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[[File:Trotsky et l'Armée Rouge.jpg|right|398x253px|Trotsky et l'Armée Rouge]]La '''guerre civile russe''', successive à la [[Révolution_d’Octobre|Révolution d’Octobre]] a duré exactement cinq ans, du 29 octobre 1917 au 25 octobre 1922. Causant entre 8 et 20 millions, elle s'est conclue par la victoire de l'[[Armée_rouge|Armée rouge]], sur les [[Armées_blanches|armées blanches]] (soutenues par des forces impérialistes) et les [[Armées_vertes|armées vertes]], mais au prix d'une [[Bureaucratisation_soviétique|bureaucratisation]] très forte du régime.{{#set:Date=29-10-1917|Date fin=25-10-1922}}
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<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 390px">[[File:Trotsky et l'Armée Rouge.jpg|right|398x253px|Trotsky et l'Armée Rouge]] </div>
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La '''guerre civile russe''', successive à la [[Révolution_d’Octobre|Révolution d’Octobre]] a duré exactement cinq ans, du 29 octobre 1917 au 25 octobre 1922. Causant entre 8 et 20 millions, elle s'est conclue par la victoire de l'[[Armée_rouge|Armée rouge]], sur les [[Armées_blanches|armées blanches]] (soutenues par des forces impérialistes) et les [[Armées_vertes|armées vertes]], mais au prix d'une [[Bureaucratisation_soviétique|bureaucratisation]] très forte du régime.{{#set:Date=29-10-1917|Date fin=25-10-1922}}
    
Le plus fort des combats a eu lieu de l'été 1918 à 1920. Après 1920, l'Armée rouge contrôle une grande partie du territoire et les Blancs sont cantonnés à la Sibérie. Sur le plan économique, la guerre civile a engendré la politique du ''«&nbsp;[[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]]&nbsp;»''.
 
Le plus fort des combats a eu lieu de l'été 1918 à 1920. Après 1920, l'Armée rouge contrôle une grande partie du territoire et les Blancs sont cantonnés à la Sibérie. Sur le plan économique, la guerre civile a engendré la politique du ''«&nbsp;[[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]]&nbsp;»''.
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Quelques combats sporadiques ont eu lieu dès les jours qui suivent la [[Insurrection_d'Octobre_1917|nuit de l'insurrection du 6-7 novembre]] 1917 (n.s). Ainsi dès le 12 novembre, [[Kerensky|Kerensky]] tente une contre-attaque à l'aide des [[Cosaques|Cosaques]] du général <span class="mw-disambig">Krasnov</span>. Ces derniers sont appuyés à Petrograd même par une mutinerie des [[Junkers|junkers]], avec des [[Parti_SR|SR]] à leur tête. Les junkers sont rapidement défaits par les [[Gardes_rouges|gardes rouges]]. Arrivés à <span class="nowrap">20 km</span> de la capitale, les cosaques se heurtent à leur tour aux gardes rouges et subissent de lourdes pertes. Le 13 novembre, le grand Quartier général (''stavka'') de l’armée russe annonce marcher sur Petrograd «&nbsp;afin d’y rétablir l’ordre&nbsp;». Rejoint par les chefs du parti SR, [[Tchernov|Tchernov]] et [[Mikhail_Gots|Gots]], il propose la création d’un «&nbsp;gouvernement de l’ordre&nbsp;». Cependant, la masse des soldats passe peu à peu aux bolcheviks, arrêtant les officiers. Le 18 novembre, l’état-major doit fuir dans le sud, le généralissime Doukhonine étant massacré par ses propres soldats.
 
Quelques combats sporadiques ont eu lieu dès les jours qui suivent la [[Insurrection_d'Octobre_1917|nuit de l'insurrection du 6-7 novembre]] 1917 (n.s). Ainsi dès le 12 novembre, [[Kerensky|Kerensky]] tente une contre-attaque à l'aide des [[Cosaques|Cosaques]] du général <span class="mw-disambig">Krasnov</span>. Ces derniers sont appuyés à Petrograd même par une mutinerie des [[Junkers|junkers]], avec des [[Parti_SR|SR]] à leur tête. Les junkers sont rapidement défaits par les [[Gardes_rouges|gardes rouges]]. Arrivés à <span class="nowrap">20 km</span> de la capitale, les cosaques se heurtent à leur tour aux gardes rouges et subissent de lourdes pertes. Le 13 novembre, le grand Quartier général (''stavka'') de l’armée russe annonce marcher sur Petrograd «&nbsp;afin d’y rétablir l’ordre&nbsp;». Rejoint par les chefs du parti SR, [[Tchernov|Tchernov]] et [[Mikhail_Gots|Gots]], il propose la création d’un «&nbsp;gouvernement de l’ordre&nbsp;». Cependant, la masse des soldats passe peu à peu aux bolcheviks, arrêtant les officiers. Le 18 novembre, l’état-major doit fuir dans le sud, le généralissime Doukhonine étant massacré par ses propres soldats.
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Les frictions entre les [[bolchéviks|bolchéviks]] et leurs alliés [[SR_de_gauche|SR de gauche]] ne tardent pas à apparaître. Par exemple lorsque le [[Comité_militaire_révolutionnaire|Comité militaire révolutionnaire]] publie sans en référer à personne un décret qui entérine et encourage la « justice de rue », c’est-à-dire le lynchage de contre-révolutionnaires avérés ou supposés. Sur ce point et d’autres, les instances soviétiques donnent raison aux SR de gauche.<ref>NPA, [https://npa2009.org/idees/histoire/revolution-russe-il-y-cent-ans-la-dissolution-de-lassemblee-constituante ''Il y a cent ans, la dissolution de l’Assemblée constituante''], 2018</ref>
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Les frictions entre les [[Bolchéviks|bolchéviks]] et leurs alliés [[SR_de_gauche|SR de gauche]] ne tardent pas à apparaître. Par exemple lorsque le [[Comité_militaire_révolutionnaire|Comité militaire révolutionnaire]] publie sans en référer à personne un décret qui entérine et encourage la « justice de rue », c’est-à-dire le lynchage de contre-révolutionnaires avérés ou supposés. Sur ce point et d’autres, les instances soviétiques donnent raison aux SR de gauche.<ref>NPA, [https://npa2009.org/idees/histoire/revolution-russe-il-y-cent-ans-la-dissolution-de-lassemblee-constituante ''Il y a cent ans, la dissolution de l’Assemblée constituante''], 2018</ref>
    
Dans les villes et régions où les bolcheviks peuvent compter sur de fortes concentrations ouvrières (Ivanovo, Kostroma, centre miniers de l'Oural), ils ont généralement déjà le contrôle&nbsp;; dans d'autres régions, ils doivent composer avec diverses forces de gauche et triomphent parfois au terme d'une confrontation armée assez brève (Kazan, Samara, Saratov, Nijni Novgorod, etc.)&nbsp;; dans les bourgs et les régions agricoles, où les bolcheviks sont très minoritaires (Koursk, Voronej, Orel, dans les villes de Sibérie, etc.), la prise de pouvoir entraîne souvent des conflits sanglants. Cependant dans un premier temps les bolchéviks, ayant pris l'initiative, semblent facilement victorieux. Ils dirigent le coeur urbain et industrialisé de la Russie.
 
Dans les villes et régions où les bolcheviks peuvent compter sur de fortes concentrations ouvrières (Ivanovo, Kostroma, centre miniers de l'Oural), ils ont généralement déjà le contrôle&nbsp;; dans d'autres régions, ils doivent composer avec diverses forces de gauche et triomphent parfois au terme d'une confrontation armée assez brève (Kazan, Samara, Saratov, Nijni Novgorod, etc.)&nbsp;; dans les bourgs et les régions agricoles, où les bolcheviks sont très minoritaires (Koursk, Voronej, Orel, dans les villes de Sibérie, etc.), la prise de pouvoir entraîne souvent des conflits sanglants. Cependant dans un premier temps les bolchéviks, ayant pris l'initiative, semblent facilement victorieux. Ils dirigent le coeur urbain et industrialisé de la Russie.
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=== Terreur rouge ===
 
=== Terreur rouge ===
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Pour faire face aux difficultés, le gouvernement bolchévik prend de plus en plus de mesures de centralisation du pouvoir, et de restriction des libertés publiques.
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Pour faire face aux difficultés, le gouvernement bolchévik prend de plus en plus de mesures de centralisation du pouvoir, de restriction des libertés publiques, de surveillance et de répression, regroupées sous le terme de [[terreur_rouge|terreur rouge]].
    
Il organise d'abord la fusion des groupes de [[Gardes_rouges|gardes rouges]] largement spontanés en une puissante [[Armée_rouge|Armée rouge]], dirigée par [[Trotsky|Trotsky]].
 
Il organise d'abord la fusion des groupes de [[Gardes_rouges|gardes rouges]] largement spontanés en une puissante [[Armée_rouge|Armée rouge]], dirigée par [[Trotsky|Trotsky]].
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En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition.<ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref>
 
En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition.<ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref>
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[[Kaustky|Kaustky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus [[Blanquiste|blanquiste]] que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotsky écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
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[[Kautsky|Kautsky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus [[Blanquiste|blanquiste]] que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotsky écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
    
Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotsky montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>
 
Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotsky montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>

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