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'''[[File:Alexander Kerensky.jpg|right|245x363px]]Alexandre Fiodorovitch Kerenski''' (1881-1970), en russe Александр Фёдорович Керенский ; est un avocat et politicien russe, membre du [[Parti_troudovik|Parti troudovik]] (proche du [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(Russie)|Parti socialiste révolutionnaire]]). Après la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]], il occupa différents postes ministériels dans les deux premiers gouvernements du prince [[Gueorgui_Lvov|Gueorgui Lvov]], puis prit lui-même la tête du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]], avant d'être chassé du pouvoir par les [[Bolcheviks|bolcheviks]] lors de la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]].
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'''[[File:Alexander Kerensky.jpg|right|245x363px|Alexander Kerensky.jpg]]Alexandre Fiodorovitch Kerenski''' (1881-1970), en russe Александр Фёдорович Керенский ; est un avocat et politicien russe, membre du [[Parti_troudovik|Parti troudovik]] (proche du [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(Russie)|Parti socialiste révolutionnaire]]). Après la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]], il occupa différents postes ministériels dans les deux premiers gouvernements du prince [[Gueorgui_Lvov|Gueorgui Lvov]], puis prit lui-même la tête du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]], avant d'être chassé du pouvoir par les [[Bolcheviks|bolcheviks]] lors de la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]].
    
== Les premiers pas politiques ==
 
== Les premiers pas politiques ==
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=== La montée vers le pouvoir (février-mai) ===
 
=== La montée vers le pouvoir (février-mai) ===
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Quand éclate la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] en février 1917, Kerenski est l'un des chefs de l'opposition. Ce statut lui vaut de gravir les échelons politiques au fur et à mesure de la radicalisation des forces qui se disputent le pouvoir. Le 27 février, avec la chute de Nicolas II, se met en place dans le pays une [[Double_pouvoir|double autorité]] : le comité provisoire de la [[Douma|Douma]], formé de députés bourgeois libéraux ([[Parti_KD|parti KD]]) d'un côté, et de l'autre le [[Soviet_de_Petrograd|soviet_de_Petrograd]]. Installé au palais de Tauride, le soviet est alors présidé par le [[Menchevik|menchevik]] [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], assisté par Kerenski, en tant que vice-président.
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Quand éclate la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] en février 1917, Kerenski est l'un des chefs de l'opposition. Ce statut lui vaut de gravir les échelons politiques au fur et à mesure de la radicalisation des forces qui se disputent le pouvoir. Le 27 février, avec la chute de Nicolas II, se met en place dans le pays une [[Double_pouvoir|double autorité]] : le comité provisoire de la [[Douma|Douma]], formé de députés bourgeois libéraux ([[Parti_KD|parti KD]]) d'un côté, et de l'autre le [[Soviet_de_Petrograd|soviet de Petrograd]]. Installé au palais de Tauride, le soviet est alors présidé par le [[Menchevik|menchevik]] [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], assisté par Kerenski, en tant que vice-président.
    
Une semaine plus tard, un gouvernement provisoire succède au comité de la Douma. Kerenski, dans ce gouvernement dirigé par le prince [[Georgy_Lvov|Georgy Lvov]], accède au portefeuille de ministre de la justice, compte tenu de sa connaissance du droit liée à son passé d’avocat. Le nouveau pouvoir proclame toute une série de réformes démocratiques, notamment la libération des prisonniers politiques, l’instauration du suffrage universel et la suppression de la [[Peine_de_mort|peine de mort]]. Mais il poursuit la [[Guerre_impérialiste|guerre impérialiste]], refuse les revendications populaires ([[Journée_de_8_heures|journée de 8 heures]], [[Partage_des_terres|partage des terres]]...) et reporte la convocation d'une [[Assemblée_constituante_(Russie)|Assemblée constituante]] à la fin de la guerre. Pourtant les dirigeants du Soviet (dont Kerensky lui-même qui fait le lien), conciliateurs, acceptent ce compromis et soutiennent le gouvernement provisoire.
 
Une semaine plus tard, un gouvernement provisoire succède au comité de la Douma. Kerenski, dans ce gouvernement dirigé par le prince [[Georgy_Lvov|Georgy Lvov]], accède au portefeuille de ministre de la justice, compte tenu de sa connaissance du droit liée à son passé d’avocat. Le nouveau pouvoir proclame toute une série de réformes démocratiques, notamment la libération des prisonniers politiques, l’instauration du suffrage universel et la suppression de la [[Peine_de_mort|peine de mort]]. Mais il poursuit la [[Guerre_impérialiste|guerre impérialiste]], refuse les revendications populaires ([[Journée_de_8_heures|journée de 8 heures]], [[Partage_des_terres|partage des terres]]...) et reporte la convocation d'une [[Assemblée_constituante_(Russie)|Assemblée constituante]] à la fin de la guerre. Pourtant les dirigeants du Soviet (dont Kerensky lui-même qui fait le lien), conciliateurs, acceptent ce compromis et soutiennent le gouvernement provisoire.
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En juillet, la démission des ministres Cadets provoque une nouvelle crise ministérielle. Au même moment, à Petrograd, des manifestations radicales contre le gouvernement provisoire éclatent ([[Journées_de_juillet_1917|''journées de juillet'']]). Le gouvernement réprime les manifestants et en profite pour emprisonner les dirigeants bolchéviks. [[Lénine|Lénine]] doit se réfugier en Finlande.
 
En juillet, la démission des ministres Cadets provoque une nouvelle crise ministérielle. Au même moment, à Petrograd, des manifestations radicales contre le gouvernement provisoire éclatent ([[Journées_de_juillet_1917|''journées de juillet'']]). Le gouvernement réprime les manifestants et en profite pour emprisonner les dirigeants bolchéviks. [[Lénine|Lénine]] doit se réfugier en Finlande.
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La démission du prince Lvov, aussitôt après, permet à Kerenski de diriger un cabinet de transition. À la fin du mois de juillet, avec l'accord du soviet, il forme un nouveau gouvernement à majorité ''« socialiste »'' ([[Troudovik|troudovik]], [[Parti_SR|SR]] et [[Menchévik|menchévik]]). Kerenski, pour la première fois maître du pays, va rester aux commandes de la Russie pendant près de 100 jours. À 35 ans, il est sur tous les fronts, toutes les scènes, toutes les estrades, menant de concert l'élimination des membres de l'ancien régime comme leur défense lorsque la populace menace leur vie. À cet instant, la popularité du chef du gouvernement est extrême.
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La démission du prince Lvov, aussitôt après, permet à Kerenski de diriger un cabinet de transition. Le 21 juillet, avec l'accord du soviet, il forme un nouveau gouvernement à majorité ''« socialiste »'' ([[Troudovik|troudovik]], [[Parti_SR|SR]] et [[Menchévik|menchévik]]). Kerenski, pour la première fois maître du pays (''ministre-président''), va rester aux commandes de la Russie pendant près de 100 jours. À 35 ans, il est sur tous les fronts, toutes les scènes, toutes les estrades, menant de concert l'élimination des membres de l'ancien régime comme leur défense lorsque la populace menace leur vie. À cet instant, la popularité du chef du gouvernement est à son zénith.
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La conférence d’État consultative (près de 2500 participants désignés dans toutes les catégories de la population) voit alors émerger la personnalité autoritaire du général Kornilov. Une semaine plus tard, sous le prétexte de prévenir un éventuel soulèvement bolchévique, [[Putsch_de_Kornilov|Kornilov envoie des troupes sur Petrograd]], pour écraser les soviets et chasser les ministres « incapables ». Après quelques moments de flottement, Kerenski déclare la destitution de Kornilov. Mais il n'a pas les forces suffisantes, et doit faire appel à tous les dirigeants des soviets, y compris les [[Bolchéviks|bolchéviks]]. Ces derniers, en montrant qu'ils sont en première ligne, regagnent leur liberté et un prestige plus grand que jamais.
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La [[Conférence_d'Etat_de_Moscou_(1917)|conférence d’État]] consultative (près de 2500 participants désignés dans toutes les catégories de la population) voit alors émerger la personnalité autoritaire du général Kornilov. Une semaine plus tard, sous le prétexte de prévenir un éventuel soulèvement bolchévique, [[Putsch_de_Kornilov|Kornilov envoie des troupes sur Petrograd]], pour écraser les soviets et chasser les ministres « incapables ». Après quelques moments de flottement, Kerenski déclare la destitution de Kornilov. Mais il n'a pas les forces suffisantes, et doit faire appel à tous les dirigeants des soviets, y compris les [[Bolchéviks|bolchéviks]]. Ces derniers, en montrant qu'ils sont en première ligne, regagnent leur liberté et un prestige plus grand que jamais.
    
Kerenski est affaibli, et la [[Dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]] avec les soviets s'accentue. Il tente de se renforcer : il prend lui-même le commandement de l'armée, il proclame la République le 14 septembre 1917... A l'initiative des menchéviks et des SR, un [[Pré-parlement_(Russie)|pré-parlement]] sera mis en place pour mieux contrôler le gouvernement.
 
Kerenski est affaibli, et la [[Dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]] avec les soviets s'accentue. Il tente de se renforcer : il prend lui-même le commandement de l'armée, il proclame la République le 14 septembre 1917... A l'initiative des menchéviks et des SR, un [[Pré-parlement_(Russie)|pré-parlement]] sera mis en place pour mieux contrôler le gouvernement.

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