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<div class="capturedImage floatright" style="width: 461px">[[File:Minorités-nationales-URSS.jpg|right|461x291px|Carte des minorités nationales en URSS]]  </div>  
 
<div class="capturedImage floatright" style="width: 461px">[[File:Minorités-nationales-URSS.jpg|right|461x291px|Carte des minorités nationales en URSS]]  </div>  
 
La '''[[Question_nationale|question nationale]] en Russie''' est un enjeu politique important du fait de la présence de nombreuses minorités ethniques au sein de la Russie et au sein de l'ancien [[Tsarisme|Empire tsariste]] et de l'[[URSS|URSS]]. Les [[POSDR|social-démocrates russes]] ont essayé d'y apporter chacun leurs réponses, et les luttes des minorités nationales en 1917 ont joué un rôle dans la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]].
 
La '''[[Question_nationale|question nationale]] en Russie''' est un enjeu politique important du fait de la présence de nombreuses minorités ethniques au sein de la Russie et au sein de l'ancien [[Tsarisme|Empire tsariste]] et de l'[[URSS|URSS]]. Les [[POSDR|social-démocrates russes]] ont essayé d'y apporter chacun leurs réponses, et les luttes des minorités nationales en 1917 ont joué un rôle dans la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]].
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=== Soulèvements ===
 
=== Soulèvements ===
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Dans les régions avec de fortes minorités nationales, les institutions de classe comme les soviets manquaient souvent de légitimité et avaient une tendance à être dominées par les russes. Par exemple en Ukraine, la Rada (parlement) avait une forte base populaire (interclassiste) tandis que le Soviet regroupait des socialistes appartenant presque uniquement à la minorité russe. Les Grand-russes avaient tendance à être excluants vis-à-vis des militants portant des revendications nationales, les traitant de [[réactionnaires|réactionnaires]].
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Dans les régions avec de fortes minorités nationales, les institutions de classe comme les soviets manquaient souvent de légitimité et avaient une tendance à être dominées par les russes. Par exemple en Ukraine, la Rada (parlement) avait une forte base populaire (interclassiste) tandis que le Soviet regroupait des socialistes appartenant presque uniquement à la minorité russe. Les Grand-russes avaient tendance à être excluants vis-à-vis des militants portant des revendications nationales, les traitant de [[Réactionnaires|réactionnaires]].
    
Lors de la [[Conférence_d'Etat_de_Moscou_(1917)|Conférence d'Etat de Moscou]] (août&nbsp; 1917), un des représentants de nationalités opprimées suppliait le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement]] d'agir, car dans leurs régions, c'étaient encore les mêmes fonctionnaires, les mêmes lois, la même oppression. La Russie révolutionnaire doit montrer qu'elle est ''«&nbsp;la mère et non point la marâtre de tous les peuples&nbsp;»''.
 
Lors de la [[Conférence_d'Etat_de_Moscou_(1917)|Conférence d'Etat de Moscou]] (août&nbsp; 1917), un des représentants de nationalités opprimées suppliait le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement]] d'agir, car dans leurs régions, c'étaient encore les mêmes fonctionnaires, les mêmes lois, la même oppression. La Russie révolutionnaire doit montrer qu'elle est ''«&nbsp;la mère et non point la marâtre de tous les peuples&nbsp;»''.
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<blockquote>''«&nbsp;Après la question agraire, ce qui dans la vie de tout l'Etat russe a une importance exceptionnelle, surtout pour les masses petites-bourgeoises de la population, c'est la question nationale. Et nous voyons que, à la Conférence «démocratique» truquée par Monsieur Tsérétéli et consorts, la curie «nationale», par son radicalisme, occupe la deuxième place, ne le cédant qu'aux syndicats et laissant loin derrière elle la curie des Soviets de députés ouvriers et soldats.&nbsp;&nbsp;»<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171029.htm La crise est mûre]'', 29 septembre 1917</ref>''</blockquote>  
 
<blockquote>''«&nbsp;Après la question agraire, ce qui dans la vie de tout l'Etat russe a une importance exceptionnelle, surtout pour les masses petites-bourgeoises de la population, c'est la question nationale. Et nous voyons que, à la Conférence «démocratique» truquée par Monsieur Tsérétéli et consorts, la curie «nationale», par son radicalisme, occupe la deuxième place, ne le cédant qu'aux syndicats et laissant loin derrière elle la curie des Soviets de députés ouvriers et soldats.&nbsp;&nbsp;»<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171029.htm La crise est mûre]'', 29 septembre 1917</ref>''</blockquote>  
 
Le renversement de la monarchie leur a apporté l'égalité des droits civiques, mais n’a pas apporté de réelle libération nationale. Les [[Parti_KD|KD]] ont perpétué la domination grand-russe, malgré leurs promesses antérieures. Les conciliateurs locaux, proches de la population, vont souvent plus loin dans les revendications que ne le veut le pouvoir central et conserveront plus longtemps leur base. Les bolchéviks sont peu présents parmi les minorités opprimées, mais la faillite des gouvernements de coalition sur la [[Question_nationale|question nationale]] comme sur les autres, provoque le plus souvent de la bienveillance à son égard, d’autant plus quand il y a coïncidence des antagonismes sociaux et nationaux.
 
Le renversement de la monarchie leur a apporté l'égalité des droits civiques, mais n’a pas apporté de réelle libération nationale. Les [[Parti_KD|KD]] ont perpétué la domination grand-russe, malgré leurs promesses antérieures. Les conciliateurs locaux, proches de la population, vont souvent plus loin dans les revendications que ne le veut le pouvoir central et conserveront plus longtemps leur base. Les bolchéviks sont peu présents parmi les minorités opprimées, mais la faillite des gouvernements de coalition sur la [[Question_nationale|question nationale]] comme sur les autres, provoque le plus souvent de la bienveillance à son égard, d’autant plus quand il y a coïncidence des antagonismes sociaux et nationaux.
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A la fin de l’été lorsque, à l’initiative d’Ukrainiens, un Congrès des Nationalités de Russie se tint à Kiev. Y participèrent les délégués de 13 nations&nbsp;: 6 Biélorusses, 2 Géorgiens, 4 Estoniens, 10 Juifs, 11 Kazakhs, 10 Lettons, 9 Lituaniens, 10 Tatars, 6 Polonais, 6 Roumains de Bessarabie, 5 Turcs, 9 Ukrainiens, et les représentants du gouvernement de Petrograd. Parallèlement, 15 partis socialistes représentant les mêmes communautés nationales avec, en plus, le [[Fédération_révolutionnaire_arménienne|Dashnak arménien]], le parti nationaliste ossète, le [[Poale-Zion|Poale-Zion]] et le parti socialiste musulman se réunissaient pour définir les normes d’une politique des nationalités dans l’ex-Empire. La motion finale du Congrès se prononçait en faveur de l’élection non d’une seule [[Assemblée_constituante_(Russie)|assemblée constituante]], comme y invitaient les partis nationaux [[Parti_SR|SR]], mais d’une assemblée constituante pour chaque communauté nationale, chacune décidant ensuite de la sécession ou du rattachement à un Etat ou une fédération.
    
=== Premières mesures soviétiques ===
 
=== Premières mesures soviétiques ===
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La ''Rada'' (conseil) de Kiev confie dès 1917 au ''«&nbsp;socialiste&nbsp;»'' et nationaliste [[Simon_Petlioura|Petlioura]] la constitution d'une armée nationale. Celui-ci organise un congrès des troupes de l'Ukraine, que Kerenski tente d'interdire en juin. Devant la détermination des Ukrainiens, Kérensky légalisa le congrès avec retard, en envoyant un télégramme pompeux que les congressistes écoutèrent avec des rires peu respectueux. On établit une convention le 3 juillet. Mais après l'écrasement des [[Journées_de_juillet_1917|journées de juillet]], Kerenski tente de revenir dessus. Le 5 août, la Rada, par une majorité écrasante, dénonce le gouvernement provisoire, ''«&nbsp;pénétré des tendances impérialistes de la bourgeoisie russe&nbsp;»''. Le ton monte entre le leader ukrainien Vinnitchenko et Kerenski, pourtant très proches sur le plan politique.
 
La ''Rada'' (conseil) de Kiev confie dès 1917 au ''«&nbsp;socialiste&nbsp;»'' et nationaliste [[Simon_Petlioura|Petlioura]] la constitution d'une armée nationale. Celui-ci organise un congrès des troupes de l'Ukraine, que Kerenski tente d'interdire en juin. Devant la détermination des Ukrainiens, Kérensky légalisa le congrès avec retard, en envoyant un télégramme pompeux que les congressistes écoutèrent avec des rires peu respectueux. On établit une convention le 3 juillet. Mais après l'écrasement des [[Journées_de_juillet_1917|journées de juillet]], Kerenski tente de revenir dessus. Le 5 août, la Rada, par une majorité écrasante, dénonce le gouvernement provisoire, ''«&nbsp;pénétré des tendances impérialistes de la bourgeoisie russe&nbsp;»''. Le ton monte entre le leader ukrainien Vinnitchenko et Kerenski, pourtant très proches sur le plan politique.
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En Ukraine, très rurale, le [[parti_bolchevik|parti bolchevik]] restait, en quantité comme en qualité, faible, se détachait lentement des [[mencheviks|mencheviks]]. Même dans l’Ukraine orientale, industrielle, la conférence régionale des soviets, au milieu d’octobre, donnait encore une petite majorité aux <span class="mw-redirect">conciliateurs</span>. En ville, le propriétaire terrien, le capitaliste, l’avocat, le journaliste sont grand-russien, polonais, juif... à la campagne presque tout le monde est ukrainien.
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En Ukraine, très rurale, le [[Parti_bolchevik|parti bolchevik]] restait, en quantité comme en qualité, faible, se détachait lentement des [[Mencheviks|mencheviks]]. Même dans l’Ukraine orientale, industrielle, la conférence régionale des soviets, au milieu d’octobre, donnait encore une petite majorité aux <span class="mw-redirect">conciliateurs</span>. En ville, le propriétaire terrien, le capitaliste, l’avocat, le journaliste sont grand-russien, polonais, juif... à la campagne presque tout le monde est ukrainien. Les social-démocrates russes (dirigés par [[Piatakov|Piatakov]]) et juifs ([[Bund_juif|Bund]], [[Poale_Zion|Poale Zion]]) firent front pour lutter contre les revendications nationales.
    
[[Rosa_Luxemburg|Luxemburg]] remarquait que le nationalisme ukrainien n'était avant 1917 que ''«&nbsp;l'amusement&nbsp;»'' d’une poignée d’intellectuels petits-bourgeois, et reprochait aux bolchéviks de l'avoir attisé par leurs mots d'ordre. [[Trotsky|Trotsky]] répondait&nbsp;: ''«&nbsp;La paysannerie de l’Ukraine n’avait pas formulé dans le passé de revendications nationales pour cette raison qu’en général elle ne s’était pas élevée jusqu’à la politique. (...) L’éveil politique de la paysannerie ne pouvait cependant avoir lieu autrement qu’avec le retour au langage natal et toutes les conséquences qui en découlaient, par rapport à l’école, aux tribunaux, aux administrations autonomes. S’opposer à cela, c’eût été une tentative pour faire rentrer la paysannerie dans le néant.&nbsp;»''
 
[[Rosa_Luxemburg|Luxemburg]] remarquait que le nationalisme ukrainien n'était avant 1917 que ''«&nbsp;l'amusement&nbsp;»'' d’une poignée d’intellectuels petits-bourgeois, et reprochait aux bolchéviks de l'avoir attisé par leurs mots d'ordre. [[Trotsky|Trotsky]] répondait&nbsp;: ''«&nbsp;La paysannerie de l’Ukraine n’avait pas formulé dans le passé de revendications nationales pour cette raison qu’en général elle ne s’était pas élevée jusqu’à la politique. (...) L’éveil politique de la paysannerie ne pouvait cependant avoir lieu autrement qu’avec le retour au langage natal et toutes les conséquences qui en découlaient, par rapport à l’école, aux tribunaux, aux administrations autonomes. S’opposer à cela, c’eût été une tentative pour faire rentrer la paysannerie dans le néant.&nbsp;»''
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=== Pays baltes (Lettonie, Lituanie et Estonie) ===
 
=== Pays baltes (Lettonie, Lituanie et Estonie) ===
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En Estonie et Lettonie, les villages ruraux étaient depuis longtemps opposés aux villes où vivaient la bourgeoisie allemande, russe et juive. Cette lutte séculaire poussa, au début de la guerre, bien des milliers de travailleurs lettons et estoniens à s’engager volontairement dans l’armée. Les régiments de chasseurs composés de journaliers et de paysans lettons comptaient parmi les meilleurs sur le front. Cependant, en mai, ils se prononçaient déjà pour le pouvoir des soviets.
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En Estonie et Lettonie, les villages ruraux étaient depuis longtemps opposés aux villes où vivaient la bourgeoisie allemande, russe et juive. Cette lutte séculaire poussa, au début de la guerre, bien des milliers de travailleurs lettons et estoniens à s’engager volontairement dans l’armée. Les régiments de chasseurs composés de journaliers et de paysans lettons comptaient parmi les meilleurs sur le front. Cependant, en mai, ils se prononçaient déjà pour le [[Tout_le_pouvoir_aux_soviets|pouvoir des soviets]].
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Pour justifier de sa représentativité, le Soviet de Revel (aujourd'hui Talinn, Estonie) se fit élire par tous les citoyens de la capitale, bourgeois y compris. Deuxième concession envers l’identité nationale, il accepta d’envoyer des délégués à la Seim ainsi reconnue comme représentant le peuple estonien.
    
Avec l'avancée allemande (Riga tombe le 3 septembre), des milliers de soldats et d'usines avec leurs ouvriers furent évacués des provinces baltes. Ils contribuèrent énormément à diffuser l'était d'esprit révolutionnaire&nbsp;: ''«&nbsp;Les bolcheviks lettons, arrachés au sol natal et entièrement placés dès lors sur le terrain de la révolution, convaincus, opiniâtres, résolus, menaient de jour en jour un travail de sape dans toutes les parties du pays. Des faces aux traits durs, un accent rauque et, en russe, des phrases souvent incorrectes donnaient une impression particulière à leurs indomptables appels pour l'insurrection.&nbsp;»''
 
Avec l'avancée allemande (Riga tombe le 3 septembre), des milliers de soldats et d'usines avec leurs ouvriers furent évacués des provinces baltes. Ils contribuèrent énormément à diffuser l'était d'esprit révolutionnaire&nbsp;: ''«&nbsp;Les bolcheviks lettons, arrachés au sol natal et entièrement placés dès lors sur le terrain de la révolution, convaincus, opiniâtres, résolus, menaient de jour en jour un travail de sape dans toutes les parties du pays. Des faces aux traits durs, un accent rauque et, en russe, des phrases souvent incorrectes donnaient une impression particulière à leurs indomptables appels pour l'insurrection.&nbsp;»''
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=== Islam ===
 
=== Islam ===
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Au moment de la révolution de 1917, il y avaient environ 10% de musulmans dans la population de l'Empire. Les musulmans ne formaient pas un peuple en tant que tel, ils étaient d'ethnies différentes. Sous le [[Tsarisme|tsarisme]], la liberté religieuse leur était refusée.<ref>Dave Crouch, [http://revuesocialisme.pagesperso-orange.fr/s9crouch.html ''Les bolcheviks, l’Islam et la liberté religieuse''], 2003</ref><ref>Dave Crouch, ''[https://www.marxists.org/history/etol/newspape/isj2/2006/isj2-110/crouch.html The Bolsheviks and Islam]'', 2006</ref>
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Au moment de la révolution de 1917, il y avaient environ 10% de musulmans dans la population de l'Empire. Les musulmans ne formaient pas un peuple en tant que tel, ils étaient d'ethnies différentes, et ces divisions ethniques (tatars, non tatars...) primaient parfois sur l'identité musulmane. Sous le [[Tsarisme|tsarisme]], la liberté religieuse leur était refusée.<ref>Dave Crouch, [http://revuesocialisme.pagesperso-orange.fr/s9crouch.html ''Les bolcheviks, l’Islam et la liberté religieuse''], 2003</ref><ref>Dave Crouch, ''[https://www.marxists.org/history/etol/newspape/isj2/2006/isj2-110/crouch.html The Bolsheviks and Islam]'', 2006</ref>
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Le 1<sup>er</sup> mai 1917, après la [[Révolution_de_février|révolution de février]], le premier Congrès panrusse des musulmans se tint à Moscou. À l’issue de débats très vifs, cette assemblée vota en faveur de la reconnaissance des droits des femmes, faisant des musulmans russes les premiers au monde à libérer les femmes des restrictions qui caractérisaient les sociétés islamiques de l’époque. Mais les éléments petit-bourgeois conservateurs prédominent, comme à ce moment là partout en Russie. Trotski souligne que ''«&nbsp;même les imans (...), dans tous les cas où la pression d’en bas les mettait en situation difficile, insistaient sur la nécessité de différer "jusqu’à l’Assemblée constituante"&nbsp;»''.
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Le 1<sup>er</sup> mai 1917, après la [[Révolution_de_février|révolution de février]], le premier Congrès panrusse des musulmans se tint à Moscou. À l’issue de débats très vifs, cette assemblée vota en faveur de la reconnaissance des droits des femmes, faisant des musulmans russes les premiers au monde à libérer les femmes des restrictions qui caractérisaient les sociétés islamiques de l’époque. Mais les éléments petit-bourgeois conservateurs prédominent, comme à ce moment là partout en Russie. [[Trotski|Trotski]] souligne que ''«&nbsp;même les imans (...), dans tous les cas où la pression d’en bas les mettait en situation difficile, insistaient sur la nécessité de différer "jusqu’à l’Assemblée constituante"&nbsp;»''.
    
Le 20 novembre 1917, peu après la prise de pouvoir par les [[Bolcheviks|bolcheviks]], Lénine lance un appel, cosigné par Staline, «&nbsp;À tous les travailleurs musulmans de Russie et d’Orient&nbsp;», afin de les rallier à la révolution en marche&nbsp;:
 
Le 20 novembre 1917, peu après la prise de pouvoir par les [[Bolcheviks|bolcheviks]], Lénine lance un appel, cosigné par Staline, «&nbsp;À tous les travailleurs musulmans de Russie et d’Orient&nbsp;», afin de les rallier à la révolution en marche&nbsp;:

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