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== Histoire et politique de l'I.C. ==
 
== Histoire et politique de l'I.C. ==
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=== Fromation des sections et recrutement ===
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[[Angelica_Balabanova|Angelica Balabanova]], qui fut secrétaire de l'Internationale, dresse un tableau très critique des méthodes de [[Zinoviev|Zinoviev]], président de l'Internationale, ce qui la conduira très vite à en démissionner. Elle décrit comment les dirigeants de l'Internationale poussaient à tout prix à créer de nouvelles sections, quitte à s'appuyer sur des individus peu formés et pas forcément intègres. Des gens qui vivaient en Russie et n'avaient que peu de rapports avec leur pays d'origine (parfois de simples prisonniers de guerre s'engageant à travailler pour la Russie contre salaire) y furent envoyés, portant la légitimité d'avoir été désignés par Moscou. Par ailleurs le pouvoir de l'argent investi par l'Etat soviétique pour mettre sur pied des sections attirait de nombreux arrivistes, et favorisait une soumission servile de ces nouvelles sections. Les méthodes les plus malhonnêtes furent parfois utilisées dans les polémiques contre les courants des partis socialistes opposés ou sceptiques par rapport à Moscou.
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Le profil des nouveaux membres attirés par le jeune bolchévisme italien les rendait perméables au fascisme :
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''«&nbsp;[En Italie] comme en Allemagne, les Bolcheviks n’avaient exigé de leurs adhérents qu’une stricte obéissance, et bon nombre d’individus sans scrupule moral ni intellectuel — des hommes que la guerre avait entraînés à la violence — s’étaient sentis attirés par les groupes bolcheviks antisocialistes. Lorsqu’il devint dangereux d’être un «&nbsp;rouge&nbsp;», ces hommes affichèrent la même volonté de servir un chef «&nbsp;noir&nbsp;» qu’un chef «&nbsp;rouge&nbsp;». Ils furent bientôt de ceux qui dirigèrent les attaques et les atrocités perpétrées contre les socialistes, anarchistes, républicains et antifascistes de toutes sortes.&nbsp;»<ref>Angelica Balabanova, ''Ma vie de rebelle'', 1981</ref>''
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=== Exclusion des gauches communistes (1920-1921) ===
 
=== Exclusion des gauches communistes (1920-1921) ===
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Les années 1919-1923 sont remplies d'espoir. Mais toutes les insurrections armées en Europe échouent et sont réprimées&nbsp;: [[Révolution_allemande_(1918-1919)|révolte spartakiste]] de Berlin en janvier 1919, [[Révolution_hongroise_(1919)|République des conseils de Hongrie]] au printemps 1919, reflux des grèves insurrectionnelles de 1919-1920 en Italie, suivies de la prise du pouvoir par Mussolini (1922), [[Révolution_allemande_(1922-1923)|nouvelles tentatives en Allemagne]] en octobre 1923, dont l'échec rapide cause une immense déception… De plus, la défaite russe dans la guerre russo-polonaise brise tout espoir de l'Armée rouge d'atteindre Varsovie et Berlin et d'accélérer ainsi la propagation de la révolution. Au milieu des années 1920, la plupart des Partis communistes en Europe et dans le monde sont réduits à la clandestinité, ou sont l'objet de surveillance et de répression régulière, comme le [[PCF|PCF]].
 
Les années 1919-1923 sont remplies d'espoir. Mais toutes les insurrections armées en Europe échouent et sont réprimées&nbsp;: [[Révolution_allemande_(1918-1919)|révolte spartakiste]] de Berlin en janvier 1919, [[Révolution_hongroise_(1919)|République des conseils de Hongrie]] au printemps 1919, reflux des grèves insurrectionnelles de 1919-1920 en Italie, suivies de la prise du pouvoir par Mussolini (1922), [[Révolution_allemande_(1922-1923)|nouvelles tentatives en Allemagne]] en octobre 1923, dont l'échec rapide cause une immense déception… De plus, la défaite russe dans la guerre russo-polonaise brise tout espoir de l'Armée rouge d'atteindre Varsovie et Berlin et d'accélérer ainsi la propagation de la révolution. Au milieu des années 1920, la plupart des Partis communistes en Europe et dans le monde sont réduits à la clandestinité, ou sont l'objet de surveillance et de répression régulière, comme le [[PCF|PCF]].
 
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Selon la militante révolutionnaire [[Angelica_Balabanova|Angelica Balabanova]], le profil des nouveaux membres attirés par le jeune bolchévisme italien les rendait perméables au fascisme, et la volonté de l'Internationale de construire partout des sections obéissantes a encouragé ce phénomène :
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''«&nbsp;[En Italie] comme en Allemagne, les Bolcheviks n’avaient exigé de leurs adhérents qu’une stricte obéissance, et bon nombre d’individus sans scrupule moral ni intellectuel — des hommes que la guerre avait entraînés à la violence — s’étaient sentis attirés par les groupes bolcheviks antisocialistes. Lorsqu’il devint dangereux d’être un « rouge », ces hommes affichèrent la même volonté de servir un chef « noir » qu’un chef « rouge ». Ils furent bientôt de ceux qui dirigèrent les attaques et les atrocités perpétrées contre les socialistes, anarchistes, républicains et antifascistes de toutes sortes.&nbsp;»<ref>Angelica Balabanova, ''Ma vie de rebelle'', 1981</ref>''
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=== La "bolchévisation" (1924-1926) ===
 
=== La "bolchévisation" (1924-1926) ===
  

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