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=== Tensions croissantes ===
 
=== Tensions croissantes ===
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Depuis la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]], la Russie connaît une situation de [[Double_pouvoir|double pouvoir]]. Le pays s'est couvert de [[soviets|soviets]], en particulier dans les villes, mais il reste dominé par le [[Gouvernement_provisoire_russe|gouvernement provisoire]] de [[Kerensky|Kerensky]]. Etant donné que le gouvernement de collaboration de classe refuse les revendications populaires (la [[Paix|paix]], la [[Journée_de_8_heures|journée de 8 heures]], la [[Réforme_agraire|réforme agraire]]), les [[bolchéviks|bolchéviks]] mènent une agitation de plus en plus efficace avec les mots d'ordre ''« La paix, le pain et la terre »'' et ''« Tout le pouvoir aux Soviets »''. Ils progressent rapidement, mais surtout dans les milieux ouvriers urbains.
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Depuis la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]], la Russie connaît une situation de [[Double_pouvoir|double pouvoir]]. Le pays s'est couvert de [[Soviets|soviets]], en particulier dans les villes, mais il reste dominé par le [[Gouvernement_provisoire_russe|gouvernement provisoire]] de [[Kerensky|Kerensky]]. Etant donné que le gouvernement de collaboration de classe refuse les revendications populaires (la [[Paix|paix]], la [[Journée_de_8_heures|journée de 8 heures]], la [[Réforme_agraire|réforme agraire]]), les [[Bolchéviks|bolchéviks]] mènent une agitation de plus en plus efficace avec les mots d'ordre ''« La paix, le pain et la terre »'' et ''« Tout le pouvoir aux Soviets »''. Ils progressent rapidement, mais surtout dans les milieux ouvriers urbains.
    
L'Entente fait pression pour une nouvelle offensive militaire russe pour soulager son front. De son côté, [[Alexandre_Kerensky|Kerensky]], alors ministre de la Guerre et de la Marine, est persuadé que la démocratie russe ne pouvait survivre qu'avec une armée forte et disciplinée et que le moral de celle-ci avait besoin du prestige d'une victoire militaire. Le gouvernement lance les préparatifs, ainsi qu'une vague de propagande guerrière et de diffamation anti-bolchévique. Les soldats, marins et travailleurs de Pétrograd étaient particulièrement opposés à l'offensive. La garnison de la capitale craignait d'être disloquée de force et dispersée sur les fronts.
 
L'Entente fait pression pour une nouvelle offensive militaire russe pour soulager son front. De son côté, [[Alexandre_Kerensky|Kerensky]], alors ministre de la Guerre et de la Marine, est persuadé que la démocratie russe ne pouvait survivre qu'avec une armée forte et disciplinée et que le moral de celle-ci avait besoin du prestige d'une victoire militaire. Le gouvernement lance les préparatifs, ainsi qu'une vague de propagande guerrière et de diffamation anti-bolchévique. Les soldats, marins et travailleurs de Pétrograd étaient particulièrement opposés à l'offensive. La garnison de la capitale craignait d'être disloquée de force et dispersée sur les fronts.
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=== Impatience des masses et des bolchéviks ===
 
=== Impatience des masses et des bolchéviks ===
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Depuis la mi-mai, l’[[Organisation_militaire_bolchevique|Organisation militaire bolchevique]] ([[Vladimir_Nevsky|Nevsky]], [[Podvoïsky|Podvoïsky]]...) demandait au [[Comité_central_bolchevik|comité central]] d'organiser une manifestation des soldats de la garnison. L'enthousiasme du Comité de Petrograd était très fort. Lénine en était partisan également ; lors du vote d'urgence après l'interdiction du congrès, il s'abstient. L'idée de manifestation avait également le soutien de la Fédération anarcho-communiste, et des interrayons dirigés par [[Trotski|Trotski]].
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Depuis la mi-mai, l’[[Organisation_militaire_bolchevique|Organisation militaire bolchevique]] ([[Vladimir_Nevsky|Nevsky]], [[Podvoïsky|Podvoïsky]]...) demandait au [[Comité_central_bolchevik|comité central]] d'organiser une manifestation des soldats de la garnison. L'enthousiasme du Comité de Petrograd était très fort. Lénine en était partisan également ; lors du vote d'urgence après l'interdiction du congrès, il s'abstient. L'idée de manifestation avait également le soutien de la Fédération anarcho-communiste, et des interrayons dirigés par [[Trotski|Trotski]].
    
Mais le caractère de la manifestation était déjà ambigü. Le 6 juin, [[Martin_Latsis|Latsis]], dirigeant du [[District_de_Vyborg|district de Vyborg]] et du comité de Pétrograd, affirmait que sans armes la manifestation serait ''« sans relief » ''et''« amateuriste ». ''[[Tcherepanov|Tcherepanov]], un des responsables de l’Organisation militaire, concluait que ''«&nbsp;les soldats ne manifesteront pas sans leurs armes ; la question est réglée&nbsp;»''. La question ne fut pas tranchée par un vote. Certains cadres bolchéviks étaient prêts à aller très loin, comme [[Ivan_Smilga|Smilga]] (membre du comité central depuis avril)&nbsp;: ''« le parti ne doit pas écarter la possibilité de s’emparer de la poste, du télégraphe et de l’arsenal si l’on en venait à un affrontement armé. »'' Selon Trotsky, cette proposition est repoussée mais [[Martin_Latsis|Latsis]] note alors dans son carnet : ''«&nbsp; je ne puis acquiescer à cela (…) Je m’entendrai avec les camarades Semachko et Rakhia pour que l’on soit, en cas de nécessité, sous les armes et qu’on s’empare des gares, des arsenaux, des banques, de la poste et du télégraphe, avec l’appui du régiment de mitrailleurs »'' (sous-lieutenant au 1<sup>er</sup> régiment de mitrailleurs, Semachko avait été élu à son commandement par les soldats ; Rakhia était un important dirigeant ouvrier du district de Vyborg).
 
Mais le caractère de la manifestation était déjà ambigü. Le 6 juin, [[Martin_Latsis|Latsis]], dirigeant du [[District_de_Vyborg|district de Vyborg]] et du comité de Pétrograd, affirmait que sans armes la manifestation serait ''« sans relief » ''et''« amateuriste ». ''[[Tcherepanov|Tcherepanov]], un des responsables de l’Organisation militaire, concluait que ''«&nbsp;les soldats ne manifesteront pas sans leurs armes ; la question est réglée&nbsp;»''. La question ne fut pas tranchée par un vote. Certains cadres bolchéviks étaient prêts à aller très loin, comme [[Ivan_Smilga|Smilga]] (membre du comité central depuis avril)&nbsp;: ''« le parti ne doit pas écarter la possibilité de s’emparer de la poste, du télégraphe et de l’arsenal si l’on en venait à un affrontement armé. »'' Selon Trotsky, cette proposition est repoussée mais [[Martin_Latsis|Latsis]] note alors dans son carnet : ''«&nbsp; je ne puis acquiescer à cela (…) Je m’entendrai avec les camarades Semachko et Rakhia pour que l’on soit, en cas de nécessité, sous les armes et qu’on s’empare des gares, des arsenaux, des banques, de la poste et du télégraphe, avec l’appui du régiment de mitrailleurs »'' (sous-lieutenant au 1<sup>er</sup> régiment de mitrailleurs, Semachko avait été élu à son commandement par les soldats ; Rakhia était un important dirigeant ouvrier du district de Vyborg).
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Du 16 au 23&nbsp;juin se tient la Première conférence pan-russe des [[organisation_militaire_bolchevique|organisations militaires bolcheviques]], dans laquelle beaucoup réclament d'urgence que l'on passe à l'assaut du gouvernement. Lénine fait une intervention prônant la patience et la nécessité de gagner d'abord une majorité dans les soviets. Le 21 juin, il écrit dans la [[Pravda|''Pravda'']] : ''«&nbsp;Nous comprenons l'amertume, nous comprenons l'effervescence des ouvriers de Piter. Mais nous leur disons&nbsp;: camarades, une action directe ne serait pas rationnelle pour le moment.&nbsp;»'' Le lendemain, même une conférence privée de&nbsp;dirigeants bolcheviks plus gauchistes en vint à la même conclusion.
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Du 16 au 23&nbsp;juin se tient la Première conférence pan-russe des [[Organisation_militaire_bolchevique|organisations militaires bolcheviques]], dans laquelle beaucoup réclament d'urgence que l'on passe à l'assaut du gouvernement. Lénine fait une intervention prônant la patience et la nécessité de gagner d'abord une majorité dans les soviets. Le 21 juin, il écrit dans la [[Pravda|''Pravda'']]&nbsp;: ''«&nbsp;Nous comprenons l'amertume, nous comprenons l'effervescence des ouvriers de Piter. Mais nous leur disons&nbsp;: camarades, une action directe ne serait pas rationnelle pour le moment.&nbsp;»'' Le lendemain, même une conférence privée de&nbsp;dirigeants bolcheviks plus gauchistes en vint à la même conclusion.
    
La peur de revivre la situation de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]], une capitale révolutionnaire coupée du reste du pays et réprimée par lui, est très présente dans les raisonnements des leaders bolchéviks.
 
La peur de revivre la situation de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]], une capitale révolutionnaire coupée du reste du pays et réprimée par lui, est très présente dans les raisonnements des leaders bolchéviks.
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Mais le 20, au bout de deux jours, les soldats se mutinent et refusent les ordres d'attaque. Nombre d’entre eux tournent leurs armes contre leurs propres officiers. A l’arrière, les régiments de réserve se mutinent pour ne pas monter au front. Par exemple le 1<sup>er</sup> Régiment de mitrailleurs, fort de 10000 hommes, la plus importante unité de la capitale, cantonnée à Vyborg, dans la périphérie de Petrograd, reçoit l'ordre d'envoyer 500 mitrailleuses et leurs servants au front, soit la moitié de ses forces<ref name="harvsp|Figes|2007|p=531|id=OF">{{harvsp|Figes|2007|p=531|id=OF}}.</ref>. L'objectif est double&nbsp;: d'une part, apporter un renfort sur le front, et d'autre part se débarrasser de troupes agitées. Mais le régiment se mutine sous l'instigation d'agitateurs bolcheviks<ref>{{harvsp|Pipes|1993|p=392|id=RP}}.</ref>, car cela va à l'encontre des engagements pris par le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]]&nbsp;: les soldats ayant fait la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] à Pétrograd ne seraient pas envoyés au front, leur tâche étant de défendre la ville contre la [[Contre-révolution|contre-révolution]]<ref name="harvsp|Figes|2007|p=531|id=OF" />. Le 21 le régiment vote une motion menaçant de renverser le gouvernement s'il persiste à vouloir démanteler les unités révolutionnaires. Des motions similaires sont passées dans des dizaines d’autres régiments. Mis en veilleuse durant quelques jours, l’esprit insurrectionnel ressurgit. L’Organisation militaire bolchevique encourage.
 
Mais le 20, au bout de deux jours, les soldats se mutinent et refusent les ordres d'attaque. Nombre d’entre eux tournent leurs armes contre leurs propres officiers. A l’arrière, les régiments de réserve se mutinent pour ne pas monter au front. Par exemple le 1<sup>er</sup> Régiment de mitrailleurs, fort de 10000 hommes, la plus importante unité de la capitale, cantonnée à Vyborg, dans la périphérie de Petrograd, reçoit l'ordre d'envoyer 500 mitrailleuses et leurs servants au front, soit la moitié de ses forces<ref name="harvsp|Figes|2007|p=531|id=OF">{{harvsp|Figes|2007|p=531|id=OF}}.</ref>. L'objectif est double&nbsp;: d'une part, apporter un renfort sur le front, et d'autre part se débarrasser de troupes agitées. Mais le régiment se mutine sous l'instigation d'agitateurs bolcheviks<ref>{{harvsp|Pipes|1993|p=392|id=RP}}.</ref>, car cela va à l'encontre des engagements pris par le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]]&nbsp;: les soldats ayant fait la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] à Pétrograd ne seraient pas envoyés au front, leur tâche étant de défendre la ville contre la [[Contre-révolution|contre-révolution]]<ref name="harvsp|Figes|2007|p=531|id=OF" />. Le 21 le régiment vote une motion menaçant de renverser le gouvernement s'il persiste à vouloir démanteler les unités révolutionnaires. Des motions similaires sont passées dans des dizaines d’autres régiments. Mis en veilleuse durant quelques jours, l’esprit insurrectionnel ressurgit. L’Organisation militaire bolchevique encourage.
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L'offensive se termine le 2 juillet, notamment stoppée par des renforts allemands. Aussitôt une contre-offensive des forces allemandes et austro-hongroises, le 6 juillet, provoque une débandade. L’armée russe perd 70 000 hommes au cours des premiers jours, puis se disloque. En de longues colonnes, des dizaines de milliers de paysans-soldats entreprennent de rentrer chez eux. L’armée allemande occupe des dizaines de milliers de kilomètres carrés. Venant après les événements de Pétrograd, ce désastre militaire met en évidence l’incapacité du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] à contrôler quoi que ce soit. Le [[parti_KD|parti KD]] décide à ce moment de s’en retirer, en prenant prétexte d’une concession accordée à la revendication d’autonomie ukrainienne.
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L'offensive se termine le 2 juillet, notamment stoppée par des renforts allemands. Aussitôt une contre-offensive des forces allemandes et austro-hongroises, le 6 juillet, provoque une débandade. L’armée russe perd 70 000 hommes au cours des premiers jours, puis se disloque. En de longues colonnes, des dizaines de milliers de paysans-soldats entreprennent de rentrer chez eux. L’armée allemande occupe des dizaines de milliers de kilomètres carrés. Venant après les événements de Pétrograd, ce désastre militaire met en évidence l’incapacité du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] à contrôler quoi que ce soit. Le [[Parti_KD|parti KD]] décide à ce moment de s’en retirer, en prenant prétexte d’une concession accordée à la revendication d’autonomie ukrainienne.
    
=== Des bolchéviks et des anarchistes lancent le mouvement le 3 juillet ===
 
=== Des bolchéviks et des anarchistes lancent le mouvement le 3 juillet ===
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Mentalement épuisé, peut-être aussi dépassé par les événements, Lénine était parti le 29&nbsp;juin se reposer en Finlande. Rappelé d’urgence, il revient à Pétrograd le matin du 4 juillet.
 
Mentalement épuisé, peut-être aussi dépassé par les événements, Lénine était parti le 29&nbsp;juin se reposer en Finlande. Rappelé d’urgence, il revient à Pétrograd le matin du 4 juillet.
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<span>Comparativement aux événements chaotiques du jour précédent, les manifesta­tions gigantesques du 4 juillet sont plus ordonnées.</span> Mais la tension est telle que de nombreuses émeutes font plusieurs morts et blessés. Aux abords du palais de Tauride, des manifestants interpellent [[Tchernov|Tchernov]], le principal dirigeant [[Parti_SR|SR]] et ministre de l’agriculture :'' ''«&nbsp;Prend le pouvoir fils de pute, puisqu'on te le donne&nbsp;!&nbsp;»<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=f3ajJshCJ2A Lénine, une autre histoire de la révolution russe] - ARTE </ref><ref>https://fr.internationalism.org/rinte90/russe.htm</ref>'''','' puis le déclarent en état d’arrestation et le font monter dans un véhicule. C’est [[Trotsky|Trotsky]] qui intervient et le sort de là.
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<span>Comparativement aux événements chaotiques du jour précédent, les manifesta­tions gigantesques du 4 juillet sont plus ordonnées.</span> Mais la tension est telle que de nombreuses émeutes font plusieurs morts et blessés. Aux abords du palais de Tauride, des manifestants interpellent [[Tchernov|Tchernov]], le principal dirigeant [[Parti_SR|SR]] et ministre de l’agriculture :''«&nbsp;Prend le pouvoir fils de pute, puisqu'on te le donne&nbsp;!&nbsp;»<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=f3ajJshCJ2A Lénine, une autre histoire de la révolution russe] - ARTE </ref><ref>https://fr.internationalism.org/rinte90/russe.htm</ref>'''','' puis le déclarent en état d’arrestation et le font monter dans un véhicule. C’est [[Trotsky|Trotsky]] qui intervient et le sort de là.
    
Le soir, une foule se masse sous le balcon de l[[Hôtel_particulier_de_la_Kschessinska|'hôtel de la Kschessinska]], siège du parti bolchévik. Parmi eux, des <span>dizaines de milliers d'ouvriers</span>, et 10 000 marins de Cronstadt venus avec la volonté d'en découdre. <span>[[Zinoviev|Zinoviev]]&nbsp;s'adresse à eux et en­tame son discours avec un ton de plaisante­rie pour détendre l'atmosphère et finit en appelant les ouvriers à rentrer chez eux pa­cifiquement. </span> La foule demande à entendre Lénine, qui renâcle d’abord puis se présente au balcon où il prononce quelques mots<ref name="harvsp|Heller|1985|p=25|id=MH" />. Selon Rabinowitch,''« son message n’était pas ce que les marins espéraient entendre et beaucoup d’entre eux furent évidemment déçus. Lénine adressa quelques mots de salut et exprima sa certitude que le mot d’ordre "Tout le pouvoir aux soviets" serait finalement vainqueur. Il conclut en appelant les marins à la retenue, la détermination et la vigilance. »''
 
Le soir, une foule se masse sous le balcon de l[[Hôtel_particulier_de_la_Kschessinska|'hôtel de la Kschessinska]], siège du parti bolchévik. Parmi eux, des <span>dizaines de milliers d'ouvriers</span>, et 10 000 marins de Cronstadt venus avec la volonté d'en découdre. <span>[[Zinoviev|Zinoviev]]&nbsp;s'adresse à eux et en­tame son discours avec un ton de plaisante­rie pour détendre l'atmosphère et finit en appelant les ouvriers à rentrer chez eux pa­cifiquement. </span> La foule demande à entendre Lénine, qui renâcle d’abord puis se présente au balcon où il prononce quelques mots<ref name="harvsp|Heller|1985|p=25|id=MH" />. Selon Rabinowitch,''« son message n’était pas ce que les marins espéraient entendre et beaucoup d’entre eux furent évidemment déçus. Lénine adressa quelques mots de salut et exprima sa certitude que le mot d’ordre "Tout le pouvoir aux soviets" serait finalement vainqueur. Il conclut en appelant les marins à la retenue, la détermination et la vigilance. »''
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== Bibliographie ==
 
== Bibliographie ==
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*NPA, [https://npa2009.org/idees/histoire/revolution-russe-crise-de-juin-journees-de-juillet ''Révolution russe : Crise de juin, « journées de juillet »''], juin 2017
 
*Alexandre Rabinowitch,''''Prelude to Revolution – The Petrograd Bolsheviks and the July 1917 Uprising'', 1968, Indiana University Press, réédition 1991, Midland Books.  
 
*Alexandre Rabinowitch,''''Prelude to Revolution – The Petrograd Bolsheviks and the July 1917 Uprising'', 1968, Indiana University Press, réédition 1991, Midland Books.  
 
*Alexandre Rabinowitch,''Les Bolcheviks prennent le pouvoir&nbsp;; la révolution de 1917 à Pétrograd'', traduit de l'anglais par Marc Saint-Upéry,Paris la Fabrique Editions, 2016.  
 
*Alexandre Rabinowitch,''Les Bolcheviks prennent le pouvoir&nbsp;; la révolution de 1917 à Pétrograd'', traduit de l'anglais par Marc Saint-Upéry,Paris la Fabrique Editions, 2016.  

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