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'''Hugo Eberlein''', né le [[Date::4 mai 1887]] à Saalfeld en Allemagne et exécuté le [[Date_fin::16 octobre 1941]] à Moscou en [[URSS|URSS]], était un social-démocrate puis communiste allemand.
== Biographie ==
Dessinateur industriel, Hugo Eberlein adhère en 1906 au [[SPD|SPD]] (parti à l'époque [[marxiste_révolutionnaire|marxiste révolutionnaire]]).
En 1914, il fait partie de la minorité du SPD qui refuse la guerre mondiale, et en particulier le vote des crédits de guerre. Il rejoint le groupe de la gauche du SPD, constitué autour de [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] et [[Karl_Liebknecht|Karl Liebknecht]], qui édite les ''Lettres de Spartacus'' et devient ensuite la [[Ligue_spartakiste|Ligue spartakiste]] (Spartakusbund).
Exclu du SPD comme tous les opposants à la guerre, il est membre du [[Parti_social-démocrate_indépendant_d'Allemagne|parti social-démocrate indépendant d'Allemagne]] dès sa fondation en 1917.
Au cours de la [[Révolution_allemande_de_1918-1919|révolution allemande]] il participe à la création du [[Parti_communiste_d'Allemagne|Parti communiste d'Allemagne]] (KPD). En mars 1919, il est délégué du KPD au congrès de création de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]]. Mandaté pour voter contre la création « par en haut » d'une structure inféodée au nouveau pouvoir d'État russe, il s'abstient finalement au moment du vote.
En avril 1921, il s'oppose, sans succès, à l'exclusion de [[Paul_Levi|Paul Levi]]. Lui-même est officiellement exclu de la direction du KPD en 1929.
En 1933, l'arrivée au pouvoir des [[nazis|nazis]], qui interdisent les partis communistes, l'oblige à s'exiler en France. Arrêté à Strasbourg en 1935.
Il est accusé par ''[[Gringoire|Gringoire]]'', relayé par d'autres journaux, de financer les partis communistes d'Europe avec des fonds provenant de l'Internationale et en réalité d'URSS.
Eberlein part alors pour la Suisse, puis en 1936 s'exile en [[URSS|URSS]]. Tombé sous le coup de la terreur stalinienne comme ancien partisan de [[Rosa_Luxembourg|Rosa Luxembourg]], en juillet 1937, il est interrogé et torturé pendant dix jours et nuits, en janvier 1938. Amené à la prison de [[Lefortovo|Lefortovo]], en avril 1938, il est torturé pendant plusieurs semaines et condamné, en 1939, à 15 ans de goulag à Vorkuta. Renvoyé à Moscou en 1941, il est à nouveau jugé, condamné à mort, le 30 juillet, et exécuté, le 16 octobre 1941<ref name="weber">{{Lien web|langue=de|auteur=Hermann Weber|titre=Hotel Lux|sous-titre=Die deutsche kommunistische Emigration in Moskau|url=http://www.kas.de/wf/doc/kas_9163-544-1-30.pdf|date=octobre 2006|numéro=443|site=Konrad-Adenauer-Stiftung|pages=58|consulté le=28 aout 2017}}.</ref>.
Après avoir fait l’objet d’une réhabilitation, Eberlein est devenu un héros national en [[République_démocratique_allemande|RDA]] ; son nom a même été donné à un régiment de garde de l’Armée populaire est-allemande.
== Notes ==
<references />
[[Category:Allemagne]][[Category:Marxistes]]
'''Hugo Eberlein''', né le [[Date::4 mai 1887]] à Saalfeld en Allemagne et exécuté le [[Date_fin::16 octobre 1941]] à Moscou en [[URSS|URSS]], était un social-démocrate puis communiste allemand.
== Biographie ==
Dessinateur industriel, Hugo Eberlein adhère en 1906 au [[SPD|SPD]] (parti à l'époque [[marxiste_révolutionnaire|marxiste révolutionnaire]]).
En 1914, il fait partie de la minorité du SPD qui refuse la guerre mondiale, et en particulier le vote des crédits de guerre. Il rejoint le groupe de la gauche du SPD, constitué autour de [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] et [[Karl_Liebknecht|Karl Liebknecht]], qui édite les ''Lettres de Spartacus'' et devient ensuite la [[Ligue_spartakiste|Ligue spartakiste]] (Spartakusbund).
Exclu du SPD comme tous les opposants à la guerre, il est membre du [[Parti_social-démocrate_indépendant_d'Allemagne|parti social-démocrate indépendant d'Allemagne]] dès sa fondation en 1917.
Au cours de la [[Révolution_allemande_de_1918-1919|révolution allemande]] il participe à la création du [[Parti_communiste_d'Allemagne|Parti communiste d'Allemagne]] (KPD). En mars 1919, il est délégué du KPD au congrès de création de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]]. Mandaté pour voter contre la création « par en haut » d'une structure inféodée au nouveau pouvoir d'État russe, il s'abstient finalement au moment du vote.
En avril 1921, il s'oppose, sans succès, à l'exclusion de [[Paul_Levi|Paul Levi]]. Lui-même est officiellement exclu de la direction du KPD en 1929.
En 1933, l'arrivée au pouvoir des [[nazis|nazis]], qui interdisent les partis communistes, l'oblige à s'exiler en France. Arrêté à Strasbourg en 1935.
Il est accusé par ''[[Gringoire|Gringoire]]'', relayé par d'autres journaux, de financer les partis communistes d'Europe avec des fonds provenant de l'Internationale et en réalité d'URSS.
Eberlein part alors pour la Suisse, puis en 1936 s'exile en [[URSS|URSS]]. Tombé sous le coup de la terreur stalinienne comme ancien partisan de [[Rosa_Luxembourg|Rosa Luxembourg]], en juillet 1937, il est interrogé et torturé pendant dix jours et nuits, en janvier 1938. Amené à la prison de [[Lefortovo|Lefortovo]], en avril 1938, il est torturé pendant plusieurs semaines et condamné, en 1939, à 15 ans de goulag à Vorkuta. Renvoyé à Moscou en 1941, il est à nouveau jugé, condamné à mort, le 30 juillet, et exécuté, le 16 octobre 1941<ref name="weber">{{Lien web|langue=de|auteur=Hermann Weber|titre=Hotel Lux|sous-titre=Die deutsche kommunistische Emigration in Moskau|url=http://www.kas.de/wf/doc/kas_9163-544-1-30.pdf|date=octobre 2006|numéro=443|site=Konrad-Adenauer-Stiftung|pages=58|consulté le=28 aout 2017}}.</ref>.
Après avoir fait l’objet d’une réhabilitation, Eberlein est devenu un héros national en [[République_démocratique_allemande|RDA]] ; son nom a même été donné à un régiment de garde de l’Armée populaire est-allemande.
== Notes ==
<references />
[[Category:Allemagne]][[Category:Marxistes]]