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L''''insurrection de Budapest de [[Date::1956]]''' fut une authentique [[Révolution socialiste|révolution socialiste]], réprimée par les troupes [[URSS|soviétiques]] au nom du [[Socialisme|socialisme]]. Le contexte qui la produisit a disparu, mais le message qu'elle nous adresse est toujours actuel.  
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[[Image:InsurrectionBudapest.jpg|right]]L''''insurrection de Budapest de 1956''' fut une authentique [[Révolution socialiste|révolution socialiste]], réprimée par les troupes [[URSS|soviétiques]] au nom du [[Socialisme|socialisme]]. Le contexte qui la produisit a disparu, mais le message qu'elle nous adresse est toujours actuel.  
    
Pour l'Occident comme pour la [[Bureaucratie|bureaucratie]] soviétique, l'insurrection de Budapest était un signe avant-coureur de l'effondrement du [[Bloc de l'Est|Bloc de l'Est]]. Pour Moscou, la répression militaire était indispensable, car l'insurrection hongroise cachait un projet de restauration du [[Capitalisme|capitalisme]]. Cette page propose une analyse des événements de 1956, et entend contredire les mensonges de la propagande du Kremlin au sujet de la nature de l'insurrection.  
 
Pour l'Occident comme pour la [[Bureaucratie|bureaucratie]] soviétique, l'insurrection de Budapest était un signe avant-coureur de l'effondrement du [[Bloc de l'Est|Bloc de l'Est]]. Pour Moscou, la répression militaire était indispensable, car l'insurrection hongroise cachait un projet de restauration du [[Capitalisme|capitalisme]]. Cette page propose une analyse des événements de 1956, et entend contredire les mensonges de la propagande du Kremlin au sujet de la nature de l'insurrection.  
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Voici l'appel du Conseil central ouvrier du Grand-Budapest, rédigé le 27 novembre 1956 :  
 
Voici l'appel du Conseil central ouvrier du Grand-Budapest, rédigé le 27 novembre 1956 :  
<blockquote>"Camarades ouvriers&nbsp;! (...) </blockquote><blockquote>Nous affirmons une fois de plus que nous avons reçu notre mission de la classe ouvrière. Fidèles à cette mission, nous défendons, fût-ce au péril de notre vie, nos usines et notre patrie contre toute tentative de restauration capitaliste. Nous proclamons en même temps notre volonté d'édifier l'ordre social et économique dans une Hongrie indépendante et a la manière hongroise. Nous n'abandonnerons aucune des revendications de la révolution (...) Les usines se trouvent entre nos mains, entre les mains des conseils ouvriers. Afin d'augmenter encore nos forces nous pensons que la réalisation des tâches suivantes s’impose: </blockquote><blockquote>1) Dans tout arrondissement et tout département où un conseil ouvrier n 'a pas encore été constitué, ces organismes sont à former d'urgence au moyen d'élections démocratiques organisées à la base. (...) </blockquote><blockquote>2) Tout conseil central d'arrondissement et de département doit se mettre immédiatement en rapport avec le Conseil Central Ouvrier du Grand-Budapest. (...) </blockquote><blockquote>3) L'une des tâches les plus importantes des membres des conseils d'usine consiste à s'occuper, non seulement de l'organisation du travail, mais aussi à élire d'urgence des conseils ouvriers définitifs. Au cours de ces élections, nous devons montrer la même énergie pour combattre la dictature rakosiste (Rakosi était l'homme de Moscou dans la Hongrie d après-guerre. NDLR) que pour combattre la restauration capitaliste. Les conseils doivent êtres composés d'ouvriers honnêtes au passé irréprochable ! Au sein des conseils, les ouvriers devront posséder une majorité d'au moins deux tiers. En ce qui concerne les attributions des conseils, nous ne saurions être d'accord avec les ordonnances du Conseil du Présidium Suprême promulguées à ce sujet. (...) Pour ce qui est de la personne des directeurs nous pensons que ces derniers doivent être élus par les conseils eux-mêmes (...). Nous invitons les conseils ouvriers à ne pas accepter de dirigeants imposés aux usines, qui dans le passé ont fait la preuve de leur incompétence et de leur éloignement du peuple. (...) </blockquote><blockquote>4) (...). Nous pensons que les ouvriers ont besoin d'organisations qui défendent leurs intérêts, de syndicats et de comités d'usine. Mais de ceux qui sont élus par la base avec des méthodes démocratiques, de façon que leurs dirigeants soient d'honnêtes représentants de la classe ouvrière. (...) Nous protestons contre la thèse des "syndicats libres" récemment constitués (par l'appareil, NDLR) comme quoi les conseils ouvriers devraient être uniquement des organisations économiques. Nous pouvons affirmer que les véritables intérêts de la classe ouvrière sont représentés en Hongrie par les conseils ouvriers et que, d'autre part, il n 'existe pas actuellement un pouvoir politique plus puissant que le leur. (...)" </blockquote>  
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<blockquote>"Camarades ouvriers&nbsp;! (...) </blockquote><blockquote>Nous affirmons une fois de plus que nous avons reçu notre mission de la classe ouvrière. Fidèles à cette mission, nous défendons, fût-ce au péril de notre vie, nos usines et notre patrie contre toute tentative de restauration capitaliste. Nous proclamons en même temps notre volonté d'édifier l'ordre social et économique dans une Hongrie indépendante et a la manière hongroise. Nous n'abandonnerons aucune des revendications de la révolution (...) Les usines se trouvent entre nos mains, entre les mains des conseils ouvriers. Afin d'augmenter encore nos forces nous pensons que la réalisation des tâches suivantes s’impose: </blockquote><blockquote>1) Dans tout arrondissement et tout département où un conseil ouvrier n 'a pas encore été constitué, ces organismes sont à former d'urgence au moyen d'élections démocratiques organisées à la base. (...) </blockquote><blockquote>2) Tout conseil central d'arrondissement et de département doit se mettre immédiatement en rapport avec le Conseil Central Ouvrier du Grand-Budapest. (...) </blockquote><blockquote>3) L'une des tâches les plus importantes des membres des conseils d'usine consiste à s'occuper, non seulement de l'organisation du travail, mais aussi à élire d'urgence des conseils ouvriers définitifs. Au cours de ces élections, nous devons montrer la même énergie pour combattre la dictature rakosiste (Rakosi était l'homme de Moscou dans la Hongrie d après-guerre. NDLR) que pour combattre la restauration capitaliste. Les conseils doivent êtres composés d'ouvriers honnêtes au passé irréprochable&nbsp;! Au sein des conseils, les ouvriers devront posséder une majorité d'au moins deux tiers. En ce qui concerne les attributions des conseils, nous ne saurions être d'accord avec les ordonnances du Conseil du Présidium Suprême promulguées à ce sujet. (...) Pour ce qui est de la personne des directeurs nous pensons que ces derniers doivent être élus par les conseils eux-mêmes (...). Nous invitons les conseils ouvriers à ne pas accepter de dirigeants imposés aux usines, qui dans le passé ont fait la preuve de leur incompétence et de leur éloignement du peuple. (...) </blockquote><blockquote>4) (...). Nous pensons que les ouvriers ont besoin d'organisations qui défendent leurs intérêts, de syndicats et de comités d'usine. Mais de ceux qui sont élus par la base avec des méthodes démocratiques, de façon que leurs dirigeants soient d'honnêtes représentants de la classe ouvrière. (...) Nous protestons contre la thèse des "syndicats libres" récemment constitués (par l'appareil, NDLR) comme quoi les conseils ouvriers devraient être uniquement des organisations économiques. Nous pouvons affirmer que les véritables intérêts de la classe ouvrière sont représentés en Hongrie par les conseils ouvriers et que, d'autre part, il n 'existe pas actuellement un pouvoir politique plus puissant que le leur. (...)" </blockquote>  
 
Mais la partie était inégale&nbsp;: ce n'est que dans le cadre d'une montée révolutionnaire en Europe de l'Est que le pouvoir des conseils aurait pu l'emporter. Or les conditions n'étaient pas mûres. Kadar normalisa la situation et dirigea une répression qui fit environ 10 000 morts.  
 
Mais la partie était inégale&nbsp;: ce n'est que dans le cadre d'une montée révolutionnaire en Europe de l'Est que le pouvoir des conseils aurait pu l'emporter. Or les conditions n'étaient pas mûres. Kadar normalisa la situation et dirigea une répression qui fit environ 10 000 morts.  
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*A.T., "Hommage à la révolution hongroise de 1956", ''in La Gauche'', n° 21, 22 novembre 1996, [http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=598:hommage-a-la-revolution-hongroise-de-1956&option=com_content&Itemid=53].
 
*A.T., "Hommage à la révolution hongroise de 1956", ''in La Gauche'', n° 21, 22 novembre 1996, [http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=598:hommage-a-la-revolution-hongroise-de-1956&option=com_content&Itemid=53].
 
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