Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
137 octets ajoutés ,  29 juillet 2017 à 17:23
m
aucun résumé des modifications
Ligne 17 : Ligne 17 :  
Août et septembre deviennent les mois d'une rapide aggravation de la situation économique. Dans le district de Moscou, on commença à ne plus délivrer que 2 livres par semaine, et un début de famine touche même certaines zones. La Volga, le Midi, le front et l'arrière tout proche, toutes les régions du pays passent par une terrible crise d'approvisionnement.
 
Août et septembre deviennent les mois d'une rapide aggravation de la situation économique. Dans le district de Moscou, on commença à ne plus délivrer que 2 livres par semaine, et un début de famine touche même certaines zones. La Volga, le Midi, le front et l'arrière tout proche, toutes les régions du pays passent par une terrible crise d'approvisionnement.
   −
Les journaux recensaient chaque jour de nouveaux foyers de révoltes des ouvriers, des soldats, du petit peuple des villes. Beaucoup d’ouvriers se mettent en [[Grève|grève]], sans suivre les appels à la prudence des [[soviets|soviets]], des [[Syndicats_en_Russie|syndicats]], du [[Parti_bolchevik|parti]]. Mais les plus avancés, déjà passés par ces étapes de débrayes, de politisation, d'organisation, considèrent déjà ce mode d’action comme dépassé. Ils comprenaient bien que des grèves ne pouvaient quasiment plus rien apporter dans le contexte actuel. Convaincus par le parti bolchévik, ils se rallient à l’objectif de l’insurrection. Paradoxalement, c'était Pétrograd qui restait le plus calme dans le mois qui précède l'insurrection.
+
Les journaux recensaient chaque jour de nouveaux foyers de révoltes des ouvriers, des soldats, du petit peuple des villes. Beaucoup d’ouvriers se mettent en [[Grève|grève]], sans suivre les appels à la prudence des [[Soviets|soviets]], des [[Syndicats_en_Russie|syndicats]], du [[Parti_bolchevik|parti]]. Mais les plus avancés, déjà passés par ces étapes de débrayes, de politisation, d'organisation, considèrent déjà ce mode d’action comme dépassé. Ils comprenaient bien que des grèves ne pouvaient quasiment plus rien apporter dans le contexte actuel. Convaincus par le parti bolchévik, ils se rallient à l’objectif de l’insurrection. Paradoxalement, c'était Pétrograd qui restait le plus calme dans le mois qui précède l'insurrection.
    
En septembre, des soulèvements éclatent [[Mouvement_paysan_en_1917|dans les campagnes]]. Cela signifie que la majorité du peuple bascule côté révolutionnaire, et donc peut soutenir les bolchéviks s'ils neutralisent le gouvernement qui lui, tente de réprimer les paysans.
 
En septembre, des soulèvements éclatent [[Mouvement_paysan_en_1917|dans les campagnes]]. Cela signifie que la majorité du peuple bascule côté révolutionnaire, et donc peut soutenir les bolchéviks s'ils neutralisent le gouvernement qui lui, tente de réprimer les paysans.
Ligne 63 : Ligne 63 :  
Le contrôle de la garnison de Petrograd est un des enjeux cruciaux. Les soldats de Petrograd, qui se sont révoltés en [[Insurrection_de_Février_1917|Février]], jouissent d'un grand prestige dans les [[Classes_populaires|classes populaires]]. Le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]] s'était engagé en mars (auprès du [[Comité_exécutif_central_panrusse|Comité exécutif soviétique]] auquel ils étaient liés) à ne pas les envoyer au front, ce qui était le fondement du [[Double_pouvoir|double pouvoir]]. La promesse a été trahie après la répression [[Journées_de_juillet_1917|de Juillet]] où les régimes les plus radicaux ont été éloignés de la capitale. Le 8 septembre, la section des soldats du soviet réclame le retour à Petrograd des régiments évacués en Juillet. Le gouvernement et les conciliateurs cherchaient au contraire à évacuer les autres régiments, en voie de radicalisation.
 
Le contrôle de la garnison de Petrograd est un des enjeux cruciaux. Les soldats de Petrograd, qui se sont révoltés en [[Insurrection_de_Février_1917|Février]], jouissent d'un grand prestige dans les [[Classes_populaires|classes populaires]]. Le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]] s'était engagé en mars (auprès du [[Comité_exécutif_central_panrusse|Comité exécutif soviétique]] auquel ils étaient liés) à ne pas les envoyer au front, ce qui était le fondement du [[Double_pouvoir|double pouvoir]]. La promesse a été trahie après la répression [[Journées_de_juillet_1917|de Juillet]] où les régimes les plus radicaux ont été éloignés de la capitale. Le 8 septembre, la section des soldats du soviet réclame le retour à Petrograd des régiments évacués en Juillet. Le gouvernement et les conciliateurs cherchaient au contraire à évacuer les autres régiments, en voie de radicalisation.
   −
En août les conciliateurs prédominaient encore dans la garnison. Les calmonies contre les ''« bolchéviks agents de l'Allemagne »'' ont fait beaucoup de mal. Courant septembre, la méfiance laisse place à des sympathies ou a une neutralité expectative. Mais pas encore à une sympathie active. Et il restait une minorité à peu prés irréductible hostile aux bolcheviks, les éléments les plus qualifiés de l'armée (5000 [[junkers|junkers]], 3 régiments de [[cosaques|cosaques]], un bataillon d'automobilistes, une division d'autos blindées). L'issue du conflit n'était donc pas encore certaine, et il fallait être prudent.
+
En août les conciliateurs prédominaient encore dans la garnison. Les calmonies contre les ''« bolchéviks agents de l'Allemagne »'' ont fait beaucoup de mal. Courant septembre, la méfiance laisse place à des sympathies ou a une neutralité expectative. Mais pas encore à une sympathie active. Et il restait une minorité à peu prés irréductible hostile aux bolcheviks, les éléments les plus qualifiés de l'armée (5000 [[Junkers|junkers]], 3 régiments de [[Cosaques|cosaques]], un bataillon d'automobilistes, une division d'autos blindées). L'issue du conflit n'était donc pas encore certaine, et il fallait être prudent.
    
Si les franges les plus radicales des ouvriers et soldats bolchéviks étaient impatientes, aux yeux de larges masses indécises, la légitimité dépendait largement de qui était responsable d'une agression. Par ailleurs le gouvernement et la presse réactionnaire tentait de monter le front contre ''« l'oisiveté »'' des soldats de Pétrograd qui refusaient d'y aller. Le [[Soviet_de_Pétrograd|Soviet de Pétrograd]] restait prudent, insistait sur l'attitude défensive des soviets face à la [[Contre-révolution|contre-révolution]], et affirmait qu'après l'expérience de Kornilov, il fallait que les soviets contrôlent eux-mêmes les besoins militaires. Ce fut une [[Revendication_transitoire|revendication transitoire]] extrêmement efficace vers le pouvoir des soviets.
 
Si les franges les plus radicales des ouvriers et soldats bolchéviks étaient impatientes, aux yeux de larges masses indécises, la légitimité dépendait largement de qui était responsable d'une agression. Par ailleurs le gouvernement et la presse réactionnaire tentait de monter le front contre ''« l'oisiveté »'' des soldats de Pétrograd qui refusaient d'y aller. Le [[Soviet_de_Pétrograd|Soviet de Pétrograd]] restait prudent, insistait sur l'attitude défensive des soviets face à la [[Contre-révolution|contre-révolution]], et affirmait qu'après l'expérience de Kornilov, il fallait que les soviets contrôlent eux-mêmes les besoins militaires. Ce fut une [[Revendication_transitoire|revendication transitoire]] extrêmement efficace vers le pouvoir des soviets.
Ligne 119 : Ligne 119 :  
=== Le dimanche 22 octobre et le bras de fer avec l'Etat-major ===
 
=== Le dimanche 22 octobre et le bras de fer avec l'Etat-major ===
   −
Le Soviet fixa ouvertement, le dimanche 22, une revue pacifique de ses forces sous forme de meetings :''«  Par l'unanimité de la multitude, il fallait forcer les ennemis à se cacher, à disparaître, à ne pas se montrer. (...) Il fallait arriver à ceci que les masses, se voyant elles-mêmes, se disent : personne et rien ne pourra plus nous résister.  » (Trotsky)''
+
Le Soviet fixa ouvertement, le dimanche 22, une revue pacifique de ses forces sous forme de meetings :''«  Par l'unanimité de la multitude, il fallait forcer les ennemis à se cacher, à disparaître, à ne pas se montrer. (...) Il fallait arriver à ceci que les masses, se voyant elles-mêmes, se disent : personne et rien ne pourra plus nous résister.  » (Trotsky)''
   −
Des religieux réactionnaires et des [[Cosaques|cosaques]] fixèrent le même jour une procession dans les rues, certains espérant sans doute créer une provocation. [[John_Reed|J. Reed]] témoigne du renforcement de la sécurité : ''« Il devint dès lors peu facile d'entrer à l'Institut Smolny, le système des laissez-passer était modifié à des intervalles de quelques heures, car des espions pénétraient constamment à l'intérieur »''.
+
Des religieux réactionnaires et des [[Cosaques|cosaques]] fixèrent le même jour une procession dans les rues, certains espérant sans doute créer une provocation. [[John_Reed|J. Reed]] témoigne du renforcement de la sécurité : ''« Il devint dès lors peu facile d'entrer à l'Institut Smolny, le système des laissez-passer était modifié à des intervalles de quelques heures, car des espions pénétraient constamment à l'intérieur »''.
    
La Conférence de la garnison du 21 discuta de la préparation du 22 et confirma l'hégémonie des révolutionnaires. Dans la journée on apprit que la procession était annulée sur pression des autorités.
 
La Conférence de la garnison du 21 discuta de la préparation du 22 et confirma l'hégémonie des révolutionnaires. Dans la journée on apprit que la procession était annulée sur pression des autorités.
Ligne 143 : Ligne 143 :  
Dans la nuit du 23 au 24, le gouvernement décide de réagir : interdire les journaux bolcheviks qui appellent à l'insurrection, poursuivre en justice le [[Comité_militaire_révolutionnaire|CMR]], appeler des contingents sûrs de la banlieue et du front. Le bruit des décisions prises par le gouvernement se répandit immédiatement dans la ville. Cela déclenchera l'insurrection avec une légère avance.
 
Dans la nuit du 23 au 24, le gouvernement décide de réagir : interdire les journaux bolcheviks qui appellent à l'insurrection, poursuivre en justice le [[Comité_militaire_révolutionnaire|CMR]], appeler des contingents sûrs de la banlieue et du front. Le bruit des décisions prises par le gouvernement se répandit immédiatement dans la ville. Cela déclenchera l'insurrection avec une légère avance.
   −
[[Smolny|Smolny]] devient aussitôt un véritable quartier général fourmillant d'activité. Le [[VTsIK|VTsIK]] quitte Smolny pour le local de l'Etat-major. Le matin, l'Etat-major s'active et annonce que tous les commissaires du CMR sont congédiés, que les régiments doivent rester dans leurs casernes et que toute manifestation sera gravement punie. Le ministre de la justice [[Maliantovitch|Maliantovitch]] donna l'ordre d'arrêter [[Trotsky|Trotsky]] (ironie : il avait aussi été inculpé en 1905 pour son rôle dans le soviet, et Maliantovitch était alors son avocat). Des contingents sont demandés au front nord et d'autres appelés de la banlieue : un bataillon de choc de Tsarskoïe, des [[junkers|junkers]] d'Oranienbaum, de l'artillerie de Pavlovsk.
+
[[Smolny|Smolny]] devient aussitôt un véritable quartier général fourmillant d'activité. Le [[VTsIK|VTsIK]] quitte Smolny pour le local de l'Etat-major. Le matin, l'Etat-major s'active et annonce que tous les commissaires du CMR sont congédiés, que les régiments doivent rester dans leurs casernes et que toute manifestation sera gravement punie. Le ministre de la justice [[Maliantovitch|Maliantovitch]] donna l'ordre d'arrêter [[Trotsky|Trotsky]] (ironie : il avait aussi été inculpé en 1905 pour son rôle dans le soviet, et Maliantovitch était alors son avocat). Des contingents sont demandés au front nord et d'autres appelés de la banlieue : un bataillon de choc de Tsarskoïe, des [[Junkers|junkers]] d'Oranienbaum, de l'artillerie de Pavlovsk.
   −
A 5h30 du matin, un détachement de [[Junkers|junkers]] saisit l'imprimerie bolchévique et neutralise la publication du [[Rabotchi_Pout|''Rabotchi'']] et du ''Soldat''. Le CMR envoie aussitôt deux bataillons réouvrir l'imprimerie. Il est ordonné au [[croiseur_Aurore|croiseur Aurore]], stationné sur la Neva, de sortir en mer. L'équipage, bolchévik, interroge le CMR qui annule l'ordre. Un téléphonogramme à tous les quartiers et régiments annonce : ''« Les ennemis du peuple ont pris l'offensive pendant la nuit... Le Comité militaire révolutionnaire dirige la résistance contre l'attaque des conspirateurs.'' ''»'' Trotsky demande à l'emetteur radio de l'[[Aurore_(croiseur)|Aurore]] de retransmettre, et d'appeler à arrêter les bataillons lancés sur Petrograd.
+
A 5h30 du matin, un détachement de [[Junkers|junkers]] saisit l'imprimerie bolchévique et neutralise la publication du [[Rabotchi_Pout|''Rabotchi'']] et du ''Soldat''. Le CMR envoie aussitôt deux bataillons réouvrir l'imprimerie. Il est ordonné au [[Croiseur_Aurore|croiseur Aurore]], stationné sur la Neva, de sortir en mer. L'équipage, bolchévik, interroge le CMR qui annule l'ordre. Un téléphonogramme à tous les quartiers et régiments annonce : ''« Les ennemis du peuple ont pris l'offensive pendant la nuit... Le Comité militaire révolutionnaire dirige la résistance contre l'attaque des conspirateurs.'' ''»'' Trotsky demande à l'emetteur radio de l'[[Aurore_(croiseur)|Aurore]] de retransmettre, et d'appeler à arrêter les bataillons lancés sur Petrograd.
    
Le Comité central se réunit à 11 à Smolny et se répartit les principales tâches. [[Zinoviev|Zinoviev]] se tient à l'écart, par contre [[Kamenev|Kamenev]] participe au travail d'organisation, il est affecté en particulier au lien avec les [[SR_de_gauche|SR de gauche]]. [[Sverdlov|Sverdlov]] eut un rôle majeur de coordination. Il accueillait notamment les bolchéviks arrivant des régions pour le [[Deuxième_congrès_des_soviets|congrès des soviets]]. Ils étaient déjà près de 300 le 24, et la plupart, d'une façon ou d'une autre, s'inséra dans le mécanisme de l'insurrection. Face à eux, Trotsky s'efforce encore de présenter ce qui est en train de se passer comme de la défensive, pour éviter de troubler les plus modérés et limiter les risques de fuite. ''« Et quoi faire alors du gouvernement provisoire ? »'' lui demande-t-on. ''« Si Kerensky essayait de ne pas se soumettre au Congrès des soviets la résistance du gouvernement créerait une question de police et non de politique »''. Des représentants de la [[Douma_de_Petrograd|Douma de Petrograd]] viennent demander à [[Trotsky|Trotsky]] les intentions des bolchéviks. Ils sont renvoyés à la décision du [[Deuxième_congrès_des_soviets|Congrès]].
 
Le Comité central se réunit à 11 à Smolny et se répartit les principales tâches. [[Zinoviev|Zinoviev]] se tient à l'écart, par contre [[Kamenev|Kamenev]] participe au travail d'organisation, il est affecté en particulier au lien avec les [[SR_de_gauche|SR de gauche]]. [[Sverdlov|Sverdlov]] eut un rôle majeur de coordination. Il accueillait notamment les bolchéviks arrivant des régions pour le [[Deuxième_congrès_des_soviets|congrès des soviets]]. Ils étaient déjà près de 300 le 24, et la plupart, d'une façon ou d'une autre, s'inséra dans le mécanisme de l'insurrection. Face à eux, Trotsky s'efforce encore de présenter ce qui est en train de se passer comme de la défensive, pour éviter de troubler les plus modérés et limiter les risques de fuite. ''« Et quoi faire alors du gouvernement provisoire ? »'' lui demande-t-on. ''« Si Kerensky essayait de ne pas se soumettre au Congrès des soviets la résistance du gouvernement créerait une question de police et non de politique »''. Des représentants de la [[Douma_de_Petrograd|Douma de Petrograd]] viennent demander à [[Trotsky|Trotsky]] les intentions des bolchéviks. Ils sont renvoyés à la décision du [[Deuxième_congrès_des_soviets|Congrès]].
Ligne 155 : Ligne 155 :  
Le soir à la réunion du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet]], Trotsky dément encore une insurrection offensive : ''« Le Comité ne permit pas à Kerensky de faire sortir de Petrograd les troupes révolutionnaires et prit la défense de la presse ouvrière. Est-ce là une insurrection ? L'Aurore est aujourd'hui là où elle se trouvait la nuit dernière. Est-ce là une insurrection ? »'' Il réaffirme que le [[Deuxième_congrès_des_soviets|Congrès]] disposera de ''« ce demi-pouvoir [qui] attend un coup de balai historique »'', mais prépare toutefois les esprits à ce qui en réalité était déjà prévu pour la nuit : ''« Si, cependant, le gouvernement, dans les 24 ou 48 heures dont il dispose encore, essayait d'en profiter pour planter un poignard dans le dos de la révolution, nous le déclarons une fois de plus : l'avant-garde de la révolution répondra coup pour coup et au fer par de l'acier »''.
 
Le soir à la réunion du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet]], Trotsky dément encore une insurrection offensive : ''« Le Comité ne permit pas à Kerensky de faire sortir de Petrograd les troupes révolutionnaires et prit la défense de la presse ouvrière. Est-ce là une insurrection ? L'Aurore est aujourd'hui là où elle se trouvait la nuit dernière. Est-ce là une insurrection ? »'' Il réaffirme que le [[Deuxième_congrès_des_soviets|Congrès]] disposera de ''« ce demi-pouvoir [qui] attend un coup de balai historique »'', mais prépare toutefois les esprits à ce qui en réalité était déjà prévu pour la nuit : ''« Si, cependant, le gouvernement, dans les 24 ou 48 heures dont il dispose encore, essayait d'en profiter pour planter un poignard dans le dos de la révolution, nous le déclarons une fois de plus : l'avant-garde de la révolution répondra coup pour coup et au fer par de l'acier »''.
   −
Des [[junkers|junkers]] occupent les gares et vers 15h coupent les ponts tournants. C'est un signe fort : la monarchie avait toujours fait ça en cas de trouble dans la capitale, comme en [[Insurrection_de_Février_1917|Février]]. Une bataille s'engage pour le contrôle des ponts. Les ouvriers et soldats parvenaient à débloquer les ponts soit par la persuasion, soit par la menace. Certains ponts furent coupés et rétablis à plusieurs reprises. L'[[Aurore_(croiseur)|Aurore]] s'approche du Pont Nicolas, et les junkers s'enfuient.
+
Des [[Junkers|junkers]] occupent les gares et vers 15h coupent les ponts tournants. C'est un signe fort : la monarchie avait toujours fait ça en cas de trouble dans la capitale, comme en [[Insurrection_de_Février_1917|Février]]. Une bataille s'engage pour le contrôle des ponts. Les ouvriers et soldats parvenaient à débloquer les ponts soit par la persuasion, soit par la menace. Certains ponts furent coupés et rétablis à plusieurs reprises. L'[[Aurore_(croiseur)|Aurore]] s'approche du Pont Nicolas, et les junkers s'enfuient. Le soir, des [[Police_et_milice_en_1917|milicens]] tentent en vain de s'en prendre au journal ''Rabotchi i Soldat''.
    
=== Prise du palais d'Hiver (25-26) ===
 
=== Prise du palais d'Hiver (25-26) ===

Menu de navigation