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Le '''Comité exécutif central panrusse''' (en russe, Всероссийский Центральный Исполнительный Комитет; ''Vsiesoyuzniy Tsentralniy Ispolnitelniy Komitet'', '''''VTsIK''''') était la plus haute autorité législative et administrative de la Russie soviétique ([[RSFSR|RSFSR]]), entre 1917 et 1937. Il exerçait le pouvoir entre les sessions du [[Congrès_panrusse_des_soviets|Congrès panrusse des soviets]], dont il était l'organe exécutif.
Le '''Comité exécutif central panrusse''' (en russe, Всероссийский Центральный Исполнительный Комитет; ''Vsiesoyuzniy Tsentralniy Ispolnitelniy Komitet'', '''''VTsIK''''') était la plus haute autorité législative et administrative de la Russie soviétique ([[RSFSR|RSFSR]]), entre 1917 et 1937. Il exerçait le pouvoir entre les sessions du [[Congrès_panrusse_des_soviets|Congrès panrusse des soviets]], dont il était l'organe exécutif.
Après la répression qui suit les [[Journées_de_juillet_1917|journées de juillet]], le rapport de force entre les leaders socialistes (même modérés) et le [[Gouvernement_provisoire_russe|gouvernement]] provisoire penche vers ce dernier. [[Kerensky|Kerensky]] cherche à marginaliser les soviets autant qu'il peut, pour gouvernement sans être gêné par la [[Dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]]. Le VTsIK et le [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] sont poussés à déménager vers la fin juillet du [[Palais_de_Tauride|Palais de Tauride]] (qui soit-disant nécessitait des réparations) vers l'[[Institut_Smolny|Institut Smolny]], plus petit.
Après la répression qui suit les [[Journées_de_juillet_1917|journées de juillet]], le rapport de force entre les leaders socialistes (même modérés) et le [[Gouvernement_provisoire_russe|gouvernement]] provisoire penche vers ce dernier. [[Kerensky|Kerensky]] cherche à marginaliser les soviets autant qu'il peut, pour gouvernement sans être gêné par la [[Dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]]. Le VTsIK et le [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] sont poussés à déménager vers la fin juillet du [[Palais_de_Tauride|Palais de Tauride]] (qui soit-disant nécessitait des réparations) vers l'[[Institut_Smolny|Institut Smolny]], plus petit.
La correspondance entre Smolny et les localités était en décroissance : rien à écrire, rien à proposer ; il ne restait point de perspectives ni de tâches, L'isolement vis-à-vis des masses prit une forme extrêmement sensible de crise financière. Les soviets de conciliateurs dans les localités restaient eux-mêmes sans ressources et ne pouvaient subventionner leur état-major de Smolny : les soviets de gauche refusaient d'une façon démonstrative leur aide financière au VTsIK, taré par sa participation au travail de la contre-révolution.
La correspondance entre Smolny et les localités était en décroissance : rien à écrire, rien à proposer ; il ne restait point de perspectives ni de tâches, L'isolement vis-à-vis des masses prit une forme extrêmement sensible de crise financière. Les soviets de conciliateurs dans les localités restaient eux-mêmes sans ressources et ne pouvaient subventionner leur état-major de Smolny : les soviets de gauche refusaient d'une façon démonstrative leur aide financière au VTsIK, taré par sa participation au travail de la contre-révolution.
Les soviets réémergent comme force majeure au moment de la tentative de [[putsch_de_Kornilov|putsch de Kornilov]]. Smolny est alors un vértiable quartier général. Mais la plupart de l'initiative vient de la base, et les bolchéviks sont parmi les plus investis dans la résistance. Le VTsIK ne dirige pas grand chose.
Les soviets réémergent comme force majeure au moment de la tentative de [[Putsch_de_Kornilov|putsch de Kornilov]]. Smolny est alors un vértiable quartier général. Mais la plupart de l'initiative vient de la base, et les bolchéviks sont parmi les plus investis dans la résistance. Le VTsIK ne dirige pas grand chose.
Après avoir gagné la majorité dans les soviets, les [[Bolchéviks|bolchéviks]] renversent le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] de [[Kerensky|Kerensky]] [[Révolution_d'Octobre_1917|la nuit du 24-25 octobre 1917]] (a.s), et s'en remettent au 2<sup>e</sup> congrès des soviets, réuni les 25-26 octobre (a.s). Celui-ci valide l'insurrection, prend les [[Premières_mesures_du_gouvernement_soviétique|premières mesures révolutionnaires]], et entérine le [[Sovnarkom|Sovnarkom]] et élit un second VTsIK en lui donnant désormais un rôle dirigeant.
Après avoir gagné la majorité dans les soviets, les [[Bolchéviks|bolchéviks]] renversent le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] de [[Kerensky|Kerensky]] [[Révolution_d'Octobre_1917|la nuit du 24-25 octobre 1917]] (a.s), et s'en remettent au 2<sup>e</sup> congrès des soviets, réuni les 25-26 octobre (a.s). Celui-ci valide l'insurrection, prend les [[Premières_mesures_du_gouvernement_soviétique|premières mesures révolutionnaires]], et entérine le [[Sovnarkom|Sovnarkom]] et élit un second VTsIK en lui donnant désormais un rôle dirigeant.
*10 [[Menchéviks|menchéviks]]
*10 [[Menchéviks|menchéviks]]
Les menchéviks et les SR de droite ont quitté le 2<sup>e</sup> congrès des soviets et refusent de siéger au VTsIK. Ils revendiquent l'élargissement du Sovnarkom à ''« tous les partis socialistes »'' jusqu'aux [[Troudoviks|troudoviks]] (parti de [[Kerensky|Kerensky]]).
Les menchéviks et les SR de droite ont quitté le [[2e_congrès_des_soviets|2<sup>e</sup> congrès des soviets]] et refusent de siéger au VTsIK. Ils revendiquent l'élargissement du Sovnarkom à ''« tous les partis socialistes »'' jusqu'aux [[Troudoviks|troudoviks]].
Il est dirigé par [[Kamenev|Kamenev]], qui supervisait l'activité quotidienne. Le nom complet à ce moment-là était le Comité exécutif central panrusse des députés ouvriers, paysans, de l'Armée rouge et des cosaques (Всероссийский Центральный Исполнительный Комитет Советов рабочих, крестьянских, красноармейских и казачьих депутатов).
Il est dirigé par [[Kamenev|Kamenev]], qui supervisait l'activité quotidienne. Le nom complet à ce moment-là était le Comité exécutif central panrusse des députés ouvriers, paysans, de l'Armée rouge et des cosaques (Всероссийский Центральный Исполнительный Комитет Советов рабочих, крестьянских, красноармейских и казачьих депутатов).
Le texte de la [[Constitution_soviétique_de_1918|constitution de 1918]] confirma que le [[Tsik|VTsIK]] avait le droit d’annuler ou suspendre les ordres émanant du Sovnarkom et que celui-ci pouvait décréter lui-même des mesures d’extrême urgence.
Très rapidement, le VTsIK ne réunit plus vraiment, et les session du [[congrès_des_soviets|congrès des soviets]] sont de plus en plus espacées.
Au 7<sup>e</sup> [[congrès_des_soviets|congrès des soviets]] (décembre 1919), [[Kamenev|Kamenev]] fit la proposition d’acter que le [[VTsIK|VTsIK]] (qui ne se réunissait plus vraiment) devient un organe temporaire se réunissait ''« au moins tous les deux mois »'' (notamment parce que ''« les membres du Congrès, absorbés par l’application des décisions prises au sommet, ne sauraient être à la fois sur place et à Moscou »''), et que ses pouvoirs sont confiés entre temps au praesidium du VTsIK. En termes de pouvoirs :
<blockquote>
''« entre les sessions du Tsik, le praesidium a le droit de confirmer les décisions du Soviet des Commissaires du peuple, de reporter leur application à la prochaine session du Tsik ; il nomme les différents commissaires du peuple sur proposition du Soviet des Commissaires du peuple »''
</blockquote>
Contrairement au VTsIK, le praesidum n’a donc pas le pouvoir d’annuler une décision du gouvernement. Cette proposition fut adoptée à l’unanimité, sans débats.
A la création de l'[[URSS|URSS]] (30 décembre 1922), il n'est plus l'organe de premier niveau, mais l'organe de la seule Russie ([[RSFSR|RSFSR]]).
A la création de l'[[URSS|URSS]] (30 décembre 1922), il n'est plus l'organe de premier niveau, mais l'organe de la seule Russie ([[RSFSR|RSFSR]]).