Intervention alliée pendant la guerre civile russe

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Le nom d'intervention alliée pendant la guerre civile russe est donné à une expédition multi-nationale menée en 1918 sur la fin et à la suite de la Première Guerre mondiale et de la défaite des empires centraux qui a pour but de porter un soutien aux Russes blancs. Les alliés ont en effet été écœurés par le traité de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 signé par les Rouges, qui a permis au Kaiser de transférer ses divisions d'Est en Ouest et ainsi de renforcer la combativité de ses troupes sur le front occidental, faisant de Lénine, pour beaucoup de dirigeants occidentaux, un agent des « Boches ». L'intervention est alors conçue au départ comme un prolongement de la lutte contre l'Allemagne puis comme une réaction vis-à-vis de ce nouveau régime révolutionnaire et du risque de contagion qu'il représente, surtout pour l'Europe et plus particulièrement pour l'Allemagne, alors secouée par des troubles internes.

1 Historique des opérations

Les opérations impliquèrent les forces de 14 nations en vue de soutenir les Armées blanches dans leur lutte contre les bolchéviques. Toutefois, les efforts des Alliés seront marqués par la lassitude de leurs troupes, le manque de coordination et de soutien de l'opinion publique dans les pays occidentaux. Dans les dernières semaines de 1918, Clemenceau décide d'une importante intervention en mer Noire pour soutenir les armées blanches dans le sud[1]. Mais les moyens engagés fondent avec la démobilisation de l'armée française, et les troupes ne comprennent pas cette guerre lointaine. Au printemps 1919, l'échec de l'expédition est consommé alors que la flotte française est secouée par une importante mutinerie. En mars 1920, les Alliés se retirent de Russie à l'exception de l'Empire du Japon qui continua de soutenir les Russes blancs jusqu'en octobre 1922, date du retrait de l'Armée impériale japonaise.

Deux fronts furent principalement ouverts par les Alliés : celui de Sibérie (août 1918-juillet 1920) et celui de Russie septentrionale (juin 1918-mars 1920).

La Royal Navy, dans le cadre de la guerre d'indépendance de l'Estonie, mena par ailleurs une brève campagne contre la Flotte de la Baltique (basée à Kronstadt) dans la Baltique sans parvenir à assurer le contrôle de Petrograd par les Russes anti-bolchéviques, qui était l'un des principaux objectifs de cette campagne[2]. Des attaques risquées sont conduites par les vedettes lance-torpilles côtières (HM Coastal Motor Boat 4) basées à Koivisto Sound, en Finlande, à 50 km, soutenu par des raids de bombardement de la Royal Air Force, contre les navires amarrés dans le port intérieur de Petrograd après avoir passé l'écran de destroyers de la défense bolchevique. Les champs de mines bolcheviques provoquent la majorité des pertes britanniques.

Entre février et mars 1920, lors de l'« incident de Nikolaïevsk », plusieurs centaines d'expatriés et de militaires japonais et la plupart des habitants russes de la ville de Nikolaïevsk-sur-l'Amour dans l'Extrême-Orient russe[3] sont massacrés par une troupe dirigée par Yakov Triapitsyn, qui sera exécuté ensuite.

2 Forces alliées déployées en Russie

  • Tchécoslovaquie : Modèle:Num hommes (le long du Transsibérien[4])
  • Royaume-Uni : Modèle:Num hommes (dans les régions d'Arkhangelsk et de Vladivostok[5])
  • Japon : Modèle:Num hommes puis Modèle:Num (dans la région de Vladivostok[5],[6])
  • Grèce : Modèle:Num hommes (partie du 1er corps d'armée, composée des 1re, 2e et 13e divisions, commandée par le général Konstantinos Nider, en Crimée, à Odessa et Kherson)[7]
  • Pologne : Modèle:Num hommes (en Sibérie et à Mourmansk)
  • États-Unis : Modèle:Num hommes (dans les régions d'Arkhangelsk et de Vladivostok)
  • France : Modèle:Num hommes (dans les régions d'Arkhangelsk, d'Odessa, de Sébastopol et en Sibérie)
  • Estonie : Modèle:Num hommes (dans le nord de la Russie[8])
  • Canada : Modèle:Num hommes (dans les régions d'Arkhangelsk, Mourmansk et Vladivostok)
  • Serbie : Modèle:Num hommes (dans la région d'Arkhangelsk)
  • Roumanie : Modèle:Num hommes (dans la région d'Arkhangelsk)
  • Italie : Modèle:Num hommes (dans la région d'Arkhangelsk et en Sibérie[5])
  • Chine : Modèle:Num hommes (dans la région de Vladivostok[9])
  • Australie : 150 hommes (dans la région d'Arkhangelsk)

3 Notes et références

  1. Martine Acerra, Jean Meyer, Histoire de la marine française, éditions Ouest-France, 1994, p.331 à 338.
  2. Robert Jackson, Battle of the Baltic. Barnsley: Pen & Sword Maritime, 2007. (ISBN 978-1-84415-422-7)
  3. The destruction of Nikolayevks-on-Amur: An episode in the Russian civil war in the Far East, book review in the Cambridge University Press.
  4. Robert L. Willett, Russian Sideshow: America's Undeclared War, 1918–1920. Washington D.C: Brassey's, p.23. ISBN 1-57488-429-8.
  5. 5,0 5,1 et 5,2 A History of Russia, 7th Edition, Nichlas V. Riasanovsky & Mark D. Steinberg, Oxford University Press, 2005
  6. Guarding the Railroad, Taming the Cossacks The U.S. Army in Russia, 1918 - 1920, consulté le 2 mai 2012
  7. (el) Commandant Ioannis Gemenetzis, « Expédition en Russie méridionale, 1919 » [« Εκστρατεία στη Μεσημβρινή Ρωσία 1919 »], Revue de l'Armée (Modèle:Grec moderne), État-major général,‎ , p. 122–137 (lire en ligne)
  8. Modèle:Ekk Jaan Maide, Ülevaade Eesti vabadussõjast. Estonian Defence League, Tallinn, 1933
  9. Joana Breidenbach, Pál Nyíri, Joana Breidenbach. ed. China inside out: contemporary Chinese nationalism and transnationalism, Central European University Press. p. 90. (ISBN 963-7326-14-6).

4 Bibliographie

  • Jean-David Avenel, Interventions alliées pendant la guerre civile russe (1918-1920), Économica, 2010, 230 pages.