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[[File:Kornilov aout1917.png|thumb|right|311x496px|Accueil triomphal de l'Union des officiers au général Kornilov]]Au fur et à mesure du discrédit du gouvernement provisoire, qui ne règle aucune question centrale, l'opposition bolchévique se renforce, et le gouvernement s'appuie de plus en plus sur les forces réactionnaires pour la réprimer (notamment lors des [[Journées_de_juillet_1917|journées de juillet]]). Cela permet de plus en plus à la contre-révolution (non seulement anti-socialiste, mais anti-démocrate) de relever la tête. [[Trotsky|Trotsky]] décrit ainsi les forces de la contre-révolution en juin :
 
[[File:Kornilov aout1917.png|thumb|right|311x496px|Accueil triomphal de l'Union des officiers au général Kornilov]]Au fur et à mesure du discrédit du gouvernement provisoire, qui ne règle aucune question centrale, l'opposition bolchévique se renforce, et le gouvernement s'appuie de plus en plus sur les forces réactionnaires pour la réprimer (notamment lors des [[Journées_de_juillet_1917|journées de juillet]]). Cela permet de plus en plus à la contre-révolution (non seulement anti-socialiste, mais anti-démocrate) de relever la tête. [[Trotsky|Trotsky]] décrit ainsi les forces de la contre-révolution en juin :
 
<blockquote>''«&nbsp;La contre-révolution se mobilisait tout à fait ouvertement, inspirée par le comité central du parti cadet, par l'état-major politique de tous ceux qui avaient quelque chose à perdre. Le comité principal de l'union des officiers, au Grand Quartier Général, à Mohilev, représentant environ cent mille officiers mécontents et le soviet de l'union des troupes cosaques à Petrograd constituaient les deux leviers militaires de la contre-révolution. La Douma d'Etat, malgré la décision prise en juin par le congrès des soviets, décida de continuer ses " séances privées ". Son comité provisoire couvrait légalement l'activité contre-révolutionnaire que finançaient largement les banques et les ambassades de l'Entente. &nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr25.htm Histoire de la révolution russe]'', 1930</ref>''</blockquote>  
 
<blockquote>''«&nbsp;La contre-révolution se mobilisait tout à fait ouvertement, inspirée par le comité central du parti cadet, par l'état-major politique de tous ceux qui avaient quelque chose à perdre. Le comité principal de l'union des officiers, au Grand Quartier Général, à Mohilev, représentant environ cent mille officiers mécontents et le soviet de l'union des troupes cosaques à Petrograd constituaient les deux leviers militaires de la contre-révolution. La Douma d'Etat, malgré la décision prise en juin par le congrès des soviets, décida de continuer ses " séances privées ". Son comité provisoire couvrait légalement l'activité contre-révolutionnaire que finançaient largement les banques et les ambassades de l'Entente. &nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr25.htm Histoire de la révolution russe]'', 1930</ref>''</blockquote>  
La contre-révolution prend une forme ouverte avec la tentative de [[Putsch_de_Kornilov|putsch de Kornilov]], mais celui-ci subit une défaite. Les bolchéviks et les [[SR_de_gauche|SR de gauche]] reprennent alors l'initiative, parvenant à devenir majoritaires, ce qui débouche sur un nouvelle révolution, celle d'[[Octobre_1917|Octobre]].
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La contre-révolution prend une forme ouverte avec la tentative de [[Putsch_de_Kornilov|putsch de Kornilov]], mais celui-ci subit une défaite. Les bolchéviks et les [[SR_de_gauche|SR de gauche]] reprennent alors l'initiative, parvenant à devenir majoritaires. Mais les forces réactionnaires étaient toujours là. Par exemple lorsque les bolchéviks obtiennent la majorité au Soviet de Kalouga, aussitôt la Douma municipale, a<span>vec l'assentiment du commissaire du gouvernement, fait venir des troupes de Minsk <span>et bombarde avec de l'artillerie le siège des Soviets. Au moment où les&nbsp;</span></span>bolchéviks<span><span>abandonnaient le bâtiment, des [[Cosaques|Cosaques]] les attaquèrent en criant :''<span></span>''</span></span>''«&nbsp;''<span><span>''Voilà ce qui arrivera à tous les Soviets bolcheviks, y compris ceux de Moscou et Petrograd ! »<ref>John Reed, ''[[Dix jours qui ébranlèrent le monde]]'', 1919</ref>''</span></span>
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Dans cette situation il fallait que l'un des camps prennent une initiative. Ce fut le camp révolutionnaire, débouchant sur une nouvelle révolution, celle d'[[Octobre_1917|Octobre]].
    
Le tournant socialiste de la révolution va alors provoquer un conflit ouvert avec la contre-révolution, et des forces révolutionnaires d'hier basculent rapidement vers la réaction tout en voyant leur base populaire s'effondrer (menchéviks, SR...). La contre-révolution va être incarnée par les [[Armées_blanches|armées blanches]], soutenues par les [[Intervention_alliée_pendant_la_guerre_civile_russe|interventions impérialistes]]. Les maîtres d'hier étaient scandalisés du grand renversement, comme le montre la citation d'un général russe (Zalesky) outré&nbsp;:
 
Le tournant socialiste de la révolution va alors provoquer un conflit ouvert avec la contre-révolution, et des forces révolutionnaires d'hier basculent rapidement vers la réaction tout en voyant leur base populaire s'effondrer (menchéviks, SR...). La contre-révolution va être incarnée par les [[Armées_blanches|armées blanches]], soutenues par les [[Intervention_alliée_pendant_la_guerre_civile_russe|interventions impérialistes]]. Les maîtres d'hier étaient scandalisés du grand renversement, comme le montre la citation d'un général russe (Zalesky) outré&nbsp;:

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