stratégie révolutionnaire==
 
==Délimitation d'une stratégie révolutionnaire==
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La révolution allemande montre l'importance, lorsqu'un processus révolutionnaire surgit, d'un parti révolutionnaire suffisamment préparé pour être une locomotive des masses vers la révolution socialiste. Même en Russie, la direction du parti bolchévik a eu beaucoup d'errements (Staline envisageait la fusion avec les menchéviks en mars 1917, Zinoviev et Kamenev ont failli faire flancher l'insurrection d'Octobre...). En Allemagne, les révolutionnaires parmi le SPD (Luxemburg, Liebknecht...) ont tardé à se délimiter des plus opportunistes et chauvins du parti. Et ce alors que paradoxalement, Luxemburg a perçu la dérive de Kautsky bien avant Lénine et Trotski. Même après la [[Union sacrée (1914)|trahison de la social-démocratie]], qui a surpris [[Lénine|Lénine]] le premier, les révolutionnaires allemands ont tardé à réagir.
 
La révolution allemande montre l'importance, lorsqu'un processus révolutionnaire surgit, d'un parti révolutionnaire suffisamment préparé pour être une locomotive des masses vers la révolution socialiste. Même en Russie, la direction du parti bolchévik a eu beaucoup d'errements (Staline envisageait la fusion avec les menchéviks en mars 1917, Zinoviev et Kamenev ont failli faire flancher l'insurrection d'Octobre...). En Allemagne, les révolutionnaires parmi le SPD (Luxemburg, Liebknecht...) ont tardé à se délimiter des plus opportunistes et chauvins du parti. Et ce alors que paradoxalement, Luxemburg a perçu la dérive de Kautsky bien avant Lénine et Trotski. Même après la [[Union sacrée (1914)|trahison de la social-démocratie]], qui a surpris [[Lénine|Lénine]] le premier, les révolutionnaires allemands ont tardé à réagir.
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Cette première erreur en a aggravé une autre&nbsp;: celle du [[Gauchisme|gauchisme]]. Après avoir tardé à réaliser l'ampleur de l'opportunisme de la direction du SPD, de larges secteurs de la gauche social-démocrate ont basculé dans l'autre excès, celui du sectarisme et du purisme, refusant l'unité d'action avec les masses qui avaient encore des illusions dans le SPD. Il est certain qu'organiser une fraction révolutionnaire centralisée dès 1914 aurait de beaucoup amoindri l'inexpérience et le manque d’homogénéité politique dans lequel se trouvait le KPD en 1919, au moment où ses actions allaient être décisives.
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Cette première erreur en a aggravé une autre&nbsp;: celle du [[Gauchisme|gauchisme]]. Après avoir tardé à réaliser l'ampleur de l'opportunisme de la direction du SPD, de larges secteurs de la gauche social-démocrate ont basculé dans l'autre excès, celui du gauchisme, sous la forme de l'aventurisme (en janvier 1919) et du sectarisme et du purisme, refusant l'unité d'action avec les masses qui avaient encore des illusions dans le SPD. Il est certain qu'organiser une fraction révolutionnaire centralisée dès 1914 aurait de beaucoup amoindri l'inexpérience et le manque d’homogénéité politique dans lequel se trouvait le KPD en 1919, au moment où ses actions allaient être décisives.
    
==Notes et sources==
 
==Notes et sources==
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* ''Les morts restent jeunes'', Anna Seghers
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*''Les morts restent jeunes'', Anna Seghers
* ''Les spartakistes'', Gilbert Badia
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*''Les spartakistes'', Gilbert Badia
* [http://www.marxists.org/francais/broue/works/1971/00/broue_all.htm <i>La révolution en Allemagne</i>], [[Pierre Broué|Pierre Broué]], 1971
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*[http://www.marxists.org/francais/broue/works/1971/00/broue_all.htm <i>La révolution en Allemagne</i>], [[Pierre Broué|Pierre Broué]], 1971
* [http://www.marxists.org/francais/luxembur/spartakus/rl19190114.htm <i>L'ordre règne à Berlin</i>], [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]], 1919
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*[http://www.marxists.org/francais/luxembur/spartakus/rl19190114.htm <i>L'ordre règne à Berlin</i>], [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]], 1919
* [http://socialisme.free.fr/cps12_revolution_allemande.htm Article publié en mai 2003] par le groupe [http://socialisme.free.fr/ <i>Combattre pour le socialisme</i>]
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*[http://socialisme.free.fr/cps12_revolution_allemande.htm Article publié en mai 2003] par le groupe [http://socialisme.free.fr/ <i>Combattre pour le socialisme</i>]
* [http://www.socialisme.be/marxismeorg/allemande.html Article de Peter Van der Biest de 1998]&nbsp; sur [http://www.socialisme.be <i>socialisme.be</i>]
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*[http://www.socialisme.be/marxismeorg/allemande.html Article de Peter Van der Biest de 1998]&nbsp; sur [http://www.socialisme.be <i>socialisme.be</i>]
* [http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=857 La Révolution allemande&nbsp;: Documents (octobre 1918 - janvier 1919)] sur le site du [http://www.collectif-smolny.org <i>Collectif Smolny</i>]
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*[http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=857 La Révolution allemande&nbsp;: Documents (octobre 1918 - janvier 1919)] sur le site du [http://www.collectif-smolny.org <i>Collectif Smolny</i>]
 
'''<references />'''
 
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