Hugo Urbahns

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Hugo Urbahns (1890-1946) était un marxiste allemand.

1 Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Hugo Urbahns nait le 18 février 1890 à Lieth, Dithmarschen. Il devint professeur d'école primaire à Bad Segeberg.

En 1912 il a des contacts avec les milieux socialistes, et il se porte initialement volontaire pour le service militaire, mais a ensuite été rejeté à cause de la tuberculose.

Radicalisé par l'expérience de la guerre, Urbahns rejoint en 1917 la Ligue spartakiste à Hambourg, alors au sein du Parti social-démocrate indépendant (USPD).

Dans l'organisation à Hambourg, il appartenait à la petite minorité qui n'a pas rejoint le KAPD après 1920. Il fut délégué au Congrès d'unification du KPD et de la gauche de l'USPD.

De 1921 à 1924, il fait partie de la direction à Hambourg avec Ernst Thaëlmann, et entre en 1921 au Parlement de Hambourg, où il se fait connaître comme un orateur à la langue acérée.

Urbahns appartenait à l'aile gauche du parti, mais il ne refusait pas la collaboration avec le SPD sur des actions concrètes (front unique). Il eut un rôle central dans la préparation et le soulèvement de Hambourg de 1923, mais dut entrer dans la clandestinité après son échec. Il critique alors la direction du KPD (Brandler et Thalheimer) qui n'avait pas soutenu l'action de Hambourg en stoppant les soulèvements prévus dans le reste du pays.

Au début de 1924, alors qu'il prononce un discours lors d'un rassemblement en l'honneur de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, il est arrêté. Il restera emprisonné jusqu'en Octobre 1925, même si par ailleurs il est élu en mai 1924 au Reichstag.

En Janvier 1925, il est reconnu coupable en tant que principal accusé du soulèvement de Hambourg, et condmané à dix ans d'emprisonnement. En raison de son immunité de député publiée par la suite, Urbahns prend son activité politique au Reichstag et au Comité central du KPD, auquel il avait été élu en Juillet 1925 en son absence.

Il s'engage dans une lutte de fraction aux côtés de Ruth Fischer et Arkadi Maslow, contre la stalinisation du Parti et de l'Internationale communiste.

En novembre 1926, Urbahns est expulsé du Parti pour "gauchisme", malgré une déclaration signée par 1000 soutiens.

Il s'installe à Berlin et sera l'un des principaux représentants du Groupe parlementaire des communistes de gauche, l'Opposition de gauche en Allemagne, et fonde le LeninBund, qu'il présidera de 1928 à 1933.

En 1929-1930, il rompt avec Léon Trotski. Ce dernier critiquera sa position selon laquelle l'URSS s'orienterait vers le capitalisme[1].

A partir de 1929, Urbahns concentre ses efforts dans la réalisation d'un front unique antifasciste contre le nazisme.

Après la prise du pouvoir de Hitler en 1933, Urbahns, qui avait déjà attaqué au cours des dernières années par les nazis, s'enfuit à l'étranger.

Après un court séjour en République tchécoslovaque, s'installe en Suède, où il a eu à se débrouiller comme menuisier et imprimeur, parfois dans de mauvaises conditions, en essayant de maintenir en exil des structures du LeninBund.

En 1936-1938, pendant les procès de Moscou, les staliniens font tout pour avoir la tête d'Urbahns. L'ambassade soviétique à Stockholm, dirigée par Alexandra Kollontaï, tente d'obtenir son expulsion de la Suède, ce qui put être évité seulement parce qu'aucun autre pays ne voulait l'accueillir.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Urbahns refuse de retourner en Allemagne. Il meurt à Stockholm le 16 novembre 1946.

2 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]

  1. Trotski, Défense du marxisme, 1937