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Avant même que la [[Conférence_démocratique_(Russie)|Conférence démocratique]] n'ait adopté la résolution de [[Tsérételli|Tsérételli]], contraire à ses desseins, les correspondants des journaux anglais et américains communiquaient par télégraphe que la coalition avec les cadets était garantie et donnaient avec assurance les noms des nouveaux ministres. De son côté, le Conseil moscovite des personnalités en vue, sous la présidence de Rodzianko, félicitait un de ses membres, Trétiakov, d'avoir été invité à participer au gouvernement.
 
Avant même que la [[Conférence_démocratique_(Russie)|Conférence démocratique]] n'ait adopté la résolution de [[Tsérételli|Tsérételli]], contraire à ses desseins, les correspondants des journaux anglais et américains communiquaient par télégraphe que la coalition avec les cadets était garantie et donnaient avec assurance les noms des nouveaux ministres. De son côté, le Conseil moscovite des personnalités en vue, sous la présidence de Rodzianko, félicitait un de ses membres, Trétiakov, d'avoir été invité à participer au gouvernement.
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La crise de trente jours se termina enfin par la création d'un nouveau gouvernement, avec 6 ministres bourgeois et 6 "socialistes". Le principal rôle après Kérensky revenait à un des plus riches industriels de Moscou Konovalov, qui, au début de la révolution, finançait le journal de Gorki, avait été ensuite membre du premier gouvernement de coalition, avait démissionné en protestant après le premier Congrès des soviets, était entré dans le parti cadet quand celui-ci était mûr pour l'affaire kornilovienne, et rentrait maintenant dans le gouvernement, en qualité de vice-président et de ministre du Commerce et de l'Industrie. Outre Konovalov, les postes ministériels furent occupés par : Trétiakov, président du Comité de la Bourse de Moscou, et Smirnov, président du Comité des Industries de guerre de Moscou. Le sucrier de Kiev, Téréchtchenko, restait ministre des Affaires étrangères. Les autres ministres, dans ce nombre les socialistes, ne se distinguaient point par des signes particuliers, mais étaient tout disposés à ne point rompre l'harmonie. L'Entente pouvait être d'autant plus satisfaite du gouvernement, qu'à Londres on laissait comme ambassadeur le vieux diplomate Nabokov, qu'on envoyait à Paris le cadet Maklakov, allié de Kornilov et de Savinkov, à Berne le " progressiste " Efrémov : la lutte pour la paix démocratique était remise entre des mains sûres.
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La crise ministérielle se termina enfin par la création d'un nouveau gouvernement le 25 septembre, avec 6 ministres bourgeois et 6 "socialistes". Le principal rôle après Kérensky revenait à un des plus riches industriels de Moscou Konovalov, qui, au début de la révolution, finançait le journal de Gorki, avait été ensuite membre du premier gouvernement de coalition, avait démissionné en protestant après le premier Congrès des soviets, était entré dans le parti cadet quand celui-ci était mûr pour l'affaire kornilovienne, et rentrait maintenant dans le gouvernement, en qualité de vice-président et de ministre du Commerce et de l'Industrie. Outre Konovalov, les postes ministériels furent occupés par : Trétiakov, président du Comité de la Bourse de Moscou, et Smirnov, président du Comité des Industries de guerre de Moscou. Le sucrier de Kiev, Téréchtchenko, restait ministre des Affaires étrangères. Les autres ministres, dans ce nombre les socialistes, ne se distinguaient point par des signes particuliers, mais étaient tout disposés à ne point rompre l'harmonie. L'Entente pouvait être d'autant plus satisfaite du gouvernement, qu'à Londres on laissait comme ambassadeur le vieux diplomate Nabokov, qu'on envoyait à Paris le cadet Maklakov, allié de Kornilov et de Savinkov, à Berne le " progressiste " Efrémov : la lutte pour la paix démocratique était remise entre des mains sûres.
    
Cette brèche fut exploitée aussi bien par la droite, sous la forme de l'[[Affaire_Kornilov|affaire Kornilov]], que par la gauche, qui mit fin au gouvernement provisoire par la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], transférant le pouvoir suprême aux [[Soviet|soviets]], alors aux mains des [[Bolchevik|bolcheviks]]. Ces derniers remplacèrent le gouvernement par le leur. Jusqu'à la dissolution de l'assemblée constituante russe, le [[Sovnarkom|gouvernement bolchevique]] fut qualifié de « provisoire ».
 
Cette brèche fut exploitée aussi bien par la droite, sous la forme de l'[[Affaire_Kornilov|affaire Kornilov]], que par la gauche, qui mit fin au gouvernement provisoire par la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], transférant le pouvoir suprême aux [[Soviet|soviets]], alors aux mains des [[Bolchevik|bolcheviks]]. Ces derniers remplacèrent le gouvernement par le leur. Jusqu'à la dissolution de l'assemblée constituante russe, le [[Sovnarkom|gouvernement bolchevique]] fut qualifié de « provisoire ».

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