Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
275 octets ajoutés ,  28 juillet 2017 à 16:00
m
aucun résumé des modifications
Ligne 90 : Ligne 90 :  
*des « indépendants » comme [[Jules_Vallès|Jules Vallès]] et [[Gustave_Courbet|Gustave Courbet]].  
 
*des « indépendants » comme [[Jules_Vallès|Jules Vallès]] et [[Gustave_Courbet|Gustave Courbet]].  
   −
Prévues d'abord le 5 avril, les élections complémentaires, destinées à pourvoir les sièges vacants ou désertés, sont organisées le <time class="nowrap date-lien" datetime="1871-04-16">16 avril 1871</time>.
+
Prévues d'abord le 5 avril, les élections complémentaires, destinées à pourvoir les sièges vacants ou désertés, sont organisées le <time datetime="1871-04-16" class="nowrap date-lien">16 avril 1871</time>.
    
Rapidement, le Conseil de la Commune se divise en «&nbsp;majorité&nbsp;» et «&nbsp;minorité&nbsp;»&nbsp;:
 
Rapidement, le Conseil de la Commune se divise en «&nbsp;majorité&nbsp;» et «&nbsp;minorité&nbsp;»&nbsp;:
Ligne 97 : Ligne 97 :  
*les minoritaires sont les radicaux et les «&nbsp;internationalistes&nbsp;», collectivistes ou proudhoniens&nbsp;; ils s'attachent à promouvoir des mesures sociales et anti-autoritaires&nbsp;; ils sont les partisans de la République sociale.  
 
*les minoritaires sont les radicaux et les «&nbsp;internationalistes&nbsp;», collectivistes ou proudhoniens&nbsp;; ils s'attachent à promouvoir des mesures sociales et anti-autoritaires&nbsp;; ils sont les partisans de la République sociale.  
   −
Ces tendances se cristallisent le 28 avril à propos de la création d'un [[Comité_de_salut_public_(1871)|Comité de Salut public]], organisme que les minoritaires refusent comme contraire à l'aspiration démocratique et autonomiste de la Commune. Les majoritaires en imposent la création le <abbr class="abbr" title="Premier">1<sup>er</sup></abbr> mai par 45 voix contre 23. La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Minorité_au_conseil_de_la_Commune minorité au conseil de la Commune] publie un Manifeste le 15 mai qui proteste contre la dictature du Comité de Salut public et annonce que ses membres se retirent dans leurs arrondissements respectifs. Mais ce manifeste qui réjouit le gouvernement d'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Thiers Adolphe Thiers], n'est pas compris par les communards parisiens. Les deux tendances feront combat commun dès l'entrée des troupes versaillaises dans Paris.
+
Ces tendances se cristallisent le 28 avril à propos de la création d'un [[Comité_de_salut_public_(1871)|Comité de Salut public]], organisme que les minoritaires refusent comme contraire à l'aspiration démocratique et autonomiste de la Commune. Les majoritaires en imposent la création le <abbr title="Premier" class="abbr">1<sup>er</sup></abbr> mai par 45 voix contre 23. La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Minorité_au_conseil_de_la_Commune minorité au conseil de la Commune] publie un Manifeste le 15 mai qui proteste contre la dictature du Comité de Salut public et annonce que ses membres se retirent dans leurs arrondissements respectifs. Mais ce manifeste qui réjouit le gouvernement d'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Thiers Adolphe Thiers], n'est pas compris par les communards parisiens. Les deux tendances feront combat commun dès l'entrée des troupes versaillaises dans Paris.
    
=== Intenses débats et autogestion ===
 
=== Intenses débats et autogestion ===
Ligne 219 : Ligne 219 :  
=== Les anarchistes, les marxistes et la Commune ===
 
=== Les anarchistes, les marxistes et la Commune ===
   −
Marx a rédigé immédiatement [[La_guerre_civile_en_France|''La guerre civile en France'']] au nom du Conseil général de l'[[Association_Internationale_des_Travailleurs|Internationale]], pour prendre la défense de la Commune. C'est dans ce texte sur la Commune que Lénine se replongera en août 1917 pour écrire [[L'Etat_et_la_Révolution|''L'Etat et la Révolution'']].
+
Marx a rédigé immédiatement [[La_guerre_civile_en_France|''La guerre civile en France'']] au nom du Conseil général de l'[[Association_Internationale_des_Travailleurs|Internationale]], pour prendre la défense de la Commune. C'est dans ce texte sur la Commune que [[Lénine|Lénine]] se replongera en août 1917 pour réfléchir à la question du pouvoir, et écrire les [[Thèses_d'avril|Thèses d'avril]] et [[L'Etat_et_la_Révolution|''L'Etat et la Révolution'']]. Contre [[Kamenev|Kamenev]] [[Thèses_d'avril|en avril]], Lénine se base sur la Commune. Contre l'[[Insurrection_d'Octobre|insurrection]], [[Zinoviev|Zinoviev]] prit l'exemple de la Commune qui se retrouva isolée en 1871. Lénine répondit :
 
+
<blockquote>
 +
''«&nbsp;L'allusion à la Commune est très superficielle et même bête. Car, en premier lieu, les bolcheviks ont tout de même appris quelque chose depuis 1871, ils n'auraient pas laissé une banque hors de leur mainmise, ils n'auraient pas renoncé à une offensive sur Versailles ; et, si les conditions avaient été telles, la Commune même aurait pu vaincre. En outre, la Commune ne pouvait proposer au peuple du premier coup ce que pourront proposer les bolcheviks s'ils détiennent le pouvoir, précisément : la terre aux paysans, l'immédiate proposition de paix. &nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr43.htm Histoire de la révolution russe]'', 1930</ref>''
 +
</blockquote>
 
Mais les anarchistes [[Collectivistes|collectivistes]] et [[Fédéralistes|fédéralistes]] proches de [[Bakounine|Bakounine]] ont aussi considéré que la Commune leur avait donné raison. Dans ses souvenirs, [[James_Guillaume|James Guillaume]] dit avec satisfaction que le Conseil Général de l’[[Association_Internationale_des_Travailleurs|Internationale]] a adopté entièrement le point de vue des fédéralistes.<ref>James Guillaume, L’Internationale, tome II, p. 191</ref> Quant à Bakounine, il affirmait&nbsp;:
 
Mais les anarchistes [[Collectivistes|collectivistes]] et [[Fédéralistes|fédéralistes]] proches de [[Bakounine|Bakounine]] ont aussi considéré que la Commune leur avait donné raison. Dans ses souvenirs, [[James_Guillaume|James Guillaume]] dit avec satisfaction que le Conseil Général de l’[[Association_Internationale_des_Travailleurs|Internationale]] a adopté entièrement le point de vue des fédéralistes.<ref>James Guillaume, L’Internationale, tome II, p. 191</ref> Quant à Bakounine, il affirmait&nbsp;:
 
<blockquote>«&nbsp; L’effet de l’insurrection communaliste a été tellement puissant qu’en dépit de la logique et de leurs véritables dispositions, les marxistes, dont toutes les idées se sont trouvées renversées par elle, ont été obligés de s’incliner devant cette insurrection et de s’en approprier les buts et le programme&nbsp;».</blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp; L’effet de l’insurrection communaliste a été tellement puissant qu’en dépit de la logique et de leurs véritables dispositions, les marxistes, dont toutes les idées se sont trouvées renversées par elle, ont été obligés de s’incliner devant cette insurrection et de s’en approprier les buts et le programme&nbsp;».</blockquote>  
 
Face aux anarchistes, qui se disaient anti-autoritaires, [[Engels|Engels]] ironisait&nbsp;:
 
Face aux anarchistes, qui se disaient anti-autoritaires, [[Engels|Engels]] ironisait&nbsp;:
 
<blockquote>''«&nbsp;Une révolution est certainement la chose la plus autoritaire qui soit, c'est l'acte par lequel une fraction de la population impose sa volonté à l'autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s'il en est&nbsp;; et le parti victorieux, s'il ne veut pas avoir combattu en vain, doit continuer à dominer avec la terreur que ses armes inspirent aux réactionnaires. &nbsp;»<ref>F. Engels, [https://www.marxists.org/francais/marx/works/00/parti/kmpc075.htm ''De l'autorité''], Décembre 1873</ref>''</blockquote>  
 
<blockquote>''«&nbsp;Une révolution est certainement la chose la plus autoritaire qui soit, c'est l'acte par lequel une fraction de la population impose sa volonté à l'autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s'il en est&nbsp;; et le parti victorieux, s'il ne veut pas avoir combattu en vain, doit continuer à dominer avec la terreur que ses armes inspirent aux réactionnaires. &nbsp;»<ref>F. Engels, [https://www.marxists.org/francais/marx/works/00/parti/kmpc075.htm ''De l'autorité''], Décembre 1873</ref>''</blockquote>  
[[Lénine|Lénine]] dira encore&nbsp;:
+
 
<blockquote>«&nbsp;''Nous ne sommes pas des utopistes. Nous ne "rêvons" pas de nous passer d’emblée de toute administration, de toute subordination&nbsp;; ces rêves anarchistes, fondés sur l’incompréhension des tâches qui incombent à la dictature du prolétariat, sont foncièrement étrangers au marxisme et ne servent en réalité qu’à différer la révolution socialiste jusqu’au jour où les hommes auront changé. Nous, nous voulons la révolution socialiste avec les hommes tels qu’ils sont aujourd’hui, et qui ne se passeront pas de subordination, de contrôle, “de surveillants et de comptables".&nbsp;''»<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/08/er3.htm L’État et la Révolution Ch. 3.1]'', 1917</ref></blockquote>
+
 
 
Au 73<sup>e</sup> jour du pouvoir soviétique, Lénine se mit à danser sur la neige entre les murs du Kremlin pour saluer une durée venant de dépasser celle de la Commune. En 1924, la délégation française au congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale]] déposera au Mausolée, un drapeau rouge de la Commune.
 
Au 73<sup>e</sup> jour du pouvoir soviétique, Lénine se mit à danser sur la neige entre les murs du Kremlin pour saluer une durée venant de dépasser celle de la Commune. En 1924, la délégation française au congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale]] déposera au Mausolée, un drapeau rouge de la Commune.
   Ligne 274 : Ligne 276 :  
**[http://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1960-1963/article/un-dimanche-de-mai ''Un dimanche de mai''], 1961  
 
**[http://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1960-1963/article/un-dimanche-de-mai ''Un dimanche de mai''], 1961  
 
**[http://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/il-y-a-140-ans-mars-1871-avec-la ''Avec la Commune de Paris, les ouvriers parisiens inventaient la première forme concrète de pouvoir ouvrier''], 2011  
 
**[http://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/il-y-a-140-ans-mars-1871-avec-la ''Avec la Commune de Paris, les ouvriers parisiens inventaient la première forme concrète de pouvoir ouvrier''], 2011  
 +
    
*Articles du NPA&nbsp;:  
 
*Articles du NPA&nbsp;:  
Ligne 280 : Ligne 283 :  
**[https://npa2009.org/idees/1871-la-commune-de-paris 1871, la Commune de Paris], [https://npa2009.org/idees/la-commune-de-paris-reperes-chronologiques Repères chronologiques], avril 2011  
 
**[https://npa2009.org/idees/1871-la-commune-de-paris 1871, la Commune de Paris], [https://npa2009.org/idees/la-commune-de-paris-reperes-chronologiques Repères chronologiques], avril 2011  
 
**[https://npa2009.org/idees/une-revolution-exemplaire-lectures-de-marx-lenine-et-trotsky-sur-la-commune-de-paris Une révolution exemplaire&nbsp;? Lectures de Marx, Lénine et Trotsky sur la Commune de Paris], avril 2011  
 
**[https://npa2009.org/idees/une-revolution-exemplaire-lectures-de-marx-lenine-et-trotsky-sur-la-commune-de-paris Une révolution exemplaire&nbsp;? Lectures de Marx, Lénine et Trotsky sur la Commune de Paris], avril 2011  
 +
    
*Tendance CLAIRE du NPA, [http://tendanceclaire.org/article.php?id=57 Leçons de la première prise de pouvoir par le prolétariat]'', 2009''  
 
*Tendance CLAIRE du NPA, [http://tendanceclaire.org/article.php?id=57 Leçons de la première prise de pouvoir par le prolétariat]'', 2009''  

Menu de navigation