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'''[[File:Jules Guesde Nadar.jpg|right|258x339px|Jules Guesde Nadar.jpg]]Jules Bazile''' dit '''Jules Guesde''', né à Paris le 11 novembre 1845 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 28 juillet 1922, est un [[Socialiste|socialiste]] français.
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<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 258px">'''[[File:Jules Guesde Nadar.jpg|right|258x339px|Jules Guesde Nadar.jpg]]'''</div>
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'''Jules Bazile''' dit '''Jules Guesde''', né à Paris le 11 novembre 1845 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 28 juillet 1922, est un [[Socialiste|socialiste]] français.
    
== Premiers pas dans le journalisme militant ==
 
== Premiers pas dans le journalisme militant ==
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=== La guerre pour la Révolution ===
 
=== La guerre pour la Révolution ===
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Trois jours après la mort de Jaurès, en accord avec le manifeste du POF de 1893<ref>Jules Guesde et Paul Lafargue, [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1893/01/pl18930123.htm Socialisme et patriotisme], 23 janvier 1893.</ref>, il vote ''«&nbsp;l'Union Sacrée&nbsp;»'' de tous les partis dans la défense du pays. En effet, dans le manifeste du POF de 1893, il affirmait son combat pour la paix, mais pas à n'importe quel prix<ref>E.Melmoux, T. Mitzinmacker, ''100 personnages qui ont fait l'histoire de France''éd Bréal, p. 189 [http://books.google.fr/books?id=Z1KqEd4j79oC&pg=PA188&lpg=PA188&dq=Jules+Guesde+L%27Egalit%C3%A9&source=web&ots=OF4AGSz_EG&sig=9emSxkEo6XwJFl9UY8FVFVy3CgA&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=4&ct=result#PPA189,M1 (lire en ligne)].</ref>: ''«&nbsp;l'internationaliste n'est ni l'abaissement ni le sacrifice de la patrie&nbsp;»'', et ''«&nbsp;La France n'aura pas de plus ardents défenseurs que les socialistes du mouvement ouvrier.&nbsp;»''.
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Trois jours après la mort de [[Jaurès|Jaurès]], il se rallie à ''«&nbsp;l’[[Union_Sacrée|Union Sacrée]]&nbsp;»'' de tous les partis dans la [[guerre_de_1914|guerre de 1914]]. Selon lui, il agit en accord avec le manifeste du POF de 1893<ref>Jules Guesde et Paul Lafargue, [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1893/01/pl18930123.htm Socialisme et patriotisme], 23 janvier 1893.</ref>, il affirmait son combat pour la paix, mais pas à n'importe quel prix<ref>E.Melmoux, T. Mitzinmacker, ''100 personnages qui ont fait l'histoire de France''éd Bréal, p. 189 [http://books.google.fr/books?id=Z1KqEd4j79oC&pg=PA188&lpg=PA188&dq=Jules+Guesde+L%27Egalit%C3%A9&source=web&ots=OF4AGSz_EG&sig=9emSxkEo6XwJFl9UY8FVFVy3CgA&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=4&ct=result#PPA189,M1 (lire en ligne)].</ref>: ''«&nbsp;l'internationaliste n'est ni l'abaissement ni le sacrifice de la patrie&nbsp;»'', et ''«&nbsp;La France n'aura pas de plus ardents défenseurs que les socialistes du mouvement ouvrier.&nbsp;»''. Pourtant ce type d'argument de ''«&nbsp;défense de la patrie&nbsp;»'', qui pouvait être défendu y compris par Marx et Engels, ne valait pas dans le cas d'un [[Guerre_impérialiste|conflit entre impérialistes]] comme la Première guerre mondiale...
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Lors du Congrès de Stuttgart (1907) de la [[Internationale_ouvrière|2<sup>e</sup> internationale]], Guesde disait s'opposer à une guerre entre puissance européenne (dont tout le monde voyait le risque), comme l'ensemble des socialistes. Mais alors que les délégués français étaient en faveur d'appels à la grève générale pour s'y opposer, Guesde était parmi les seuls à s'y opposer, avec une argumentation d'apparence orthodoxe : il avançait que la grève générale serait plus efficace dans les pays les plus développés où le mouvement ouvrier était plus organisé, et que donc elle affaiblirait plus ces pays par rapport aux pays plus arriérés...
    
Guesde devient ministre d'État de 1914 à 1916 (cabinets [[René_Viviani|Viviani]] et [[Aristide_Briand|Briand]]). Il adopte des positions patriotiques comme le firent les Jacobins à leur époque&nbsp;: ''«&nbsp;Je n'ai pas la même crainte de l'avenir. La guerre est mère de révolution&nbsp;»''<ref name="Willard_p103s">Claude Willard, ''Jules Guesde, l'apôtre et la loi'', Les éditions ouvrières, coll. la part des hommes, 1991, p. 103-113.</ref> (1914).
 
Guesde devient ministre d'État de 1914 à 1916 (cabinets [[René_Viviani|Viviani]] et [[Aristide_Briand|Briand]]). Il adopte des positions patriotiques comme le firent les Jacobins à leur époque&nbsp;: ''«&nbsp;Je n'ai pas la même crainte de l'avenir. La guerre est mère de révolution&nbsp;»''<ref name="Willard_p103s">Claude Willard, ''Jules Guesde, l'apôtre et la loi'', Les éditions ouvrières, coll. la part des hommes, 1991, p. 103-113.</ref> (1914).
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=== La vieille maison ===
 
=== La vieille maison ===
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Après l'armistice, le [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|Congrès de Tours]] le voit choisir la ''«&nbsp;vieille maison&nbsp;»'' SFIO à la suite de [[Léon_Blum|Léon Blum]] et [[Jean_Longuet|Jean Longuet]], contre la majorité qui crée la [[Section_française_de_l'Internationale_communiste|Section_française_de_l'Internationale_communiste]]. Pourtant, ses dernières réflexions politiques s'adressent à la révolution bolchevique alors encore incertaine en Russie, même s'il est en désaccord avec la révolution d'octobre contrairement à celle de février. Il dira&nbsp;: ''«&nbsp;Veillez sur la révolution russe.&nbsp;»''
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Après l'armistice, le [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|Congrès de Tours]] le voit choisir la ''«&nbsp;vieille maison&nbsp;»'' SFIO à la suite de [[Léon_Blum|Léon Blum]] et [[Jean_Longuet|Jean Longuet]], contre la majorité qui crée la [[Section_française_de_l'Internationale_communiste|Section française de l'Internationale communiste]]. Pourtant, ses dernières réflexions politiques s'adressent à la révolution bolchevique alors encore incertaine en Russie, même s'il est en désaccord avec la [[Révolution_d'octobre_1917|révolution d'octobre]] contrairement à celle de février. Il dira&nbsp;: ''«&nbsp;Veillez sur la révolution russe.&nbsp;»''
    
Malade, Guesde meurt à Saint-Mandé le 28 juillet 1922. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise, (case 6323 du columbarium).
 
Malade, Guesde meurt à Saint-Mandé le 28 juillet 1922. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise, (case 6323 du columbarium).

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