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En même temps, les deux partis, libéraux et socialistes, gardaient le décorum d'une complète amitié mutuelle. A la [[Congrès_panrusse_des_soviets|Conférence panrusse des soviets]], l'existence d'une [[Dualité_de_pouvoirs|dualité de pouvoirs]] fut qualifiée d'invention. [[Kérensky|Kérensky]] assura aux délégués de l'armée qu'entre le gouvernement et le Soviet il y avait complète unité dans les tâches et les buts. Avec un zèle non moindre, la dualité de pouvoirs fut niée par [[Tsérételli|Tsérételli]], [[Fiodor_Dan|Dan]] et autres dirigeants du Soviet.
 
En même temps, les deux partis, libéraux et socialistes, gardaient le décorum d'une complète amitié mutuelle. A la [[Congrès_panrusse_des_soviets|Conférence panrusse des soviets]], l'existence d'une [[Dualité_de_pouvoirs|dualité de pouvoirs]] fut qualifiée d'invention. [[Kérensky|Kérensky]] assura aux délégués de l'armée qu'entre le gouvernement et le Soviet il y avait complète unité dans les tâches et les buts. Avec un zèle non moindre, la dualité de pouvoirs fut niée par [[Tsérételli|Tsérételli]], [[Fiodor_Dan|Dan]] et autres dirigeants du Soviet.
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Fin avril, début juin, le rapport de force commence à évoluer rapidement en faveur des bolchéviks. Toutes les élections partielles aux soviets leur donnaient la victoire, et la section ouvrière du Soviet de Pétrograd gagna une majorité bolchévique. Mais dans les séances communes avec les soldats, les bolcheviks étaient écrasés par les délégués [[Parti_SR|SR]]. La [[Pravda|''Pravda'']] réclamait avec insistance de nouvelles élections : ''« Les 500 000 ouvriers de Pétrograd ont au Soviet quatre fois moins de délégués que les 150 000 hommes de la garnison. »''
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Fin avril, début juin, le rapport de force commence à évoluer rapidement en faveur des bolchéviks. Toutes les élections partielles aux soviets leur donnaient la victoire, et la section ouvrière du Soviet de Pétrograd gagna une majorité bolchévique. Mais dans les séances communes avec les soldats, les bolcheviks étaient écrasés par les délégués [[Parti_SR|SR]]. La [[Pravda|''Pravda'']] réclamait avec insistance de nouvelles élections : ''« Les 500 000 ouvriers de Pétrograd ont au Soviet quatre fois moins de délégués que les 150 000 hommes de la garnison. »''
    
Le 5 mai, le soviet approuvait la formation du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement de coalition]] après la mise à l'écart de [[Milioukov|Milioukov]]. Les [[Bolcheviks|bolcheviks]] ne réunirent contre la coalition que 100 voix. Lors de cette séance, de vifs applaudissements accueillirent [[Trotsky|Trotsky]], arrivé la veille d'Amérique, et qui avait dirigé le Soviet en 1905. Mais Trotsky fit un discours dénonçant fermement la coalition. [[Soukhanov|Soukhanov]] témoigne suite à ce discours&nbsp;: ''«&nbsp;De lui qui n'avait pas encore adhéré au parti bolchevik, la rumeur courait déjà qu'il était "pire que Lénine"&nbsp;»''.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr18.htm Histoire de la révolution russe - 18. La première coalition]'', 1930</ref>
 
Le 5 mai, le soviet approuvait la formation du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement de coalition]] après la mise à l'écart de [[Milioukov|Milioukov]]. Les [[Bolcheviks|bolcheviks]] ne réunirent contre la coalition que 100 voix. Lors de cette séance, de vifs applaudissements accueillirent [[Trotsky|Trotsky]], arrivé la veille d'Amérique, et qui avait dirigé le Soviet en 1905. Mais Trotsky fit un discours dénonçant fermement la coalition. [[Soukhanov|Soukhanov]] témoigne suite à ce discours&nbsp;: ''«&nbsp;De lui qui n'avait pas encore adhéré au parti bolchevik, la rumeur courait déjà qu'il était "pire que Lénine"&nbsp;»''.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr18.htm Histoire de la révolution russe - 18. La première coalition]'', 1930</ref>
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Après la répression qui suit les [[Journées_de_juillet|journées de juillet]], le rapport de force entre le Soviet de Petrograd et le gouvernement provisoire penche nettement vers ce dernier. Kerensky cherche à le marginaliser autant qu'il peut. Le Soviet est poussé à déménager du Palais de Tauride vers l'[[Institut_Smolny|Institut Smolny]], une ancienne école de jeunes filles de la noblesse.
 
Après la répression qui suit les [[Journées_de_juillet|journées de juillet]], le rapport de force entre le Soviet de Petrograd et le gouvernement provisoire penche nettement vers ce dernier. Kerensky cherche à le marginaliser autant qu'il peut. Le Soviet est poussé à déménager du Palais de Tauride vers l'[[Institut_Smolny|Institut Smolny]], une ancienne école de jeunes filles de la noblesse.
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Le 26 septembre, le soviet de Pétrograd passe à majorité [[Bolchevik|bolchévique]], et [[Trotsky|Trotsky]] est élu à sa présidence.
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Le 31 août, pour la première fois, le soviet de Petrograd adopte une résolution présentée par les bolcheviks.
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Le 8 septembre, la section ouvrière du soviet de Petrograd élit un présidium bolchevique.
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Le 9 septembre, les bolchéviks prennent la majorité au soviet de Petrograd.
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Le 21 (?) septembre, [[Trotsky|Trotsky]] est élu à sa présidence.
    
Le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement]] de [[Kérensky|Kérensky]], dominé par les [[Socialistes-révolutionnaires|socialistes-révolutionnaires]] et les [[Mencheviks|mencheviks]] collaborant avec les possédants, ne pouvait tolérer la menace permanente qu'était pour lui le soviet révolutionnaire de Pétrograd. Il était clair qu'ils mettraient a profit la première occasion qui pourrait se présenter pour tenter de l'anéantir. [[Kerensky|Kerensky]] tenta aussitôt d'éloigner les troupes liées aux bolchéviks pour éloigner le danger. Les soldats et le soviet de Petrograd refusent. C'était symptomatique du basculement du pouvoir.
 
Le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement]] de [[Kérensky|Kérensky]], dominé par les [[Socialistes-révolutionnaires|socialistes-révolutionnaires]] et les [[Mencheviks|mencheviks]] collaborant avec les possédants, ne pouvait tolérer la menace permanente qu'était pour lui le soviet révolutionnaire de Pétrograd. Il était clair qu'ils mettraient a profit la première occasion qui pourrait se présenter pour tenter de l'anéantir. [[Kerensky|Kerensky]] tenta aussitôt d'éloigner les troupes liées aux bolchéviks pour éloigner le danger. Les soldats et le soviet de Petrograd refusent. C'était symptomatique du basculement du pouvoir.

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