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<span class="toctext">Pancho Villa et Eniliano Zapata, quant à eux, moururent assassinés. Pancho Villa fut victime d'un attentat alors qu'il circulait en voiture et Zapata fut attiré par traîtrise dans une embuscade. Mais s'il est vrai que certains hommes ne meurent jamais dans la mémoire des peuples, cela l'est encore bien plus de Villa et Zapata. D'ailleurs bien des peones de l'État de Morelos, ne voulurent jamais croire que Zapata était mort.</span>
 
<span class="toctext">Pancho Villa et Eniliano Zapata, quant à eux, moururent assassinés. Pancho Villa fut victime d'un attentat alors qu'il circulait en voiture et Zapata fut attiré par traîtrise dans une embuscade. Mais s'il est vrai que certains hommes ne meurent jamais dans la mémoire des peuples, cela l'est encore bien plus de Villa et Zapata. D'ailleurs bien des peones de l'État de Morelos, ne voulurent jamais croire que Zapata était mort.</span>
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<span class="toctext">La bourgeoisie mexicaine elle aussi, les a craints longtemps après leur mort, bien qu'elle ait eu de bonnes raisons de savoir qu'ils l'étaient vraiment. C'est ainsi que vingt ans après, à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, le président Cardenas refit une réforme agraire pour pallier les injustices les plus criantes que les lois économiques du capitalisme avaient créées sur les bases de la réforme précédente. C'est ainsi que le même Cardenas, malgré le désir évident qu'il avait de ne pas s'opposer à ses puissants voisins et commanditaires, nationalisa sous la pression des masses toutes les possessions mexicaines des trusts pétroliers yankees.</span>
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<span class="toctext">La bourgeoisie mexicaine elle aussi, les a craints longtemps après leur mort, bien qu'elle ait eu de bonnes raisons de savoir qu'ils l'étaient vraiment. C'est ainsi que vingt ans après, à la veille de la [[Deuxième_Guerre_mondiale|Deuxième Guerre mondiale]], le président Cardenas refit une réforme agraire pour pallier les injustices les plus criantes que les lois économiques du capitalisme avaient créées sur les bases de la réforme précédente. C'est ainsi que le même Cardenas, malgré le désir évident qu'il avait de ne pas s'opposer à ses puissants voisins et commanditaires, [[Nationalisation|nationalisa]] sous la pression des masses toutes les possessions mexicaines des trusts pétroliers yankees.</span>
    
<span class="toctext">Ce sont encore les ombres de Pancho Villa et d'Emiliano Zapata, généraux paysans qui incarnèrent la Révolution pour des millions d'hommes pendant plusieurs années, qui font du Mexique, le pays où rien ne peut se faire, qu'au nom de la Révolution.</span>
 
<span class="toctext">Ce sont encore les ombres de Pancho Villa et d'Emiliano Zapata, généraux paysans qui incarnèrent la Révolution pour des millions d'hommes pendant plusieurs années, qui font du Mexique, le pays où rien ne peut se faire, qu'au nom de la Révolution.</span>
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<span class="toctext">Le bilan des pertes humaines est estimé à 2&nbsp;millions, pour une population de 15&nbsp;169&nbsp;369 en 1910.</span>
 
<span class="toctext">Le bilan des pertes humaines est estimé à 2&nbsp;millions, pour une population de 15&nbsp;169&nbsp;369 en 1910.</span>
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== <span class="toctext">Théorie de la Révolution Permanente</span> ==
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== <span class="toctext">Théorie de la révolution permanente</span> ==
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<span class="toctext">Dans sa théorie de la révolution permanente, Léon Trotsky expliquait que la bourgeoisie des pays retardataires est incapable de mener à bien les tâches de la révolution bourgeoise-démocratique, du fait de ses liens avec les grands propriétaires terriens et les impérialistes. Les banques ont des hypothèques sur des terres, les industriels ont de grandes propriétés dans le pays, les propriétaires terriens investissent dans l’industrie, etc. Tous sont liés entre eux et à l’impérialisme par une multitude d’intérêts qui les conduit à s’opposer à tout changement important.</span>
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<span class="toctext">Dans sa théorie de la [[Révolution_permanente|révolution permanente]], Léon Trotsky expliquait que la bourgeoisie des pays retardataires est incapable de mener à bien les tâches de la [[Révolution_bourgeoise|révolution bourgeoise-démocratique]], du fait de ses liens avec les grands propriétaires terriens et les impérialistes. Les banques ont des hypothèques sur des terres, les industriels ont de grandes propriétés dans le pays, les propriétaires terriens investissent dans l’industrie, etc. Tous sont liés entre eux et à l’impérialisme par une multitude d’intérêts qui les conduit à s’opposer à tout changement important.</span>
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<span class="toctext">Ainsi, dans la Russie de 1917, les tâches de la révolution bourgeoise-démocratique sont retombées sur les épaules de la classe ouvrière. Mais celle-ci, après s’être placée à la tête de la paysannerie et de la majorité de la nation, ne pouvait pas s’arrêter aux tâches bourgeoises-démocratiques que sont l’expropriation des propriétaires terriens, l’unification de la nation et l’expulsion des impérialistes. La classe ouvrière russe s’attaqua immédiatement aux tâches socialistes&nbsp;: l’expropriation de la bourgeoisie et la construction d’un Etat ouvrier.&nbsp;C’est seulement en suivant cette voie que l’énorme potentiel de la Révolution Mexicaine aurait pu conduire à une transformation sociale complète.</span>
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<span class="toctext">Ainsi, dans la Russie de 1917, les tâches de la révolution bourgeoise-démocratique sont retombées sur les épaules de la classe ouvrière. Mais celle-ci, après s’être placée à la tête de la paysannerie et de la majorité de la nation, ne pouvait pas s’arrêter aux tâches bourgeoises-démocratiques que sont l’expropriation des propriétaires terriens, l’unification de la nation et l’expulsion des impérialistes. La classe ouvrière russe s’attaqua immédiatement aux tâches socialistes&nbsp;: l’expropriation de la bourgeoisie et la construction d’un [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]].&nbsp;C’est seulement en suivant cette voie que l’énorme potentiel de la Révolution Mexicaine aurait pu conduire à une transformation sociale complète.</span>
    
<span class="toctext">La faiblesse de la Révolution Mexicaine était la faiblesse d’une révolution paysanne. La paysannerie était assez forte pour renverser l’ordre existant, mais pas assez pour peser de façon décisive sur le destin du Mexique. La paysannerie est une classe d’individus qui ne sont pas liés les uns aux autres par le processus de production. Cette classe a souvent joué le rôle d’auxiliaire de la bourgeoisie, qui l’a utilisée pour renverser ses ennemis féodaux et s’installer elle-même au pouvoir.</span>
 
<span class="toctext">La faiblesse de la Révolution Mexicaine était la faiblesse d’une révolution paysanne. La paysannerie était assez forte pour renverser l’ordre existant, mais pas assez pour peser de façon décisive sur le destin du Mexique. La paysannerie est une classe d’individus qui ne sont pas liés les uns aux autres par le processus de production. Cette classe a souvent joué le rôle d’auxiliaire de la bourgeoisie, qui l’a utilisée pour renverser ses ennemis féodaux et s’installer elle-même au pouvoir.</span>
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*{{ouvrage|langue=fr |prénom1=Paco Ignacio|nom1=Taibo II |lien auteur1=Paco Ignacio Taibo II|titre=Pancho Villa. Roman d'une vie|traducteur=Claude Bleton|tome=1|éditeur=Payot |année=2012}}  
 
*{{ouvrage|langue=fr |prénom1=Paco Ignacio|nom1=Taibo II |lien auteur1=Paco Ignacio Taibo II|titre=Pancho Villa. Roman d'une vie|traducteur=Claude Bleton|tome=1|éditeur=Payot |année=2012}}  
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[[Category:Histoire]] [[Category:Révolution]]
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[[Category:Histoire]] [[Category:Révolution]] [[Category:Mexique]]
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