Vieillissement du capitalisme

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Le vieillissement du capitalisme est une expression décrivant le fait que ce système se transforme. Le terme de décadance du capitalisme est souvent employé, mais controversé. L'idée issue du communisme des années 1920 est que le capitalisme aurait atteint un stade suprême : l'impérialisme, époque des "guerres et des révolutions", caractérisée par une stagnation des forces productives, et donc l'épuisement de tout rôle historique progressiste et la nécessité de la révolution socialiste.

Mais l'idée que le capitalisme a une histoire et que ses formes connaissent une évolution est plus générale. Les termes allemands frühkapitalismus / hochkapitalismus / spätkapitalismus (capitalisme jeune, de l'apogée, et tardif) ont ainsi été largement utilisés,par exemple par Max Weber.

1 Naissance du capitalisme[modifier | modifier le wikicode]

Au cours du 19e siècle, les héritages des sociétés antérieures sont encore omniprésents, mais les transformations rapides du capitalisme laissent entrevoir ses tendances, que Marx anticipe remarquablement. Il constate que le capitalisme sait s'appuyer sur les formes (politiques, juridiques...) héritées du passé, mais que ses propres lois économiques redessinent le monde.

« Aussi longtemps que le capital est faible, il s'appuie simplement sur des béquilles prises dans les modes de production passés ou en voie de disparition à la suite de son développement. Sitôt qu'il se sent fort, il rejette ces béquilles et se meut conformément a ses propres lois. » Marx, Grundrisse

En recherchant à réaliser toujours plus de profits, les capitalistes ont complètement réorganisé le travail et ont amorcé un processus d'augmentation continue de sa productivité. Cela s'est fait à la fois par des aspects organisationnels (regroupement de travailleurs dans des manufactures, coopération et division du travail...), et par l'utilisation de machines toujours plus puissantes. L'industrialisation a profondément transformé les sociétés capitalistes. La paysannerie a drastiquement décliné, et une classe ouvrière toujours plus nombreuse s'est développé en parallèle de la bourgoisie industrielle.

Dès les années 1840, Marx et Engels relevaient que le capital avait une tendance à se mondialiser. Ils écrivaient dans le Manifeste communiste, en 1847 :

« la découverte de l’Amérique, la circumnavigation de l’Afrique offrirent à la bourgeoisie naissante un nouveau champ d’action […] La grande industrie a fait naître la marché mondial, que la découverte de l’Amérique avait préparé. […] En exploitant le marché mondial, la bourgeoisie a donné une forme cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand regret des réactionnaires, elle a dérobé le sol national sous les pieds de l’industrie ».

2 Manifestations du vieillissement du capitalisme[modifier | modifier le wikicode]

2.1 Crises économiques toujours plus violentes[modifier | modifier le wikicode]

Il n'y a jamais eu de fonctionnement du capitalisme harmonieux et bénéficiant à tous. Mais c'est surtout aux moments de ses crises économiques que le capitalisme exprime le plus son caractère réactionnaire. Au fur et à mesure que l'emprise du capital mondialisé sur l'ensemble de la société  est plus totale, les crises se font plus brutales et profondes que jamais. La persistance de larges secteurs non industriels au 19e siècle atténuait beaucoup les crises de surproduction. Ainsi, la crise de 1848 était à la fois une des premières crises de surproduction modernes, et la dernière grande crise agricole. Puis la crise de 1929 a donné un exemple de première grande crise moderne : déclenchée par le krach de la bourse de New York, elle s'est étendue à une vitesse sans précédent au monde entier, et le marasme économique a perduré toute une décennie (Grande dépression) pour aboutir à la Seconde guerre mondiale. Avec les nouvelles conditions d'accumulation, une nouvelle onde d'expansion sans précédent s'est ouverte (30 glorieuses) puis dégonflée (tournant néolibéral). La crise financière de 2008 a de très nombreux points communs avec 1929, si ce n'est que les Etats bourgeois ont été unanimes pour maintenir à flot les grands capitalistes (too big to fail). Ces mesures ont constitué un énorme transfert de dettes, représentant à peu près les profits virtuels que les capitalistes ont "fait" ces dernières décennies, en dette publique. Les menaces spéculatives sur les Etats les plus fragiles, gagnant peu à peu les centres impérialistes, sont une forme aigüe de crise sociale potentielle.

« Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses qu'il crée. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D'un côté, en imposant la destruction massive de forces productives; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond des anciens marchés. Comment, par conséquent ? En préparant des crises plus générales et plus puissantes et en réduisant les moyens de les prévenir. »[1]

Ou encore :

« Mais parce que ces catastrophes reviennent régulièrement et qu’elles se reproduisent chaque fois sur une plus grande échelle, elles aboutiront en fin de compte au renversement violent du capital »[2]

2.2 Centralisation du capital[modifier | modifier le wikicode]

Au fur et à mesure de l'accumulation capitaliste, un phénomène de fond se produit : la centralisation du capital, le fait que les plus grands capitalistes absorbent les plus faibles. Ce que Marx résumait ainsi :

« La guerre de la concurrence se fait à coups de bas prix. Le bon marché des produits dépend, toutes choses égales, de la productivité du travail, et celle-ci de l'échelle des entreprises. Les gros capitaux battent donc les petits. »[3]

Il y a bien sûr des contre-tendances. Par exemple, l'innovation est souvent l'oeuvre de petites entreprises (start-up informatiques...). Mais le mouvement général est incontestable. Les premiers trusts commencent à apparaître à la fin du 19e siècle, ce qui inaugure le stade impérialiste, et dans le capitalisme contemporain, les économistes bourgeois parlent d'oligopoles. Ce mouvement de centralisation (fusions-acquisitions...) tend à être plus fort dans les périodes de ralentissement économique (Grande dépression, dernières décennies...), et atteint son paroxysme en tant de crise.

3 Limite objective ?[modifier | modifier le wikicode]

Y a-t-il une limite objective à partir de laquelle le capitalisme serait en faillite totale et incapable de connaître une nouvelle phase de croissance ? C'est une question qui divise les marxistes.

3.1 Chez Marx et Engels[modifier | modifier le wikicode]

Marx et Engels sont restés généraux sur les conditions objectives du socialisme. Il y a dans leurs écrits à la fois :

  • l'idée d'un développement absolu du capitalisme, qui ne reste jamais identique mais s'étend au monde entier et approfondit les rapports de production capitalistes, et donc les contradictions du capitalisme ;
  • et l'idée de cycles de croissance et de crises/stagnation qui favorisent les crises révolutionnaires.

Marx a évoqué parmi les limites du capitalisme un niveau de productivité et d'automatisation tel que toujours plus d'ouvriers seraient jetés au chômage. Ainsi il écrivait dans le Capital :

« Un développement des forces productives qui aurait pour effet de diminuer le nombre absolu des ouvriers et de permettre à la nation tout entière de produire en moins de temps tout ce dont elle a besoin, provoquerait une révolution, parce qu'il mettrait sur le pavé la plus grande partie de la population. Ici se manifeste de nouveau la limite qui est assignée à la production capitaliste et se montre une fois de plus que celle-ci, loin d'être la forme absolue du développement des forces productives, doit nécessairement entrer en conflit avec lui à un moment donné.  »[4]

3.2 Débat Luxemburg - Lénine[modifier | modifier le wikicode]

Rosa Luxemburg estimait que l'impérialisme produisait une contradiction particulière du capitalisme :

  • Le capitalisme ne peut se reproduire qu’en englobant toujours plus de zones, de secteurs et de populations non capitalistes.
  • Le capital déstructure et transforme les sociétés non capitalistes.
  • Contradiction immanente au capital : il englobe de plus en plus d’espaces dans le monde et dispose de moins en moins de nouvelles sphères non capitalistes à conquérir pour assurer sa reproduction.

Lénine a critiqué la vision de Luxemburg.

3.3 Communisme des années 1920[modifier | modifier le wikicode]

Il y avait une certaine tendance parmi les communistes du début du 20e siècle à penser que le capitalisme ne sortirait pas de sa stagnation. On pensait alors que le capitalisme (en tout cas européen) avait atteint « son point culminant »[5] dans la première décennie du 20e siècle.

3.4 Trotski[modifier | modifier le wikicode]

Trotski a hérité de l'Internationale communiste cette vision d'un capitalisme en déclin.

Dans certains de ses écrits, il parle toutefois de rebonds possibles, même aussi tôt que 1921, époque où les communistes sont convaincus que le capitalisme est en crise terminale :

«Si l'on admet (nous allons le faire un instant) que la classe ouvrière ne se lance pas dans le combat révolutionnaire et donne à la bourgeoisie la possibilité, durant une longue série d'années - disons deux ou trois décennies -de mener la destinée du monde, il est indubitable qu'un certain équilibre, différent du précédent, va s'établir . L'Europe reculera fortement. Des milliers de travailleurs européens vont mourir de faim, à cause du chômage et de la sous-alimentation. Les États-Unis devront changer d'orientation sur le marché mondial, restructurer leur industrie, et connaîtront une dépression pour une période prolongée. Dès qu'une nouvelle division du travail se sera instaurée dans le monde sur ce chemin de souffrance, au cours de quinze-vingt-vingt cinq ans, une nouvelle période d'essor capitaliste pourrait peut-être commencer.»[6]

Et de manière encore plus précise dans L'Internationale communiste après Lénine (1928):

«La bourgeoisie peut-elle s'assurer une nouvelle époque de croissance capitaliste ? Nier une telle possibilité, compter sur la situation sans issue du capitalisme, serait simplement du verbalisme révolutionnaire. « il n 'y a pas de situation absolument sans issue » (Lénine). L'état actuel d'équilibre instable où se trouvent les classes dans les pays européens -précisément à cause de cette instabilité - ne peut durer indéfiniment [...] Une situation aussi instable, où le prolétariat ne peut prendre le pouvoir et où la bourgeoisie ne se sent pas pleinement maîtresse chez elle, doit, tôt ou tard, une année ou l'autre, tourner dans un sens ou dans l'autre, vers la dictature du prolétariat ou vers la consolidation sérieuse et durable de la bourgeoisie sur le dos des masses populaires, sur les ossements des peuples coloniaux et... qui sait, sur les nôtres. »[7]

Dans le Programme de transition (1938), après l'expérience de la grande dépression des années 1930, il écrit que « les forces productives ont cessé de croître ».

3.5 Époque contemporaine[modifier | modifier le wikicode]

Beaucoup ont été surpris (y compris parmi les économistes pro-capitalistes) du boom des "Trente glorieuses". Certains trotskistes (notamment les principaux dirigeants du courant « lambertiste ») ont nié ou fortement minimisé cette croissance, et ont soutenu que cette phrase de Trotski restait valide.[8]

Pour Ernest Mandel, la loi de la chute tendancielle du taux de profit a été utilisée de façon abusive pour justifier la « théorie de l’écroulement du capitalisme ». En 1986 il évoque une « nouvelle contradiction croissante entre la réduction de la quantité absolue de travail humain nécessaire à la production même d’une masse croissante des marchandises et les possibilités de réalisation de la plus-value contenue dans cette masse de marchandises ».[9] En 1986 dans sa préface à l’édition Penguin Books du Volume III du Capital Mandel argumente que « l’extension de l’automatisation au-delà d’une certaine limite mène, inévitablement, d’abord à une réduction du volume total de la valeur produite, puis à une réduction du volume de la survaleur réalisée. » Il y voyait une « limite infranchissable » porteuse d’une « tendance du capitalisme à l’effondrement final ».[10]

Voici l'hypothèse que fait l'économiste marxiste Michael Roberts :

« Aussi longtemps qu'il y a une réserve significative de travail à exploiter sous le mode de production capitaliste désormais dominant, le capitalisme n'a pas atteint sa limite absolue. Les forces productives de la Chine sont encore en train de croître, même si elles atteindront sans doute un pic d'ici la fin de la décennie. Les forces productives de l'Inde peuvent aller plus loin. Et il y a encore des régions du monde qui restent à exploiter pleinement. [...] Ce qu'indiquent mes résultats est que les contre-tendances [à la baisse du taux de profit] ne sont actuellement plus suffisantes pour soutenir la hausse du taux de profit mondial. Cela suggère qu'il faudrait de plus grandes destructions de capital, un effondrement du capitalisme mondial, pour rétablir la rentabilité. Alors seulement la valeur potentielle de la réserve mondiale de travail pourrait être utilisée pour restaurer la santé du capitalisme. »[11]

Une reprise durable n'est donc pas à exclure, mais il semble que cela ne peut passer que par des destructions massives de capital. Or une stagnation durable, avec son cortège de souffrances pour les travailleurs-ses et les peuples, est précisément une source de tensions. Le nationalisme, avec potentiellement le recours au fascisme, pourrait bien être à l'avenir un nouveau ferment de guerres... Par ailleurs, le capitalisme s'avère aussi alimenter un très grave péril écologique. Que ce soit par la guerre moderne ou par des écocides massifs, l'humanité est potentiellement face à une "limite objective", au delà de l'économisme...

4 Décomposition du capitalisme ?[modifier | modifier le wikicode]

A l'image du Courant Communiste Internationale (Luxemburgisme), certains marxistes affirment que le capitalisme est entré dans sa période dite de « décomposition » : c'est-à-dire que corps social se disloque, les structures économiques, politiques et idéologiques pourrissent, etc..., selon le CCI :

«  Non seulement la nature impérialiste de tous les Etats, la menace de guerre mondiale, l'absorption de la société civile par le Moloch étatique, la crise permanente de l'économie capitaliste, se maintiennent dans la phase de décomposition, mais cette dernière se présente encore comme la conséquence ultime, la synthèse achevée de tous ces éléments. Elle résulte donc : - De la prolongation (sept décennies, c'est-à-dire plus que la durée de la "révolution industrielle") de la décadence d'un système dont une des caractéristiques majeures est l'extraordinaire rapidité des transformations qu'il fait subir à la société (dix ans de la vie du capitalisme valent bien un siècle de la société esclavagiste) ; - Et de l'accumulation des contradictions que cette décadence a déchaînées. Elle constitue l'étape ultime vers laquelle tendent les convulsions phénoménales qui, depuis le début du siècle, à travers une spirale infernale de crise-guerre-reconstruction-nouvelle crise, ont secoué la société et ses différentes classes : - Deux boucheries impérialistes qui ont laissé exsangues la plupart des principaux pays et porté à l'ensemble de l'humanité des coups d'une brutalité sans précédent ; - une vague révolutionnaire qui a fait trembler l'ensemble de la bourgeoisie mondiale, et qui a débouché sur une contre-révolution aux formes les plus atroces (tel le fascisme et le stalinisme) et les plus cyniques (comme la "démocratie" et l’antifascisme) ; - Le retour périodique d'une paupérisation absolue, d'une misère des masses ouvrières, qui semblaient révolues ; -Le développement des famines les plus considérables et meurtrières de l'histoire humaine ; l'enfoncement durant deux décennies de l'économie capitaliste dans une nouvelle crise ouverte sans que la (bourgeoisie, du fait de son incapacité à embrigader la classe ouvrière, puisse lui apporter sa propre réponse (qui, évidemment ne constitue pas une solution) : la guerre mondiale. »

Selon le CCI, la décomposition du capitalisme est identifiée par :

  • L'accroissement permanent de la criminalité, de l'insécurité, de la violence urbaine, (...) ;
  • Le développement du nihilisme, du suicide des jeunes, du désespoir (tel que l'exprimait le "no future" des émeutes urbaines en Grande-Bretagne), de la haine et de la xénophobie qui animent les "skinheads" et les "hooligans" pour qui les rencontres sportives sont une occasion de se défouler et de semer la terreur ;
  • Le raz-de-marée de la drogue, qui devient aujourd'hui un phénomène de masse, participant puissamment à la corruption des États et des organismes financiers, n'épargnant aucune partie du monde et touchant plus particulièrement la jeunesse, un phénomène qui, de moins en moins, exprime la fuite dans des chimères et, de plus en plus, s'apparente à la folie et au suicide ;
  • La profusion des sectes, le regain du mysticisme, y compris dans certains pays avancés, le rejet d'une pensée rationnelle, cohérente, construite, y inclus de la part de certains milieux 'scientifiques' et qui prend dans les médias une place prépondérante notamment dans des publicités abrutissantes, des émissions décervelantes ;
  • L'envahissement de ces mêmes médias par le spectacle de la violence, de l'horreur, du sang, des massacres, y compris dans les émissions et magazines destinés aux enfants ;
  • La nullité et la vénalité de certaines productions "artistiques" (littérature, musique, peinture, architecture) qui ne savent exprimer que l'angoisse, le désespoir, l'éclatement de la pensée, le néant ;
  • Le "chacun pour soi", la marginalisation, l'atomisation des individus, la destruction des rapports familiaux, l'exclusion des personnes âgées, l'anéantissement de l'affectivité et son remplacement par la pornographie, le sport commercialisé et médiatisé, les rassemblements de masse de jeunes dans une hystérie collective en guise de chanson et de danse ("rave parties"), sinistre substitut d'une solidarité et de liens sociaux complètement absents.

5 Conséquence : l'urgence révolutionnaire[modifier | modifier le wikicode]

A propos de la révolution socialiste, les marxistes distinguent généralement les conditions objectives (l'état de développement des forces productives par le capitalisme, base matérielle du communisme) et les conditions subjectives (la conscience de classe du prolétariat et son niveau d'organisation). Autant il est clair que rétrospectivement, le capitalisme du 19e siècle rendait objectivement difficile la construction du socialisme, autant le 20e siècle a vu la naissance de forces productives prodigieuses, qui rendent plus que jamais possible l'éradication de la misère humaine et le développement de la liberté.

En revanche, aux mains de la bourgeoisie - qui ne maîtrise que son profit individuel mais absolument pas son système - ces forces productives risquent de plus en plus de tourner en forces de destruction. La barbarie des années 1930 et 1940 l'a amplement démontré. C'est ce qui faisait dire à Trotski : « Les prémisses objectives de la révolution prolétarienne ne sont pas seulement mûres ; elles ont même commencé à pourrir. »[12] Certes, les 30 glorieuses ont constitué une époque de progrès relatif, mais la crise actuelle (à laquelle s'ajoutent les crises écologiques) est encore plus profonde et globale que celle des années 1930, et plus dure sera la chute si le socialisme ne l'emporte pas. L'avertissement lancé par Rosa Luxemburg en 1916 est plus d'actualité que jamais : "socialisme ou barbarie".

Le capitalisme ne s'écroulera pas tout seul, bien au contraire. Il est du devoir des révolutionnaires d’œuvrer à la construction d'un parti révolutionnaire de masse.

6 Données empiriques[modifier | modifier le wikicode]

Un taux de profit mondial sur longue période (1869-2009) a été estimé par le chercheur Esteban Ezequiel Maito. Il fait apparaître une tendance séculaire à la baisse du taux de profit.

TauxProfitMondial-1869-2009.png


Cependant ce genre de graphique est très controversé, car il est difficile de construire des suites de données fiables sur de si longues périodes, étant donné les évolutions notables des statistiques au cours du temps et les différences entre pays, et la plus faible fiabilité des données anciennes.

7 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]

Débats sur la décadence :

Sur l'idée de limite du capitalisme :

  1. Karl Marx et Friedrich Engels, Le Manifeste du parti communiste, 1848
  2. Karl Marx, Gründrisse, Principes d’une critique de l'économie politique
  3. Karl Marx, Capital, livre I, chapitre XXV, 1867
  4. Karl Marx, Le Capital - Livre III - Chapitre 15, 1865
  5. Trotski, La nouvelle politique économique des Soviets et la révolution mondiale, 14 novembre 1922
  6. «La nouvelle étape», rapport de L. Trotski au IIIe Congrès de l'Internationale communiste, 1921
  7. Léon Trotski, L'Internationale Communiste après Lenine, 1928
  8. Voir notamment ces débats internes au CCI du Parti des travailleurs en 2000.
  9. Ernest Mandel, Marx, la crise actuelle et l’avenir du travail humain, Revue Quatrième Internationale, n° 20, mai 1986
  10. Ernest Mandel, Introduction, dans Karl Marx, Capital, Livre III (Penguin, 1981), p. 78.
  11. Michael Roberts, A world rate of profit, 2012
  12. Trotski, Le programme de transition, 1938