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La '''dette publique''' est le total des [[dette|dettes]] d'un [[État|État]] envers les [[banque|banques]], [[entreprise|entreprises]] ou autres États. L'endettement des États auprès des grands capitalistes est l'un des symptomes les plus importants de la domination [[bourgeoisie|bourgeoise]]. C'est également l'un des mécanismes essentiels de la domination [[impérialisme|impérialiste]] sur les pays dits "du Sud". <br>
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La '''dette publique''' est le total des [[Dette|dettes]] d'un [[État|État]] envers les [[Banque|banques]], [[Entreprise|entreprises]] ou autres États. L'endettement des États auprès des grands capitalistes est l'un des symptomes les plus importants de la domination [[Bourgeoisie|bourgeoise]]. C'est également l'un des mécanismes essentiels de la domination [[Impérialisme|impérialiste]] sur les pays dits "du Sud". <br>  
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== Mécanisme de l'endettement public<br> ==
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''Page spécifique sur la ''[[dette publique française|''dette publique française'']]''.''
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La dette publique varie au cours de l'histoire, suivant des processus souvent similaires et que l'on peut résumer ici.<br>
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== Mécanisme de l'endettement public<br> ==
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=== Cadeaux fiscaux<br> ===
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La dette publique varie au cours de l'histoire, suivant des processus souvent similaires et que l'on peut résumer ici.<br>  
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La première cause de l'endettement public sont les nombreuses [[défiscalisation|défiscalisations]] dont bénéficient les grands groupes capitalistes, y compris les banques auxquelles recourent ensuite les États pour leurs emprunts. En guise d'exemple, on estime qu'en France ceux-ci paient en moyenne trois fois moins d'impôts que les PME (en poids relatif). Il faut ajouter à cela les gros [[marché public|marchés publics]] à l'utilité sociale plus que douteuse, ou les [[subvention|subventions]] qui sont accordées de façon tout à fait routinière par l'État ou les [[collectivités territoriales|collectivités]], qui bénéficient principalement aux grands groupes.<br>
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=== Cadeaux fiscaux<br> ===
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=== Plans de relance et renflouements<br> ===
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La première cause de l'endettement public sont les nombreuses [[Défiscalisation|défiscalisations]] dont bénéficient les grands groupes capitalistes, y compris les banques auxquelles recourent ensuite les États pour leurs emprunts. En guise d'exemple, on estime qu'en France ceux-ci paient en moyenne trois fois moins d'impôts que les PME (en poids relatif). Il faut ajouter à cela les gros [[Marché public|marchés publics]] à l'utilité sociale plus que douteuse, ou les [[Subvention|subventions]] qui sont accordées de façon tout à fait routinière par l'État ou les [[Collectivités territoriales|collectivités]], qui bénéficient principalement aux grands groupes.<br>  
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Mais au delà du copinage entre les cercles du pouvoir et le patronat, l'[[État bourgeois|État bourgeois]] a l'importante tâche de faire tout ce qu'il peut pour garder à flots l'économie. Cela se traduit souvent par des [[plan de relance|plans de relance]], qu'il faut comprendre comme de vastes injections de liquidités pour perpétuer les conditions de l'[[accumulation|accumulation]].<br>
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=== Plans de relance et renflouements<br> ===
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Les grands renflouements de banques auxquels on a pu assister suite à la [[crise actuelle|crise financière de 2008]] ne sont qu'un cas extrême de ce rôle de sauvetage des banques qui revient à l'État. La servilité des gouvernements, aussi bien de droite que [[social-démocratie|sociaux-démocrates]], a éclaté au grand jour au cours de ces gigantesques déblocages de millions, parfois sans la moindre condition.<br>
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Mais au delà du copinage entre les cercles du pouvoir et le patronat, l'[[État bourgeois|État bourgeois]] a l'importante tâche de faire tout ce qu'il peut pour garder à flots l'économie. Cela se traduit souvent par des [[Plan de relance|plans de relance]], qu'il faut comprendre comme de vastes injections de liquidités pour perpétuer les conditions de l'[[Accumulation|accumulation]].<br>  
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=== Guerres<br> ===
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Les grands renflouements de banques auxquels on a pu assister suite à la [[Crise actuelle|crise financière de 2008]] ne sont qu'un cas extrême de ce rôle de sauvetage des banques qui revient à l'État. La servilité des gouvernements, aussi bien de droite que [[Social-démocratie|sociaux-démocrates]], a éclaté au grand jour au cours de ces gigantesques déblocages de millions, parfois sans la moindre condition.<br>  
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Les [[guerre|guerres]] sont un exemple extrême de "plan de relance". Elles offrent aux bourgeoisies belligérantes une occasion parfaite de s'enrichir, exclusivement aux frais de leur [[prolétariat|prolétariat]]. Les États empruntent alors massivement pour passer commande, voire pour [[nationalisation|nationaliser]] temporairement et orienter l'[[industrie|industrie]] vers la guerre. Ainsi le record historique d'endettement de la France a été atteint pendant la [[Seconde guerre mondiale|Seconde guerre mondiale]], à hauteur de 140% de son PIB.<br>
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=== Guerres<br> ===
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== Positionnements politiques sur la dette publique<br> ==
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Les [[Guerre|guerres]] sont un exemple extrême de "plan de relance". Elles offrent aux bourgeoisies belligérantes une occasion parfaite de s'enrichir, exclusivement aux frais de leur [[Prolétariat|prolétariat]]. Les États empruntent alors massivement pour passer commande, voire pour [[Nationalisation|nationaliser]] temporairement et orienter l'[[Industrie|industrie]] vers la guerre. Ainsi le record historique d'endettement de la France a été atteint pendant la [[Seconde guerre mondiale|Seconde guerre mondiale]], à hauteur de 140% de son PIB.<br>  
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=== L'hypocrisie réactionnaire<br> ===
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== Positionnements politiques sur la dette publique<br> ==
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Les partis au service de l'ordre capitaliste, qui sont les premiers à engendrer l'endettement de l'[[État|État]], sont souvent ceux qui préconisent ensuite de réduire drastiquement les dépenses publiques pour "retrouver un équilibre". Leur discours visant à se poser comme gestionnaires "bons pères de famille" peut leur donner hélas un semblant de crédibilité. Mais dans les faits, comme il est impensable de rendre la [[fiscalité|fiscalité]] plus progressive (sous peine de fuite de capitaux), ou de cesser de subventionner des entreprises (sous peine de baisse d'activité et perte d'emplois), ce sont toujours des dépenses sociales qui sont réduites. <br>
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=== L'hypocrisie réactionnaire<br> ===
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Les [[social-démocratie|sociaux-démocrates]] déploient des trésors d'ingéniosité pour prétendre faire mieux avec moins, et la droite procède à des coupes franches et [[privatisation|privatisations]], quand ce n'est pas l'inverse.<br>
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Les partis au service de l'ordre capitaliste, qui sont les premiers à engendrer l'endettement de l'[[État|État]], sont souvent ceux qui préconisent ensuite de réduire drastiquement les dépenses publiques pour "retrouver un équilibre". Leur discours visant à se poser comme gestionnaires "bons pères de famille" peut leur donner hélas un semblant de crédibilité. Mais dans les faits, comme il est impensable de rendre la [[Fiscalité|fiscalité]] plus progressive (sous peine de fuite de capitaux), ou de cesser de subventionner des entreprises (sous peine de baisse d'activité et perte d'emplois), ce sont toujours des dépenses sociales qui sont réduites. <br>  
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=== Les demi-mesures<br> ===
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Les [[Social-démocratie|sociaux-démocrates]] déploient des trésors d'ingéniosité pour prétendre faire mieux avec moins, et la droite procède à des coupes franches et [[Privatisation|privatisations]], quand ce n'est pas l'inverse.<br>  
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Devant certaines évidences d'illigitimité de la dette publique, certains s'offusquent de manière sélective et proposent un grand ménage. Par exemple un moratoire sur la dette publique, avec une réexamination, comme on a pu le lire dans une déclaration du [[NPA|NPA]].
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=== Les demi-mesures<br>  ===
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=== La répudiation de la dette<br> ===
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Devant certaines évidences d'illigitimité de la dette publique, certains s'offusquent de manière sélective et proposent un grand ménage. Par exemple un moratoire sur la dette publique, avec une réexamination, comme on a pu le lire dans une déclaration du [[NPA|NPA]].
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Le seul mot d'ordre [[révolution socialiste|révolutionnaire]] est celui de [[répudiation de la dette|répudiation de la dette]]. En effet, il faut affirmer que celle-ci est illégitime, comme résultat d'une politique de [[classe sociale|classe]]. Une telle revendication n'est bien entendu pas applicable par un gouvernement s'inscrivant dans le cadre du [[capitalisme|capitalisme]]. En ce sens donc, c'est une [[revendication transitoire|revendication transitoire]]. Dans le cas d'un État [[impérialisme|impérialiste]], qui possède des titres sur la dette de nombreux pays dominés, les communistes doivent également mettre en avant l'[[annulation de la dette|annulation de la dette]]. C'est, parmi d'autres, un bouleversement profond qui serait parmi les politiques [[internationalisme|internationalistes]] les plus concrètes. Une des premières mesures de la [[Révolution d'Octobre|Révolution d'Octobre]] victorieuse a bien sûr été de renier la dette contractée auprès des puissances européennes par l'État tsariste.
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=== La répudiation de la dette<br>  ===
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== Notes et sources<br> ==
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Le seul mot d'ordre [[Révolution socialiste|révolutionnaire]] est celui de [[Répudiation de la dette|répudiation de la dette]]. En effet, il faut affirmer que celle-ci est illégitime, comme résultat d'une politique de [[Classe sociale|classe]]. Une telle revendication n'est bien entendu pas applicable par un gouvernement s'inscrivant dans le cadre du [[Capitalisme|capitalisme]]. En ce sens donc, c'est une [[Revendication transitoire|revendication transitoire]]. Dans le cas d'un État [[Impérialisme|impérialiste]], qui possède des titres sur la dette de nombreux pays dominés, les communistes doivent également mettre en avant l'[[Annulation de la dette|annulation de la dette]]. C'est, parmi d'autres, un bouleversement profond qui serait parmi les politiques [[Internationalisme|internationalistes]] les plus concrètes. Une des premières mesures de la [[Révolution d'Octobre|Révolution d'Octobre]] victorieuse a bien sûr été de renier la dette contractée auprès des puissances européennes par l'État tsariste.
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<references /><br>
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== Notes et sources<br>  ==
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''[http://www.carre-rouge.org/IMG/pdf/G-_Chesnais_1_.pdf La dette publique, question névralgique de la lutte des classes en Europe]'', [[François Chesnais|François Chesnais]], Novembre 2010<br>
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[[Category:Économie]][[Category:Capitalisme]]
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<references /><br>
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[[Category:Économie]] [[Category:Capitalisme]]

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