Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
1 octet enlevé ,  6 mai 2010 à 11:09
m
aucun résumé des modifications
Ligne 11 : Ligne 11 :  
Plusieurs [[Philosophie|philosophes]] d'inspiration [[Matérialisme|matérialiste]] vont répudier la [[Conception téléologique de l'histoire|théorie idéalistehégélienne]]. Le plus connu d'entre eux fut [[Ludwig Feuerbach|Ludwig Feueurbach]]. Pour ce dernier, laréalisation de l'union entre la pensée et l'être, entre l'esprit et la matière, ne peutpartir de l'Idée ou de l'Esprit, mais bien de la réalité concrète et sensible, de la [[Nature|natureet]] de l'homme. Feueurbach développe ainsi une conception matérialiste de l'histoiredont l'élément moteur n'est plus le développement de la [[Conscience|conscience]], maisl'intégration de l'homme concret dans la nature et dans la société. Mais Feueurbach sesitue dans l'absolu, l'homme concret dont il parle reste un homme abstrait cartotalement déterminé par sa réalité sensible. Bref, il s'agit d'une conception[[Matérialisme mécaniste|matérialiste mécaniste]] car la primauté qu'il accorde au concret fait de l'homme unêtre passif, subissant l'influence de la nature qui l'entoure et sans pouvoir sur cettedernière.  
 
Plusieurs [[Philosophie|philosophes]] d'inspiration [[Matérialisme|matérialiste]] vont répudier la [[Conception téléologique de l'histoire|théorie idéalistehégélienne]]. Le plus connu d'entre eux fut [[Ludwig Feuerbach|Ludwig Feueurbach]]. Pour ce dernier, laréalisation de l'union entre la pensée et l'être, entre l'esprit et la matière, ne peutpartir de l'Idée ou de l'Esprit, mais bien de la réalité concrète et sensible, de la [[Nature|natureet]] de l'homme. Feueurbach développe ainsi une conception matérialiste de l'histoiredont l'élément moteur n'est plus le développement de la [[Conscience|conscience]], maisl'intégration de l'homme concret dans la nature et dans la société. Mais Feueurbach sesitue dans l'absolu, l'homme concret dont il parle reste un homme abstrait cartotalement déterminé par sa réalité sensible. Bref, il s'agit d'une conception[[Matérialisme mécaniste|matérialiste mécaniste]] car la primauté qu'il accorde au concret fait de l'homme unêtre passif, subissant l'influence de la nature qui l'entoure et sans pouvoir sur cettedernière.  
   −
= 2. La formation du matérialisme historique chez [[Karl Marx|Marx]] et [[Friedrich Engels|Engels]] =
+
= 2. La formation du matérialisme historique chez Marx et Engels  =
    
== Genèse  ==
 
== Genèse  ==
   −
A travers leurs critiques successives de la [[Religion|religion]], de la [[Philosophie|philosophie]] et de la [[Politique|politique]](de l'[[Etat|État]]), Marx et Engels vont découvrir l'importance des phénomènes[[Economie|économiques]] dans la compréhension des sociétés humaines. Schématiquement,leur évolution intellectuelle, au cours des années 1844-1846, peut se résumercomme suit : leur critique de la religion (du [[Christianisme|christianisme]]), en tant que production del'homme qui se construit une image idéalisée, parfaite (et donc inaccessible) de lui-mêmeà travers [[Dieu(x)|Dieu]], les amènent à critiquer la philosophie car cette dernière, en tant qu'interprétation abstraite de l'homme, découle de la religion. La critique de la  philosophie passe inévitablement par la critique du philosophe dominant de l'époque : [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel|Hegel]]. Et, puisque dans la philosophie hégélienne l'État est l'incarnation de l'[[Esprit universel (Hegel)|Esprit]], de la Raison, Marx et Engels passent à la critique de l'État. Cette critique de l'État hégélien leur permet de découvrir que les fondements de l'[[Etat bourgeois|État bourgeois]] (comme de n'importe quel autre type  d'État) ne sont pas à rechercher en lui-même mais bien dans la société civile car il  exprime un rapport de forces déterminé au sein de cette dernière. Cette analyse débouche à son tour sur l'étude du pourquoi de ce rapport de forces entre différentes [[Classes sociales|classes sociales]], question qui abouti à la nécessité d'étudier la façon dont les hommes s'organisent pour assurer leur subsistance, leur production (soit l'[[Economie politique|économie politique]]).  
+
A travers leurs critiques successives de la [[Religion|religion]], de la [[Philosophie|philosophie]] et de la [[Politique|politique]](de l'[[Etat|État]]), [[Karl Marx|Marx]] et [[Friedrich Engels|Engels]] vont découvrir l'importance des phénomènes[[Economie|économiques]] dans la compréhension des sociétés humaines. Schématiquement,leur évolution intellectuelle, au cours des années 1844-1846, peut se résumercomme suit : leur critique de la religion (du [[Christianisme|christianisme]]), en tant que production del'homme qui se construit une image idéalisée, parfaite (et donc inaccessible) de lui-mêmeà travers [[Dieu(x)|Dieu]], les amènent à critiquer la philosophie car cette dernière, en tant qu'interprétation abstraite de l'homme, découle de la religion. La critique de la  philosophie passe inévitablement par la critique du philosophe dominant de l'époque : [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel|Hegel]]. Et, puisque dans la philosophie hégélienne l'État est l'incarnation de l'[[Esprit universel (Hegel)|Esprit]], de la Raison, Marx et Engels passent à la critique de l'État. Cette critique de l'État hégélien leur permet de découvrir que les fondements de l'[[Etat bourgeois|État bourgeois]] (comme de n'importe quel autre type  d'État) ne sont pas à rechercher en lui-même mais bien dans la société civile car il  exprime un rapport de forces déterminé au sein de cette dernière. Cette analyse débouche à son tour sur l'étude du pourquoi de ce rapport de forces entre différentes [[Classes sociales|classes sociales]], question qui abouti à la nécessité d'étudier la façon dont les hommes s'organisent pour assurer leur subsistance, leur production (soit l'[[Economie politique|économie politique]]).  
    
Marx et Engels, à travers leur critique de l'[[Conception téléologique de l'histoire|idéalisme de Hegel]] et du matérialisme "contemplatif" de [[Ludwig Feuerbach|Feuerbach]] (qui, le premier, tenta de démonter le système hégélien,mais tout en restant dans le domaine [[Idéologie|idéologique]]) vont donc développer une nouvelle conception de l'histoire, le matérialisme historique, où il s'attacheront à démontrer l'importance et la place de la production matérielle, de l'économie, pour la compréhension des sociétés et de leur développement historique.  
 
Marx et Engels, à travers leur critique de l'[[Conception téléologique de l'histoire|idéalisme de Hegel]] et du matérialisme "contemplatif" de [[Ludwig Feuerbach|Feuerbach]] (qui, le premier, tenta de démonter le système hégélien,mais tout en restant dans le domaine [[Idéologie|idéologique]]) vont donc développer une nouvelle conception de l'histoire, le matérialisme historique, où il s'attacheront à démontrer l'importance et la place de la production matérielle, de l'économie, pour la compréhension des sociétés et de leur développement historique.  
Ligne 73 : Ligne 73 :  
== Mouvement, dialectique et contradictions: ou comment les sociétés se transforment  ==
 
== Mouvement, dialectique et contradictions: ou comment les sociétés se transforment  ==
   −
Le schéma développé ci-dessus est loin d'être immobile: tous les éléments cités sonten constante interactions qui entraînent des transformations. Si les éléments del'Infrastructure constituent la base de toute compréhension des phénomèneshistoriques, car ils déterminent " en dernière instance " les autres éléments, laSuperstructure à son tour peut influer sur l'Infrastructure. Autrement dit, si laSuperstructure est, au départ, le reflet de l'infrastructure, si elle est déterminée parcelle-ci, elle a aussi une vie active propre, une certaine autonomie. Elle devient uneforce active qui peut, à son tour, exercer une influence sur l'infrastructureéconomique de la société. On peut même observer que la superstructure agénéralement une capacité de résistance plus grande que l'infrastructure.Un trait fondamental de toute société est donc que tout est MOUVEMENT, toutes lesformes de relations sociales, à tous les niveaux, sont caractérisées par cemouvement constitué de toutes les interactions entre les différents élémentsconstitutifs de la société. Et c'est de ce mouvement que naît le changement. " Lasociété antique a donné naissance à la féodalité qui, elle-même, à donné naissanceau capitalisme (nous verrons ci-dessous comment et pourquoi). L'analyse doit doncrendre compte de ce mouvement, passé, présent et futur, comprendre que tout esten DEVENIR. Les interactions sont des conditionnements réciproques: il n'y a passimplement action de l'élément " a " sur un élément " b ", mais il y a en retourréaction de " b " sur " a ". Cette façon de considérer les choses et les phénomènesdans leur mouvements et leurs transformations, dans leur enchaînement et leuraction réciproque est ce que l'on appelle la METHODE DIALECTIQUE " (14).Méthode d'analyse et de pensée utilisée par Marx pour comprendre la dynamique del'histoire (ainsi, l'ancienne superstructure idéologique - les mentalités, lesconsciences et les coutumes - persiste encore pendant de longues années après ladestruction de ses " bases matérielles " et constitue donc un obstacle à l'édificationde la nouvelle société.)  
+
Le schéma développé ci-dessus est loin d'être immobile: tous les éléments cités sonten constante interactions qui entraînent des transformations. Si les éléments del'Infrastructure constituent la base de toute compréhension des phénomèneshistoriques, car ils déterminent " en dernière instance " les autres éléments, laSuperstructure à son tour peut influer sur l'Infrastructure. Autrement dit, si laSuperstructure est, au départ, le reflet de l'infrastructure, si elle est déterminée parcelle-ci, elle a aussi une vie active propre, une certaine autonomie. Elle devient uneforce active qui peut, à son tour, exercer une influence sur l'infrastructureéconomique de la société. On peut même observer que la superstructure agénéralement une capacité de résistance plus grande que l'infrastructure.Un trait fondamental de toute société est donc que tout est MOUVEMENT, toutes lesformes de relations sociales, à tous les niveaux, sont caractérisées par cemouvement constitué de toutes les interactions entre les différents élémentsconstitutifs de la société. Et c'est de ce mouvement que naît le changement. " Lasociété antique a donné naissance à la féodalité qui, elle-même, à donné naissanceau capitalisme (nous verrons ci-dessous comment et pourquoi). L'analyse doit doncrendre compte de ce mouvement, passé, présent et futur, comprendre que tout esten DEVENIR. Les interactions sont des conditionnements réciproques: il n'y a passimplement action de l'élément " a " sur un élément " b ", mais il y a en retourréaction de " b " sur " a ". Cette façon de considérer les choses et les phénomènesdans leur mouvements et leurs transformations, dans leur enchaînement et leuraction réciproque est ce que l'on appelle la METHODE DIALECTIQUE " (14).Méthode d'analyse et de pensée utilisée par Marx pour comprendre la dynamique del'histoire (ainsi, l'ancienne superstructure idéologique - les mentalités, lesconsciences et les coutumes - persiste encore pendant de longues années après ladestruction de ses " bases matérielles " et constitue donc un obstacle à l'édificationde la nouvelle société.)
    
= Les contradictions  =
 
= Les contradictions  =

Menu de navigation